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L’équation du chat de Christine Adamo

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« Au fur et à mesure que l’air lui manque, ses oreilles se mettent à bourdonner. Des papillons lumineux dansent devant ses yeux. Et comme un chiffon passe sur une ardoise, la suffocation efface la conscience qu’elle a de cet environnement si familier, de ce qu’elle venait y faire, de ce vers quoi elle devait repartir.
Elle comprend qu’elle va mourir. Au-dehors, pardessus un mélange de musique et de braillements, une voix hurle.
« Plus qu’une seconde et nous entrons dans la nouvelle année ! ». »

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4e de couverture :
1er janvier. Un jour férié tranquille où Cambridge se réveille dans le brouillard et la neige. Sauf qu’au fond de la rivière, un cadavre flotte et que sur les berges, les chats de la bibliothécaire disparaissent. Sauf que, dans les « Colleges », des scientifiques s’entre-déchirent alors qu’un partenariat crucial entre la vénérable université et son homologue écossaise est sur le point d’être signé. Sauf que la physique quantique vient bousculer la biologie moléculaire. Et que les secrets de famille émergent du passé. Depuis l’Ecosse, Martha, la très futée assistante du professeur MacLeod, met les bouchées doubles pour aider son patron à conclure l’accord avant le délai fatidique de minuit. Mais aujourd’hui comme hier, une dernière équation résiste à l’effet domino des théories et à la superposition des mondes parallèles. Un polar intrigant et instructif.
Sort le 15 octobre 2015

« Dans sa tête, une question revient, le freine. Qu’est-ce qui a foiré ? À quel moment aurait-il dû se méfier, voire reculer ? « 

Cela faisait un long moment que j’attendais ce livre de Christine Adamo… oh oui longtemps, depuis son dernier thriller « Web mortem » sorti en juin 2009, avec impatience j’avoue ! j’aime ce qu’écrit Christine Adamo. Son 1er livre « Requiem pour un poisson » a été un vrai coup de foudre… c’est une amie qui me l’avait conseillé et prêté… et grâce à cette amie j’ai fait connaissance avec Christine Adamo. La fan était ravie, intimidée, admirative. Nous sommes devenues amies. Donc en moi cohabitent (très bien d’ailleurs) deux parties : la fan lectrice et l’amie d’autre part.
Ici ce sera la lectrice qui vous parlera de « L’équation du chat »… Titre étrange mais très bien trouvé, en complète adéquation avec le fil rouge du livre, la physique quantique.
Alors je vous le dis de suite, ce sera fait, la partie du livre qui parle de la physique quantique n’est pas ce que j’ai préféré, loin s’en faut ! Je suis une littéraire dans l’âme, absolument pas une scientifique. Même si Christine nous la propose au travers des recherches de Martha la super assistante d’Hammond MacLeod et de son ancien prof, Bob, de manière assez humoristique et avec plein de métaphores sympas, ça reste néanmoins du chinois pour moi, à part quelques rares éclairs de compréhension ! Bon heureusement qu’il y a beaucoup, beaucoup d’autres choses à se mettre sous la dent dans ce livre… et là j’ai adoré ! Un vrai bon thriller angoissant, avec un suspens bien mené, des personnages intéressants avec des personnalités fortes, profondes et complexes. Un vrai puzzle qui ne se met en place qu’à la fin… donc nous tient bien en haleine.
Tout se passe en l’espace de quelques heures, le 1er janvier, à Cambridge essentiellement, avec un temps épouvantable de neige, de vent, de brouillard, de froid intense… cela rajoute bien à l’atmosphère angoissante, étouffante de cette histoire.
On navigue dans l’univers universitaire. Un contrat très important doit être signé avant minuit le soir même si les protagonistes veulent obtenir des financements, le nerf de la guerre. Tout paraissait sur le point d’être signé, avant un coup de théâtre du Docteur Doug Sherman, qui veut imposer une nouvelle clause, la physique quantique, au Docteur MacLeod et au docteur Noreen Hartwick. Une guerre des nerfs brutale allant jusqu’à des agressions physiques commence. En parallèle, le Docteur MacLeod fait appel à sa secrétaire (un 1er janvier !) pour lui faire faire des recherches sur la physique quantique pour contrecarrer les projets de Sherman (où MacLeod se trouve, l’internet est coupé pour la journée ! sa secrétaire, elle, se trouve en Ecosse).
On suit aussi le docteur Laurel Brunner qui travaille pour Sherman sur la physique quantique, une « drôle » de scientifique à la personnalité plus qu’étrange et dont le passé est très important dans cette histoire. Je n’en dis pas plus. On suit aussi sa fille, Denisa.
Par moment, on se trouve dans la tête d’un homme qui parait pour le moins dérangé… je dirais même fou… et dangereux. Qui est-ce ? Qu’a-t-il fait ?
Et à intervalle régulier, on retourne dans le passé, dans les années 30 en Autriche, avec un petit garçon, Eugen, maltraité par sa grand-mère paternelle, abandonné par ses parents et… je ne veux pas vous en dévoiler plus, mais c’est dur de lire ce que certaines personnes peuvent faire subir à des enfants.
La famille, les secrets de famille, la maltraitance, la folie, le passé, la violence sont des élèments importants dans ce livre.
Christine Adamo mélange tous ces ingrédients habilement, nous fait nous attacher à certains personnages plus qu’à d’autres, mais tout n’est pas forcément noir, ni blanc… on navigue souvent dans toutes les nuances du gris, à l’instar du temps qu’il fait… Bref, j’ai aimé ce thriller psychologique. A vous de le découvrir !

