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Seul à savoir de Patrick Bauwen

« Il y a les amies que vous choisissez parce qu’elles vous ressemblent. Elles sont souvent proches de vous sur le plan physique. Elles portent le même genre de vêtements, sont attirées par les mêmes hommes et ont les mêmes préoccupations. Les enfants, l’écologie, les sports de combat, le macramé, peu importe. Chacune d’elles est un peu le reflet de vous-même. Vous partagez leurs rires et leurs confidences, et parfois, aussi, vous êtes un peu rivales. Et puis il y a celles qui n’ont rien à voir avec votre personnalité. Des femmes improbables, à qui vous n’auriez sans doute jamais dit un mot. Pourtant, en quelques secondes, vous savez que ça colle. Cora Chenowitz était de celles-là. »

Résumé éditeur :

« Je sais ce qui est arrivé à Nathan. Voulez-vous jouer avec moi ? Signé : Le Troyen. » Un message mystérieux sur Facebook et le passé de Marion resurgit. Meurtres, coups de théâtre, faux-semblants et, au bout d’un jeu de piste infernal, la plus incroyable des révélations : le secret de Nathan Chess, l’homme que Marion n’a jamais pu oublier… Recherches médicales de pointe, argent sale, nouvelles technologies : une intrigue à couper le souffle où s’entrelacent amour et suspense, signé Patrick Bauwen, l’auteur de « L’oeil de Caine » et « Monster ».

456 pages – 1/2/2012

« Parfois, vous êtes persuadée d’être insignifiante. Impuissante. Fragile. Et puis le destin vous jette au pied du mur. Et tout change. »

Ah l’écriture de Patrick Bauwen !! J’adore ! Avec « Seul à savoir », j’ai tout lu de cet auteur et ça vaut le coup. Pas de déception, jamais. Une écriture vive qui nous happe dès les premiers mots sans plus nous lâcher jusqu’au dénouement, souvent spectaculaire et inattendu. Et cela n’a pas manqué pour ce thriller qui jongle sur deux époques. Marion, jeune étudiante en médecine effectue son premier stage dans le service des urgences de l’Hôtel Dieu. Son chef de service, le docteur Nathan Chess, est réputé tyrannique, autoritaire et sans complaisance. Les débuts sont difficiles pour Marion mais elle s’accroche et travaille comme une folle. Peu à peu les relations entre la jeune femme et son chef de service évoluent vers un tendre sentiment… jusqu’au moment où Nathan disparaît mystérieusement. On retrouve Marion, quinze ans plus tard. Elle a changé radicalement de profession et travaille comme assistante d’une productrice despotique de France Télévision. Dans sa vie monotone surgit alors un personnage dont elle se serait bien passé. Sur Facebook, un certain « Le Troyen » la force à devenir son ami et lui impose un jeu intitulé « Sauvons des vies » qui semble plus dangereux que ludique. De plus, le Troyen lui envoie une photo de Nathan sur un voilier. Marion qui croyait avoir oublié tout son passé avec son petit ami d’alors, reçoit cette information comme un boomerang et est complètement déstabilisée. Commence alors une course poursuite qui va la conduire aux Etats-Unis sur la piste dangereuse de son ancien amour. C’est vraiment une lecture addictive à souhait et j’ai un gros coup de cœur, encore, pour ce thriller de Patrick Bauwen où les réseaux sociaux et leurs dangers jouent un rôle primordial. Cela n’enlève rien à l’humanité des personnages auxquels je me suis attachée. Emotion forte, suspense… un thriller à découvrir absolument.  

« Le temps est le bien le plus précieux. Mais au lieu de le passer avec les êtres qu’on aime, on le perd à poursuivre des buts absurdes. Et au bout du compte, il ne reste rien. »

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Bauwen-Seul-a-savoir/192375

Note sur Babélio : 3,76/5 (389 notes) – Ma note : 5/5

« Quand la tragédie vous frappe, quelque chose se passe à l’intérieur de vous. Soit vous êtes totalement détruit, soit vous vous murez dans un autre monde. Un endroit où personne ne vous fera souffrir. » 

L’auteur : Patrick Bauwen

Patrick Bauwen, nom de plume de Patrick Bousquet, né le 13 novembre 1968 à Aix-en-Provence, est un écrivain français de roman policier. Il a un homonyme auteur pour la jeunesse. Médecin urgentiste de profession, il est aussi chroniqueur médical pour la télévision.

Médecin urgentiste et responsable d’un service d’urgences dans une clinique à L’Isle-Adam, en région parisienne, Patrick Bauwen est, à ses heures perdues, écrivain. Il s’est lancé dans l’écriture en rédigeant des scénarios de jeux de rôle pour Casus Belli dans les années 1990, et des novellisations (Lanfeust de Troy notamment) au début des années 2000 avec Chris Debien.

Son premier roman « L’Œil de Caine », salué unanimement et traduit dans cinq langues (russe, polonais, allemand, turc, japonais), raconte l’histoire de dix personnes sélectionnées pour participer à un reality show et qui se retrouvent prises au pièges d’un psychopathe. Son deuxième roman, « Monster », qui traite des réseaux pédophiles, a obtenu le Prix Maison de la Presse en 2009. « Seul à savoir », récompensé par le prix Littré en 2011, parle du danger des réseaux sociaux, de la recherche médicale, de l’argent sale et des nouvelles technologies. Dans « La Nuit de l’ogre », l’auteur « interroge notre conception de la mort ainsi que ses représentations ».

