Billet réalisé le 16 septembre 2012
« Au Japon, on dit : « Les fleurs d’hier sont les rêves d’aujourd’hui. » Elle pouvait ajouter : « Les fautes d’hier sont les cauchemars d’aujourd’hui ». »
Résumé éditeur :
« – Un kaïken.
– Tu sais à quoi ça sert ?
– C’est avec ce poignard que les femmes samouraïs se suicidaient. Elles se tranchaient la gorge… »
Olivier Passan de la Criminelle. Un solitaire fasciné par le Japon traditionnel, un samouraï des temps modernes, lancé dans la traque d’un insaisissable criminel, « l’Accoucheur », qui éventre les femmes au terme de leur grossesse pour brûler le fœtus.
Ce flic tourmenté, complexe, cherche à comprendre les raisons du naufrage de son couple : Naoko, sa femme japonaise, a demandé le divorce mais ils se sont entendus pour une garde alternée de leurs deux enfants. Cette vie de famille chaotique est au centre de l’intrigue, qui joue des similitudes entre l’histoire personnelle de Passan et celle du serial killer que l’on est tenté de voir comme son double monstrueux. Mais le suicide de l’Accoucheur ne résout rien et Passan devra aller jusqu’à Tokyo rechercher la clé de l’énigme…
Un thriller ambitieux, magnifiquement soutenu de bout en bout. Loin des clichés habituels, le Japon occupe une place prépondérante dans le déroulement d’une intrigue imprévisible où Grangé confère à ses héros une surprenante densité psychologique.
« Tokyo fonctionne à deux vitesses. D’un côté, les artères immenses, les ponts de béton, les marées humaines. De l’autre, les quartiers minuscules, les ruelles obscures flanquées de façades aveugles et de bannières flottantes;
Sugamo était une de ces zones ».
J’ai fini Kaïken, le dernier de Jean-Christophe Grangé. Je suis une fan complète de cet auteur qui sait à chaque fois m’emmener dans différents univers, toujours très bien documentés…. Et surtout me transporter dans un suspens haletant… et là, Kaïken, c’est du grand Grangé… de bout en bout, il nous tient en haleine… nous menant sur de fausses pistes, dans la civilisation japonaise que j’avoue peu connaître et ça m’a passionné de la découvrir avec Olivier Passan, son flic « héros », borderline, de ce thriller… le livre est dur, violent, parfois froid comme une lame de sabre,… japonais, kaïken ou autre… mais franchement, bien écrit, bien huilé… et on n’a qu’une envie… se replonger dans sa lecture pour pouvoir enfin connaître le dénuement… et une fois fini… on n’a qu’une envie… que l’auteur réécrive vite, pour se replonger dans une nouvelle lecture ! ! ! lol
J’ai découvert par ailleurs que Grangé était, sur certains points, proche de son héros Passan… « Concernant le Japon, je suis assez proche de Passan. Je suis fanatique d’un Japon intemporel et classique, loin de la technologie et des gadgets. Ce que j’aime, c’est le degré aigu de raffinement et de sophistication de cette culture. Par ailleurs, je vis, comme Passan, avec une Japonaise (mais je ne divorce pas !) ». Grangé.
Bref, en résumé, je conseille vivement la lecture de Kaïken !
« Une question lancinante lui incisait les nerfs. Aimait-il encore Naoko ? Certainement pas. Mais il n’avait plus le choix. Depuis longtemps, elle faisait partie de lui. Elle était sa famille.
Porte de Clichy.
Orphelin, il n’avait jamais compté que sur lui-même. Il avait musclé son corps, enrichi son cerveau. Il s’était inventé des règles, des cadres, des valeurs. En rencontrant Naoko, il avait dû apprendre à partager cette forteresse. La Japonaise avait un caractère bien trempé mais elle restait fragile, vulnérable. Il avait mis du temps à l’englober au sein de son système de survie. Progressivement, ils étaient devenus à eux deux une vraie machine de guerre.
Porte de Clignancourt ».
Lien vers la fiche du livre sur Babélio
http://www.babelio.com/livres/Grange-Kaiken/401316
« Elle avait pourtant dormi d’un sommeil organique, sans rêve ni à-coups, bercée par les soupirs des grands pins. Drapée dans un kimono, elle avait eu l’impression de vivre la mue d’une chrysalide, mais inversée. La veille, elle était encore un papillon, une Européenne, une femme libre. Elle était à présent une chenille, prisonnière de son biotope, de son cycle naturel. Une vie parmi des millions d’autres, obscure, docile – une Japonaise ».
une histoire de tranchant alors .. bon dim ma belle .. la der pour nous, je suis HS ! bizz
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très tranchante lol bon courage pour la journée ma Pascalou, gros bisous
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