« Oléron se mérite. Il faut bifurquer, flâner, se perdre éventuellement, pour découvrir les villages, les plages où les vagues cognent, les monuments préservés et les différents paysages côtiers et forestiers. »
Résumé éditeur :
Le capitaine Pierre Bourguignon est en poste depuis quelques mois à Oléron où les forêts, les dunes, l’océan et les marais l’aident à vivre avec ses douloureux souvenirs. Et son travail l’accapare jour et nuit sur cette île où souffle un vent de folie : braquage, meurtre, disparitions.
A Oléron la lumineuse, le capitaine et son adjoint naviguent en eaux troubles, au milieu de voyous et de prostituées. Ils doivent se plonger dans le passé des protagonistes de cette histoire pour faire éclater la vérité et démasquer les coupables. Il leur faut aussi résister à des pressions parfois inattendues et décourageantes. Mais le capitaine veille au grain.
159 pages – Juillet 2018 – réimpression mai 2021
« Pour l’instant, il n’osait pas et, surtout, il n’avait ni ami ni copain. Dans cette région d’adoption, il ne connaissait encore personne, hormis ses collègues. Il ne s’en formalisait guère, les nombreuses enquêtes à mener occupaient tout son temps et l’empêchaient de penser à lui, à la vacuité de sa vie personnelle notamment. Les rates jours de congé, non seulement il se baladait dans la nature, mais il découvrait aussi avec plaisir le patrimoine historique dont les constructions de Vauban il ne savait rien jusqu’alors. »
Je découvre Florian Horru avec son premier roman « Oléron couleurs pourpres ». Auteur local de l’île d’Oléron que je ne connais que de nom personnellement, ce livre m’a été offert par une amie en vacances sur cette île (merci à toi). Je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux auteurs, j’ai donc entamé cette lecture avec enthousiasme. « Oléron couleurs pourpres » est un policier de facture classique et j’avoue que j’en étais ravie car je sortais d’une lecture assez confuse et surréaliste, j’ai donc apprécié au début cette écriture conventionnelle. Dans cette histoire qui se déroule donc sur l’île d’Oléron, on suit Pierre Bourguignon arrivé il y a peu comme capitaine de gendarmerie. C’est un homme assez taiseux à l’humeur changeante. Il a comme adjoint Jean-Claude Tessier, un homme affable et excellent gendarme. Il fait preuve de patience et de bienveillance envers son chef qui a visiblement un lourd passé dont il ne veut pas parler. Ils sont fort occupés car après un cambriolage, on découvre le cadavre d’une jeune femme inconnue. Alors qu’ils enquêtent sur cet homicide, une jeune femme vient déclarer la disparition d’une copine, dont elle ne sait pas grand-chose. Les deux affaires seraient-elles liées ? Je ne vous en dirai pas plus, l’intrigue est mince et en dévoiler plus serait vous donner les clés du « mystère ». 159 pages, c’est vite lu. Du coup cela laisse peu de place pour développer les caractères des protagonistes, développer l’intrigue. En plus, ici, l’auteur a fait ce que je déteste le plus dans un livre. Arrivé vers la fin du livre, tout se dénoue en deux pages. Le taiseux au caractère difficile déballe toute sa vie et devient presque doux comme un agneau. Et bien sûr l’enquête est résolue en quelques lignes. Cela me donne l’impression que l’auteur en avait un peu marre d’écrire, marre de son histoire et qu’il a bâclé la fin en cinq minutes. Pour moi c’est un manque de respect pour son roman, pour ses personnages et bien sûr pour les lecteurs. Bref, je suis vraiment restée sur ma faim à la fin. Bon, on va dire que c’est un premier roman. Peut-être s’est-il amélioré à ce niveau dans ses prochains livres. Je lui souhaite. Par ailleurs, on sent bien que c’est un livre d’un amoureux de l’île d’Oléron. Pour ceux qui connaissent, j’imagine qu’ils ont plaisir à retrouver les lieux visités. Cela donne même l’envie d’y faire un petit tour ! Voilà, un bon policier, sans plus.
« Elle est jolie, mais elle m’énerve, songeait le capitaine. Si cette Marine n’était pas si séduisante, il l’aurait déjà plantée là avec son histoire qui ne tenait pas debout. Soudain, il avait sommeil. Et de nouveau mal au dos. Le sac de ciment encore ! »
Lien vers la fiche du livre sur Babélio
https://www.babelio.com/livres/Horru-Oleron-Couleurs-pourpres/1069092
Note sur Babélio : 3,75/5 (4 notes) – Ma note : 3/5
« Il était plus de 21 heures. Pierre Bourguignon proposa de lever le camp. Tout le monde en avait marre. Lui-même s’éclipsa rapidement comme s’il avait un rendez-vous personnel. Hélas, ce n’était pas le cas. Comme d’habitude, il roula sans but, histoire de retarder le moment où il devrait affronter les murs pisseux de son logement sordide. Et, il devait bien se l’avouer, qu’il ne cherchait pas à égayer.
Pour changer, il se dirigea vers le Château d’Oléron, toujours un peu animé et dont il aimait bien les cabanes colorées. »
L’auteur : Florian Horru
Né à Libourne (33), il arrive sur l’île d’Oléron à l’âge de 7 ans, avant de faire une carrière dans la restauration. Papa de 3 enfants.
Auteur de « Oléron couleurs pourpres » sorti en août 2018 et de « Peur bleue sur Oléron » sorti en juin 2019.
Actuellement directeur de l’Intermarché de Dolus d’Oléron. Il reverse pour la saison 2019 ses droits d’auteur.
Auteur de « Qui veut la peau de Moris le coq » en 2019, et de « Qui en veut aux huîtres de Fort Royer » en 2020.
En avril 2021, il sort son 3ème roman « La dame d’Oléron », et organise une véritable chasse au trésor d’une valeur de plus de 2500€ dissimulé sur l’île d’Oléron. Une nouvelle collection Elf verra le jour en juillet 2021, avec 3 nouveaux livres pour les enfants « Les aventures de Vic et Noé ».
Extraits de « Polars pourpres »
« Bourguignon ne se donna même pas la peine de répondre. Les bizarreries d’un mec dont il ignorait l’existence lui importaient peu. Flanqué de Tessier, il s’approcha d’Audrey, une très belle femme, dans le style pétasse, pensa le capitaine, mais superbe. Elle discutait avec un homme. Ils lui firent signe de les rejoindre. Sans un mot d’explication pour l’homme avec qui elle parlait, elle s’exécuta. Avec une nonchalance affectée, elle se dirigea vers eux, sourit vaguement, mais demanda tout de suite, à la fois anxieuse et moqueuse : – Que voulez-vous ? J’ai fait quoi ? Je suis mal garée ? »
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