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Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis

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« J’ai calculé grosso modo, que nous passons un tiers de notre vie à dormir, un tiers à courir derrière la viande, et tout le reste à mastiquer. Où prendre le temps pour méditer ? Ce n’est pas avec cette sorte de remâchage-là que nous ruminerons nos connaissances, assouplirons nos réflexions. Si nous voulons pouvoir considérer nos objectifs avec plus de recul, il faudrait pouvoir reposer de temps en temps nos mandibules. Sans un minimum de loisir, pas de travail créateur, par conséquent pas de culture ni de civilisation ».

On m’avait prêté ce livre il y a quelques temps déjà, et puis je l’avais rendu sans le lire (prémonition ?)… je ne sais pas pourquoi… le titre « étrange » ne me plaisait qu’à moitié.
Dernièrement la sortie en salles du film de Jamel Debbouze m’a donné envie non pas d’aller au cinéma mais de lire le livre dont il était inspiré. Donc voilà, j’ai lu « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy Lewis. En lisant la préface, je me suis dit, tiens, en plus je vais bien rire, tant mieux.
Résultat ? Bof… je n’ai pas ri, à peine souri. L’idée de départ n’est pas mauvaise pourtant. Prêter à des Néandertaliens à l’aube de découvrir le feu, de passer d’arboricole à omnivore etc. des pensées et des propos actuels, donc forcément décalés. Ils sont dotés d’une volonté farouche d’évoluer, en tout cas le père, Edouard qui est un vrai génie, dans un contexte résolument préhistorique. Certaines situations sont assez cocasses quoiqu’improbables (mais c’est le ressort du livre). Cependant, à la longue, c’est un peu lassant et surtout trop « gros » pour que la lecture soit réellement agréable. Enfin pour ma part, car le livre a eu un grand succès à sa sortie en 1960 et cela continue visiblement, au vue de la note et des critiques du livre sur Babélio.
Bon. Ce n’est pas grave, il est assez court et se lit vite et l’on peut tout de même passer quelques bons moments. Par contre énormément déçue par la fin, qui est d’une part bâclée et du coup tombe complètement à côté à mon avis. Aucune réelle explication à cette situation tout de même hallucinante et choquante, même pour des Néandertaliens, de manger son père. Et oui le titre nous annonce de façon « mensongère » qu’il va nous donner la raison de cet acte. Il n’en est rien, ou alors je suis passée à côté. Tant pis !

« Tous les jours des pithécanthropes tombent au champ d’honneur, mangés par des carnassiers, écrabouillés par des éléphants et des mastodontes, transpercés par des rhinocéros, piqués à mort par les serpents doués de venin et comprimés à mort par ceux qui ne le sont pas. Et ce qui survit de notre espèce à ces cornes, ces crocs, ces sabots, ce venin, tombe sous les atteintes d’autres ennemis mortels, dont beaucoup sont si minuscules qu’ils échappent à la vue, en nombre si infini qu’il nous est – pour le moment – impossible de les vaincre. Le temps est bref que passe un sous-homme sur terre, et le genre subhumain est constamment en danger de s’éteindre ».

Pithécanthrope :
« Fossile humain appartenant à l’espèce Homo erectus et comptant parmi les plus anciens représentants du genre Homo ».
Définition Larousse

Subhumain :
En paléontologie, relatif aux stades de l’évolution ayant précédé l’apparition de l’homme.
Définition Encyclopaedia Universalis


Quatrième de couverture :
Les inventions et mésaventures d’Edouard, hominien de génie – auquel s’oppose son frère Vania, un écolo de la préhistoire – donnent à ce livre la saveur et la drôlerie qui lui ont valu, dès la première édition, un succès immédiat. C’est Théodore Monod qui a débusqué ce roman désopilant, écrit par l’anthropologue anglais Roy Lewis, et qui a proposé à Vercors de le traduire. Lequel, lecture faite, a avoué n’avoir plus ri de si bonne grâce depuis le temps de Buster Keaton. Voici en tout cas une manière décapante – et ce n’est pas monnaie courante – de réfléchir aux origines de l’homme, à son évolution, à l’état de la société, aux conflits de génération…

Hominien :
« Primate non arboricole, à attitude bipède, dépourvu de queue et de callosités fessières, à pilosité réduite, tel que les australopithèques et les hommes fossiles et actuels ».
Définition Larousse


Résumé éditeur :
Une famille préhistorique ordinaire : Édouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l’oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et d’autres ravissantes donzelles… Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l’amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l’évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir. Un miroir à consulter souvent. « C’est le livre le plus drôle de toutes ces années, mais ce n’en est pas moins l’ouvrage le plus documenté sur l’homme à ses origines ». Théodore Monod
Préface de Vercors

« Les mammouths, eux, en ces jours-là, se considéraient comme à peu près parfaits. S’ils arrachaient des arbres, c’était quand ils étaient furieux ou voulaient épater les femelles. A la saison des amours, il suffisait de suivre les troupeaux pour se fournir en bois de chauffage. Mais, la saison passée, une pierre bien envoyée derrière le creux de l’oreille faisait souvent l’affaire, pour un bon mois. J’ai même vu ce truc-là réussir avec les grands mastodontes, mais après c’était le diable de traîner chez soi un baobab. Oh! Ça brûle bien. Mais ça vous tient à distance de trente mètres. L’excès en tout est un défaut ».

Lien du livre sur Babélio
http://www.babelio.com/livres/Lewis-Pourquoi-jai-mange-mon-pere/3918

« Non, ça ne peut plus aller, en tant qu’espèce nous sommes stagnants, et être stagnants, c’est la mort. Nous avons le feu, mais nous ne savons pas le fabriquer. Nous tuons de la viande, mais nous perdons notre temps à la mastiquer. Nous avons des lances trempées au feu, mais la portée n’en dépasse pas cinquante-cinq mètres… »

« – Mais, p’pa, demandai-je, où voudrais-tu aller ? Nous sommes très confortables, ici.
– Confortables ! grommela père. Sottise ! Pour un peu tu vas me dire que nous sommes parfaitement adaptés à notre milieu. C’est ce qu’ils disent tous quand ils sont fatigués d’évoluer ».

« Dans le domaine technologique, les résultats aussi sont en bonne voie. La production des outils de silex excède les plans prévus, et si leur amélioration reste encore un peu lente, elle est incontestable et continue. D’autre part, la maîtrise du feu constitue dans notre économie une véritable révolution, elle nous assure un avenir brillant et une arme invincible pour la suprématie mondiale ».

2 commentaires sur “Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Lewis

  1. pachrimaco
    4 mai 2015

    et le film, tu iras le voir ma Véro ? … bizzz

    J’aime

    • Lilou
      4 mai 2015

      non aucune envie ! 🙂
      déjà j’aime moyen Jamel Debbouze… et puis le livre moyen, bien qu’apparemment l’adaptation est assez éloignée du livre, dixit certains commentaires !
      gros bisous ma Pascalou

      Aimé par 1 personne

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Cette entrée a été publiée le 4 mai 2015 par dans roman, et est taguée , , , .
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