Némésis de Xavier Massé

 

 

« Et ce jour-là, Vincent et moi n’étions vraiment pas prêt à faire face à ce que nous allions découvrir.

Les villageois étaient à la limite de démarrer une chasse à l’homme, avec le risque d’une guerre sans merci, une course contre la montre entre les habitants et les forces de l’ordre.

Alors pourquoi une telle déferlante après la mort de Gaëlle Parme ?

Tout simplement parce que, quand nous avons retrouvé son corps, Gaëlle n’était âgée que de quatre mois… »

 

 

Résumé éditeur :

« David… ? C’est moi, c’est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d’enfance… il s’est passé quelque chose… c’est horrible, je n’ai jamais vu ça ! ».

Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante…

David et Vincent, deux gosses d’Assieu devenus flics, vont s’immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l’enfer…

 

275 pages – 5/11/2020

 

 

 

« « Ton nom est ressorti très rapidement dans la hiérarchie. Ne me demande pas pourquoi… mais c’est ton village natal, tu connais tout le monde, tous les quartiers… je pense que c’est pour ça.

– Mais, chef… ça fait des lustres que je ne suis plus d’Assieu et… »

Il me coupa la parole :

« David, je n’en ai rien à foutre, tu y vas ! Tu rejoins ton collègue et cette affaire devient une priorité nationale !

– Nationale ?

– Oui, nationale… Je ne plaisante pas, il va falloir résoudre ce bordel rapidement ». »

 

 

Après le pavé de Barack Obama, j’avais besoin de me replonger dans un bon thriller et j’avais repéré « Némésis » de Xavier Massé qui avait de bonnes critiques. Bonne pioche ! Je l’ai dévoré en une journée. Une histoire prenante bien écrite, un suspense bien mené et voilà un très bon moment de lecture, même si la fin « un peu pirouette » m’a laissé un petit goût d’inachevé. Mais rien de suffisant pour contrarier mon enthousiasme à cette lecture. Deux amis d’enfance, tous deux devenus policiers mais dans des services et lieux différents, se retrouvent sur une enquête dans leur village natal. Vincent est resté plus longtemps à Assieu et habite dans le voisinage, contrairement à David qui a quitté le village adolescent à la mort de son père et qui n’est jamais revenu à Assieu. Les deux amis sont confrontés à un crime atroce sur une petite fille de 4 mois. L’âge de la petite victime et les souffrances qui lui ont été infligées, bouleversent tout le village et les enquêteurs qui n’ont pas l’habitude d’être confrontés à de telles atrocités. Aucune piste et un fait étrange : les portes de la maison où a été enlevée la petite Gaëlle, sont fermées et n’ont pas été fracturées. Comment le kidnappeur a-t-il pu s’introduire ainsi dans la maison et disparaître comme par enchantement avec sa petite victime. Un mystère qui rajoute à l’ambiance déjà bien lourde dans ce village embrumé et déchiré. Ce crime ne sera malheureusement pas le seul, du coup les médias nationaux se ruent sur le drame d’Assieu. Les deux amis sont sous pression et il va falloir qu’ils se dépêchent de trouver une piste pour arrêter le ou les meurtriers. Comme je vous l’ai dit, une intrigue bien ficelée qui tient en haleine !

 

 

 

« – C’est quoi cette équipe de tarés ?

– Il y a Jérôme, l’aîné des Deville. Tu l’as connu avant de quitter Assieu.

– Oui, je me souviens : un vrai débile. Il n’a pas changé, à ce que je vois. Mais ils se prennent pour qui, ici ? Ce n’est pas l’anarchie ! Il fait quoi, Garnier ? Il laisse une bande d’agriculteurs avec des fusils de chasse gérer la ville ?

– Calme-toi, ils ne gèrent rien du tout… Ils sont seulement en froid avec le maire concernant sa vision de l’agriculture. Et tu sais, ici, si tu n’as pas ton fusil de chasse à 10 ans, tu n’es pas un fils d’Assieu ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Masse-Nemesis/1259153

 

 

 

« Jamais je n’aurais imaginé que la cruauté de l’homme puisse atteindre ce niveau- là. Même dans le monde animal, ils ne s’infligent pas ça. C’est luciférien ! »

 

 

 

« C’est Vincent qui, tout en recrachant sa fumée, parla le premier :

« Tu as déjà vu un truc pareil ?

– Non.

– On a affaire à quoi ? Un tueur en série ?

– Je n’en sais rien… Je n’ai jamais bossé sur une telle affaire. Les tueurs en série, les crimes horribles, des rébus laissés par des assassins… tout ça, pour moi, c’est dans les films et les légendes. Je n’ai jamais été confronté à ça !

– Mais bon sang, on est à Assieu, le village où nous avons grandi ! Dis-moi que c’est une blague… »

Attristé, désemparé, je regardai Vincent :

« J’aimerais que ce soit ça, Vince, mais va l’expliquer aux parents de la petite Gaëlle…

– D’ailleurs on doit aller les voir… ». »

 

 

 

« Nous avions acté de surveiller tous les bébés du village âgés de zéro à deux ans. Nous avions donné rendez-vous à tous les parents d’Assieu dans le gymnase de l’école. Ils étaient une petite soixantaine, dont trente-sept vivaient dans les nouveaux lotissements ».