Il a créé les personnages de Paul Becker et Christian Kovak, tous deux médecins. Patrick Bauwen présente son héros Chris Kovak comme « un médecin cramé, sombre, qui a perdu des personnes qui lui sont chères. Il noie son chagrin dans le travail. Il est poussé par une curiosité dévorante à la fois pour résoudre les problèmes médicaux qui se posent à lui mais aussi des problèmes sociaux. Ça l’entraîne dans le passé de personnes qu’il peut aider. »

Chris Kovak fait l’objet d’une trilogie, intitulée « Évangile », démarrée par « Le Jour du chien » (2017). Il y a une intrigue résolue dans chaque livre et une intrigue de fond qui se développe au fur et à mesure. Suivent « La nuit de l’ogre » et « L’heure du diable ».

Patrick Bauwen est membre du collectif d’artistes « La Ligue de l’Imaginaire ». Il vit une partie de l’année aux États-Unis.

« A l’époque où elle était encore étudiante en médecine, elle avait lu « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo. Travailler à l’Hôtel-Dieu, au pied de la cathédrale, était pour beaucoup dans ce choix. Quand les cloches sonnaient, elle avait presque l’impression d’entendre le rire de Quasimodo résonner dans les couloirs de l’hôpital. Un passage l’avait marquée en particulier : celui dans lequel Frollo, l’archidiacre, observait un livre imprimé en murmurant : « Ceci tuera cela. » Il fallait comprendre que la naissance de l’imprimerie allait tuer l’Histoire, jusque-là transmise par les fresques des cathédrales. L’avènement du livre devenait l’abolition de la servitude envers l’Église. Un symbole de liberté. Mais Marion y avait surtout vu une réflexion sur le changement. L’évolution inexorable d’une ère vers une autre. »

« Aziz a foudroyé son chef du regard. – Alors là bravo. J’espère que vous êtes fier de vous. Avant, vous aviez la réputation d’être un sale con. Maintenant, vous l’êtes. »

« Le choc l’a frappée. Elle a reconnu l’homme tandis qu’une vague terrible montait en elle. Elle a compris que ses défenses, érigées une année après l’autre, n’avaient servi à rien. Que la digue allait rompre. Il n’avait pas pris une ride. Son allure, son attitude protectrice, sa confiance naturelle, comme si rien ne pouvait vous arriver en sa présence, ce sourire au charme dévastateur, tout était là. Marion aurait pu l’avoir quitté un instant plus tôt. »

« Et avec le développement d’internet, des blogs et surtout de Facebook, de nouvelles pathologies relationnelles sont apparues. Elles sont encore récentes mais leurs conséquences nous inquiètent. Parmi ces syndromes émergents, l’un des plus dangereux est ce que nous appelons le Syndrome de Troie. Lorsqu’un inconnu s’adresse à vous sur Internet, le ton devient rapidement familier. Ce nouvel outil augmente artificiellement la confiance. Or la personne avec qui vous conversez n’est pas forcément animée des meilleures intentions. Il lui suffit de vous amadouer et, tel le cheval de la légende antique, il pénètre dans votre place forte. Vous lui dévoilez vos goûts, les photos de votre famille, vos habitudes. Vous écoutez parfois ses suggestions. Mais en réalité, vous avez ouvert la porte à un inconnu. Que va-t-il faire de ce pouvoir ? Vous n’en savez rien. Vous êtes victime du syndrome de Troie. »

« Ne jouez pas au plus malin. Il n’y aura pas d’autre message. Si vous n’appliquez pas mes consignes à la lettre, je vous promets de vous expédier Adrian et sa fille par la poste. Un morceau après l’autre. Jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. »

« – Je dois régler cette histoire. – Tu retournes chez les flics ? – Sans doute, a répondu Marion en détournant les yeux. Elles se sont enlacées encore une fois, et elle est partie. Un taxi l’a ramenée jusqu’à son appartement. Une fois la porte refermée, elle a contemplé ses piles de livres en silence. Ses repères familiers étaient présents, les symboles rassurants d’une vie calme et ordinaire. Pourtant, elle ne se sentait plus chez elle. Son monde avait irrémédiablement basculé. Ce qui compte, ce n’est pas le temps qu’il vous reste à vivre, avait dit Nathan. C’est ce que vous en faites. Elle s’est assise au comptoir de la cuisine. Elle a allumé son ordinateur. S’est connectée à Facebook. Comme elle s’y attendait, Le Troyen était en ligne. Elle lui a envoyé un poke. – Je suis là. »

« Dix minutes plus tard, le brouillard venu de la mer avait englouti la localité. Les habitations s’étaient muées en taches bleues indistinctes comme si la ville reposait au fond d’un lac. Tournant le dos à un carrefour, deux policiers inspectaient une avenue. Derrière eux, une Tesla a émergé des brumes dans le plus grand silence tel un vaisseau fantôme léché par des volutes de vapeur. Les policiers n’ont rien entendu. Le véhicule les a longés lentement avant de replonger dans le néant d’une ruelle. Ils n’ont jamais remarqué sa présence. »

« Marion a poussé un soupir de frustration et d’angoisse. Elle ne comprenait pas son rôle, mais une chose était claire : Le Troyen ne cherchait pas seulement à tourmenter ses victimes. « Sauvons des vies » n’était pas un jeu. Personne n’aurait pu la faire venir d’aussi loin, ni établir de tels préparatifs, s’il n’agissait pas dans un but précis. Le psychopathe avait un plan. »

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