Billet réalisé le 3 juillet 2014
« Soudain elle reprit conscience. Elle voyait. Entendait. Et le son de voix féminines, suaves, chaudes, caressantes, la mit en confiance. Elle leur répondit, mentalement et non tout haut, car elle continuait à s’accrocher à sa léthargie comme à une bouée de sauvetage ».
Résumé éditeur :
Quand Jane Kingley se réveille dans une clinique de Salisbury après son prétendu suicide, elle a tout oublié des événements qui l’ont conduite là. Pourquoi son entourage et sa famille affirment-ils qu’elle n’a pas pu supporter la trahison de Leo Wallader, cette ordure, qui a filé avec sa meilleure aime ? Dans le chaos de sa mémoire défaillante, assaillie de pressentiments horribles, Jane refuse cette explication. Avec l’aide ambiguë du docteur Proterhoe, la jeune femme tente de comprendre, d’explorer ses cauchemars, de rassembler des indices, de découvrir l’invraisemblable et sanglante vérité.
« Vous dites que c’est quelqu’un de distant. Pensez-vous néanmoins qu’il ait de l’affection pour Jinx ?
– Oui, d’une façon assez bizarre. Jamais il ne la touche, il s’assoit et se met à la contempler comme si elle était un vase en porcelaine. J’ai l’impression qu’il en est baba. Il est vrai que pour un porc comme lui, avoir une fille aussi distinguée, sans compter que les deux autres rejetons sont des abrutis de première ». Il réfléchit un instant. « Affection n’est pas vraiment le terme. Je parlerais plutôt d’idolâtrie.
– Comment réagit-elle ?
– Par le mépris. Vous comprenez, ce n’est pas Jinx qu’il idolâtre, c’est une Jinx telle qu’il l’imagine. Je veux dire qu’à moins d’être gâteux, il est difficile de la prendre pour un vase en porcelaine. Un solide pot en faïence, qui rebondit quand on le laisse tomber et résiste à tous les lavages, voilà qui me paraît une meilleure comparaison ».
Je ne connaissais pas cette auteure britannique, Minette Walters. Je l’ai découverte récemment lors des Carnets de route de la grande librairie. J’ai eu envie de la lire. Et voilà et je ne regrette pas. Lumière noire est un bon thriller. Le suspense est bien mené. Jusqu’au bout plusieurs suspects me paraissaient plausibles. Bien écrit cela se lit bien. C’était tout à fait ce qu’il me fallait pour une reprise de lecture après une anesthésie. Pour les amateurs du genre, à découvrir.
« En se jetant d’une voiture roulant à toute vitesse, elle aurait pu être défigurée. Pourquoi ne pas avoir cherché un moyen moins désagréable ?
– Parce qu’elle aime le drame ! répliqua Maddocks avec mépris. De toute façon, elle n’a pas été défigurée. Quand ses cheveux auront repoussé et que les égratignures auront disparu, il ne lui restera plus aucune trace. En définitive, elle s’en est plutôt bien tirée. Trop bien pour une tentative de meurtre ou un suicide, vous ne trouvez pas ? »
Lien vers la fiche du livre sur Babélio
https://www.babelio.com/livres/Walters-Lumiere-noire/42414
« Vous oubliez qu’elle a déjà connu ça avec Russel. Elle sait bien ce qui se produit lorsque l’auteur d’un meurtre n’est pas arrêté. Les proches de la victime ne peuvent s’empêcher de se sentir coupables et n’arrêtent pas de se bigorner. Le soupçon est une chose diabolique, doc. Je le sais. Je suis passé par là. Il est arrivé à mon vieux de m’accuser de choses terribles, non parce qu’il savait que je les avais commises, mais simplement parce qu’il avait peur que ce soit le cas ».
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