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Pereira prétend d’Antonio Tabucchi

pereira prétend

« Pereira prétend avoir fait sa connaissance par un jour d’été. Une magnifique journée d’été, ensoleillée et venteuse, et Lisbonne qui étincelait. Il semble que Pereira se trouvait alors à la rédaction, il ne savait que faire, le directeur était en vacances, son souci consistait à devoir monter la page culturelle, parce que le Lisboa avait dorénavant une page culturelle, dont on lui avait confié la responsabilité. Et lui, Pereira, réfléchissait sur la mort ».

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Résumé éditeur :
« Comment, tu n’es pas au courant ? Ils ont massacré un homme de l’Alentejo sur sa charrette, il y a des grèves, ici en ville et ailleurs, mais dans quel monde vis-tu, toi qui travailles dans un journal ? »
Lisbonne, 1938. Dans l’atmosphère du Portugal d’avant-guerre, dans une ville terrassée par la chaleur, Pereira va prendre conscience du monde qui l’entoure. Journaliste en mal d’inspiration, c’est en cherchant une idée pour rédiger la page culturelle du journal le Lisboa qu’il prend connaissance d’un article philosophique signé d’un certain Francesco Monteiro Rossi. Ce jeune homme que Pereira rencontre le soir même s’avère être un révolutionnaire, fervent antifasciste… Cette rencontre fait bientôt prendre à la vie de Pereira un tour inattendu, qu’il était lui-même loin de pouvoir prévoir… Raconté comme la retranscription d’une déposition – celle du personnage principal -, l’histoire de Pereira est celle d’un homme ordinaire que la peur, l’inertie et l’oppression ont endormi. Antonio Tabucchi dresse ici le portrait d’un individu en passe de n’écouter que les « raisons du cœur » – un cœur malade pourtant – qui le pousseront, petit à petit, à lutter contre le règne des despotes. D’une écriture qui semble nier l’engagement sentimental de l’auteur pour son personnage, Antonio Tabucchi se joue de nos émotions avec le destin de cet homme fragile, indécis mais vivant. –Hector Chavez

« Vous êtes en conflit avec vous-même dans cette bataille qui agite votre âme, vous devriez abandonner votre surmoi, le laisser s’en aller à son destin comme un détritus ».

Impression mitigée pour ce petit livre, c’est le moins que je ne puisse dire. 1er livre que je lis d’Antonio Tabucchi, il m’a été prêté et chaudement recommandé par une amie. J’en attendais beaucoup, surtout sur l’histoire portugaise et en particulier sur la dictature de Salazar que j’avoue très peu connaître. Je pensais, j’espérais en apprendre un peu en lisant ce texte. Il n’en est rien. Si ce n’est que l’histoire se déroule sous une dictature qui se trouve être celle de Salazar mais très peu d’éléments sont donnés. Par contre, l’atmosphère étouffante de peur qui règne sous une dictature est très bien rendue. D’autant que le roman se déroule en plus au mois d’août essentiellement à Lisbonne, il y fait une chaleur étouffante. On suit Pereira qui est un homme cardiaque, sans doute obèse ou en tout cas fort gros qui peine énormément à accomplir les gestes de la vie quotidienne dans cette ambiance étouffante, chaude et teintée de méfiance. Il est journaliste et s’occupe de la page culturelle du Lisboa, un journal de l’après-midi dirigé par une personne proche du pouvoir. La censure est là, omniprésente. Pereira est un « drôle » de journaliste car il n’est au courant de rien ou presque rien de ce qui se déroule dans son pays, sa ville. On dirait qu’il ne veut pas voir (ne lit pas la presse, n’écoute pas la radio) même s’il demande les nouvelles au barman chaque jour, sans trop insister.
Le comportement de Pereira est vraiment étrange, limite peu crédible… Pourquoi s’accroche-t-il ainsi à ce jeune homme, Francesco Monteiro Rossi, et sa petite amie et les aide-t-il ? Il est tellement évident qu’ils vont lui créer des ennuis et en plus ils ne font que lui demander de l’argent. Les rares tentatives d’explication sont peu plausibles. Je comprends bien que l’auteur a voulu nous raconter un instant de vie d’un homme qui peu à peu ouvre les yeux sur ce qui se passe réellement autour de lui, la dictature avec tout ce que cela comporte de violence et d’injustice. Mais j’ai peu apprécié et adhéré au procédé. C’est bien écrit… mais très lent, au rythme de Pereira. Et j’ai trouvé particulièrement énervant son exercice de style de répéter comme un leitmotiv « Pereira prétend ». Bref, même si l’idée de départ est bonne, l’intention aussi, je n’ai vraiment pas accroché. En plus, son écriture assez froide nous laisse loin des personnages. On ne s’y attache pas. Dommage. J’essaierai sans doute de lire un autre livre de cet auteur, mais pas tout de suite.

« Excusez-moi, monsieur le directeur, répondit Pereira avec componction, mais bon, je voulais vous dire une chose, à l’origine nous étions Lusitaniens, puis nous avons eu les Romains, les Celtes, puis nous avons eu les Arabes, alors quelle race pouvons-nous célébrer, nous Portugais ? »

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Lien vers la fiche du livre sur Babélio
http://www.babelio.com/livres/Tabucchi-Pereira-pretend/3108

« Il pensa que quand on est vraiment seul, c’est le moment de se mesurer au propre moi hégémonique qui veut s’imposer à la cohorte des âmes. Mais même en pensant cela, il ne se sentit pas rassuré, il éprouva au contraire une grande nostalgie, de quoi il ne saurait le dire, mais c’était une grande nostalgie d’une vie passée et d’une vie future, prétend-il ».

« C’est facile objecta le docteur Cardoso, de toute façon il y a la censure préventive, chaque jour avant de sortir les épreuves de votre journal passent à travers l’imprimatur de la censure préventive, et s’il y a quelque chose qui ne va pas, vous pouvez être tranquille que ce ne sera pas publié, peut-être qu’ils laisseront une espace blanc, ça m’est déjà arrivé de voir des journaux portugais avec de grands espaces blancs, cela inspire une grande rage et une grande mélancolie ».

« Pourquoi Péreira dit-il cela ? Parce que Monteiro Rossi lui faisait de la peine ? Parce qu’il avait été aux thermes et qu’il avait parlé de manière si décevante avec son ami Silva ? Parce que dans le train il avait rencontré madame Delgado qui lui avait dit qu’il fallait malgré tout faire quelque chose ? Pereira ne le sait pas, prétend-il. Il sait seulement qu’il comprit qu’il s’était mis dans une sale situation et qu’il devait en parler à quelqu’un. Mais il n’y avait personne à disposition, alors il pensa en parler au portrait de sa femme quand il rentrerait chez lui. et c’est en effet ce qu’il fit, prétend-il ».

2 commentaires sur “Pereira prétend d’Antonio Tabucchi

  1. pachrimaco
    3 septembre 2015

    bonne nuit ma Véro .. je termine ma journée avec mal de tête .. pfff ! bizz

    Aimé par 1 personne

    • Lilou
      4 septembre 2015

      pas cool le mal de tête… pffffffff j’espère qu’une bonne nuit te fera du bien…. gros bisous ma Pascalou

      Aimé par 1 personne

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Cette entrée a été publiée le 3 septembre 2015 par dans mes déceptions, roman, et est taguée , , , , , , .
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