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La caresse des orties de Jean-Michel Lecocq

 

 

« La cinquantaine se profile. Plus que quelques jours, très exactement trente, et Théo aura opéré la bascule sur l’autre versant de sa vie. Celui qui va vite l’entraîner, il le pressent, vers ce qu’on appelle pudiquement le troisième âge et que lui, avec son franc-parler, nomme la vieillesse. Certes, il se trouve encore jeune, ingambe et l’esprit toujours aussi vif. IL est vraisemblable qu’il dispose encore de belles années devant lui. Mais le pan de son existence qu’il se prépare à laisser derrière lui aura sans doute été le plus riche et le plus agréable ».

 

 

Résumé éditeur :

À quelques mois d’intervalle, deux membres d’une famille sont assassinés, l’un à Paris, l’autre dans le Béarn. Ni la police ni la gendarmerie ne font le lien entre ces meurtres. Quelques mois plus tard, le commissaire Payardelle réunit son ancienne équipe dans sa maison des Ardennes afin de fêter ses cinquante ans. Un fait divers, relaté dans le journal local, vient troubler les agapes, le nom d’une ex-fiancée du commissaire refaisant surface. Le policier est alors amené à enquêter sur son propre passé.

 

Une enquête du commissaire Théo  Payardelle, dans la même veine qu’Un charmant petit village. Une intrigue passionnante, truculente…

 

368 pages – Décembre 2019

 

 

 

« Derrière elle, un moteur vrombit, un véhicule accélère. Puis un choc violent. Aline se retourne et une vision de cauchemar s’offre à elle. Le corps disloqué de son amie, tout juste retombé au beau milieu de la rue, encore agité de spasmes tandis qu’au loin, à peine discernable derrière le rideau de pluie, une automobile s’éloigne à grande vitesse ».

 

 

Je connais Jean-Michel Lecocq depuis quelques années et j’ai eu le plaisir de le rencontrer. J’aime ses polars toujours bien écrits avec des intrigues bien menées mais j’aime en particulier un de ses flics récurrents, Théo Payardelle. Me voilà bien servie, puisque « La caresse des orties » met en scène Théo Payardelle dans son département natal, les Ardennes. Petite info qui a son importance, Jean-Michel Lecocq est Ardennais, originaire de Bogny-sur-Meuse, lieu où Théo Payardelle a sa maison familiale (serait-ce celle de Jean-Michel Lecocq ?). Pour vivre également depuis pas mal de temps dans les Ardennes, je peux vous certifier que les souvenirs et les descriptions des Ardennes de Théo sont teintés de réalisme et je soupçonne l’auteur d’y avoir mis beaucoup de lui… C’est d’autant plus agréable à lire.

Dans ce récit, nous voyageons dans trois régions différentes où des crimes ont eu lieu, sans lien entre eux en apparence : une femme sans histoire renversée par un chauffard dans le Béarn, un avocat de renom retrouvé mort chez lui par sa femme de ménage à Paris et l’assassinat d’un jeune Ardennais, ancien petit trafiquant, retrouvé mort dans son appartement à Charleville-Mézières dans les Ardennes. Quand Théo Payardelle revient pour quelques jours de vacances dans les Ardennes, c’est dans le but d’y « fêter » ses 50 ans. Pour se remonter le moral à l’aube de ce passage vers la cinquantaine qu’il craint, il a invité ses anciens coéquipiers, devenus au fil du temps des amis, Marthe, Marco et César. Il prépare ces retrouvailles avec beaucoup d’envie et d’impatience. Il leur cuisine toutes les spécialités du coin, les emmène se promener et découvrir les magnifiques panoramas des Ardennes et leur raconte ses souvenirs d’enfance dans ce département qu’il aime. Une voisine lui montre un article dans l’Ardennais sur l’assassinat d’un jeune, ex-voyou, qui est le gendre d’une ancienne petite amie de Théo qu’il n’a pas vu depuis une trentaine d’années. Le nom de son ancienne amie le plonge dans la nostalgie de ses jeunes années et il brûle d’envie de la revoir. Il va lui présenter ses condoléances et lui propose son aide pour découvrir le meurtrier de son gendre. C’est ainsi que Théo Payardelle et ses acolytes se retrouvent plongés dans cette drôle d’enquête dans trois régions de France sur fond d’animosités et de de drames familiaux. Petit à petit, les différents enquêteurs vont démêler les fils bien embobinés de cette drôle d’histoire familiale. Pendant ce temps, c’est une belle histoire d’amitié entre Payardelle et ses amis qui font ripaille tout en découvrant les beautés des Ardennes et en menant l’enquête. A l’arrivée, un bon moment de lecture avec une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Je vous recommande !

 

 

 

« Sa décision est prise. Il va inviter Marthe, Marco et César à venir passer quelques jours dans la maison familiale des Ardennes, le seul lieu où il pourra se ressourcer. Pour lui, ils parviendront bien à prendre quelques jours de congés et, s’il le faut, il fera violence à Jouve pour les leur faire obtenir ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Lecocq-La-caresse-des-orties-Les-enquetes-du-commissaire/1203746

 

 

 

« Théo s’est réveillé un peu après cinq heures. Ce n’est pas un grand dormeur mais quand même. Un réveil matinal comme on en connaît les jours qui préludent à un grand évènement. Il se sent gagné par une fébrilité dont il connaît la cause. Celle des retrouvailles qui, à chaque fois, lui font cet effet ».

 

 

 

« Arrivés sur le perron, les trois hommes voient s’entrouvrir la porte et apparaître un homme d’une cinquantaine d’années, chauve, vêtu d’une longue chasuble blanche, brodée d’or et ornée d’un parement vertical sur lequel figure une croix fleurie de type celtique. Ainsi costumé, l’individu ressemble à un prêtre sorti d’un film fantastique, donnant une idée de l’ambiance qui doit régner dans cette demeure et qui, d’entrée de jeu, fait naître chez Morière un sentiment de malaise. Lui, pour qui l’athéisme est une seconde nature, éprouve les plus grandes peines à supporter ce genre de personnage et ce type d’environnement qu’il juge malsain et auxquels il va néanmoins devoir se confronter ».

 

 

 

« Gauthier se demande s’il doit encore songer à la piste familiale. Les sœurs et les beaux-frères habitent loin de Monein et ce n’est pas une brouille à propos d’une succession mal vécue qui en fait nécessairement des assassins. Toutefois, à présent qu’ils sont localisés, il faudra que Mareau pousse ses recherches en région parisienne et dans les Ardennes. On ne sait jamais, s’encourage l’adjudant-chef sans y croire vraiment ».

Un commentaire sur “La caresse des orties de Jean-Michel Lecocq

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