« Loin devant, le ciel semble vouloir s’éclaircir. Hammond sait désormais qu’il ne laissera ni Doug Sherman ni Noreen Hartwick foutre ce projet en l’air. Sous aucun prétexte ».

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Lien vers la fiche du livre sur Babélio
http://www.babelio.com/livres/Adamo-Lequation-du-chat/774342

« Envahie d’un brusque sentiment de culpabilité, elle porte l’appareil à son oreille et s’écrie :
« Denisa, ma chérie ! »
Mais s’écoulant du combiné, un hurlement l’interrompt. Pénétrant. Plus animal qu’humain.
Alors la terreur la submerge. Une terreur d’autant plus paralysante qu’elle est mêlée de désespoir et de haine. Une terreur face à laquelle elle ne trouve qu’à crier, elle aussi, un lamentable : « Laisse-moi ! Laisse-moi ! ». Avant de lâcher le téléphone, de se précipiter à la fenêtre ».

« Le verre tombe à la verticale. Explose sur le carrelage.
« Mais qui a permis à cet enfant de venir ici ? Sa mère ne l’envoie plus à l’école sous prétexte qu’il est fragile, elle ne lui coupe plus les cheveux parce qu’elle aurait voulu une fille… et vous, vous le faites boire ? Mais vous allez en faire non seulement un âne, mais aussi un sdomite et un ivrogne ! Un… »
Sans réfléchir, l’enfant saute de son perchoir, se glisse sous le comptoir, dans cette caverne sombre qui sent l’ammoniaque. Le seul refuge qu’il puisse trouver en cet instant. Et paupières closes, mains sur les oreilles, il se replie sur lui-même, le plus loin possible des vociférations de Jupons-Noirs. De son regard ».

« Le jeune doyen relève la tête. Nom de Dieu. Ce qu’il peut détester ce tympe. Avec son air d’en savoir plus que tout le monde, sa dégaine étudiée de chercheur qui se fout soi-disant des apparences. Il serre les dents. En général, il réussit à maîtriser les antipathies de cette sorte – antipathies qui ne sont pas censées entrer en ligne de compte dans leur milieu. Mais là…
« McLeod ! Qu’est-ce que vous foutez ici ? » rugit le directeur du laboratoire d’informatique.
Pas mécontent de voir son adversaire déstabilisé, Hammond plante son regard dans le sien.
« Ce que je fous ici ? J’essaie d’en savoir plus sur ce que vous prétendez m’imposer, Dr Sherman ! » »

« – C’est ça, approuve Bob. Mais ça ne s’arrête pas là, parce que quasi simultanément, l’autre électron, à savoir celui qui se baladait autour de l’atome percuteur, capte ce même paquet d’énergie…
– Comme quand un rugbyman rentre dans un joueur adverse et lui fauche le ballon, commente Martha qui, tout en relançant Internet, songe tout à coup aux soirées télé de son enfance, avec son père ».

« A sa grande surprise, Bob ne proteste pas.
« C’est normal. Eliot a écrit ça juste après 1918, et donc, en référence à la Grande Guerre. Or, c’est un évènement qui a pour le moins brisé les codes existants. Regarde en peinture. Le cubisme avait été prémonitoire de l’éclatement. Par la suite, l’abstraction n’a fait que dépeindre autrement ce que le figuratif ne pouvait plus représenter tant c’était horrible. Et de façon générale, les courants de pensée qui ont suivi ont été si divers, et les mutations sociales si importantes, que le temps s’est comme accéléré ».

« Graz, mai 1935
« Avance, ne reste donc pas planté là ! cingle Jupons-Noirs. A croire que tu es encore plus demeuré que je le pensais. Dire que je comptais sur les prêtres pour faire de toi un petit-fils à peu près acceptable. Mais même eux, tu as réussi à les dégoûter… »
Une grande bourrade dans le dos. Et Eugen est propulsé en avant, dans la lumière qui vibrionne autour des lampes sur les tables du beisl.
Il trébuche, se rattrape de justesse. Mais derrière lui, la voix mauvaise résonne.
« Peter, je te ramène ton rejeton. Je te le laisse désormais. Il me fait trop honte ». « 

3 commentaires sur “L’équation du chat de Christine Adamo

  1. pachrimaco
    4 octobre 2015

    super le matou … bizz ma Véro … je file bosser !

    Aimé par 1 personne

    • Lilou
      4 octobre 2015

      oui j’adore la couv, elle est géniale ! bon courage pour le boulot, ma Pascalou, gros bisous

      Aimé par 1 personne

  2. Pingback: Petit bilan lecture pour 2015 | Ma passion les livres

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Cette entrée a été publiée le 4 octobre 2015 par dans mes auteurs préférés, Thriller, et est taguée , , , , , , , , , , , .
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