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Quand les anges tombent de Jacques Olivier Bosco

« Assassin, braqueur et trafiquant de drogue, le Noir dirigeait un réseau d’hommes dévoués que ses larcins avaient enrichis. Des truands qui, à tout moment, pouvaient tenter de le faire évader. C’est ce qui stressait la Pénitentiaire, mais pas seulement. Vigo avait toujours réussi, avec l’aide des meilleurs avocats et des retournements de témoignages, à échapper aux procès, et ce, pendant plus d’une vingtaine d’années. Mais c’était terminé. Vasquez était allé trop loin. Il avait fini par plonger, et pas pour une histoire de braquage. Même les flics n’en revenaient pas : Vigo le Noir était un putain de tueur en série. »

Résumé éditeur :

Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls !

328 pages – Septembre 2014

Nominé Polar 2015 du Meilleur Roman Francophone

Nominé Prix 2015 des Bibliothèques et des Médiathèques de Grand Cognac

Nominé Prix du Balai d’Or 2015

« Il prononça de sa voix grave : – N’aie pas peur, petit. Personne ne te fera de mal, je te le jure. Tu vas juste nous suivre. On n’est pas des monstres, c’est pas après toi qu’on en a, c’est après ton père, tu comprends ? Enzo avait saisi le sens des paroles. Son cœur se remettait à battre normalement. Il devait servir de monnaie d’échange, rien d’autre. Mais pourquoi ? »

Ça faisait un moment que ce livre de Jacques-Oliver Bosco trainait dans ma PAL et j’ai eu envie de le lire car j’aime énormément ce qu’écrit cet auteur. J’ai adoré « Brutale », « Coupable », et « Le cramé ». « Quand les anges tombent » a été écrit avant ces trois romans mais on retrouve déjà le style de l’auteur : une écriture incisive, rapide, parfois brutale, une intrigue musclée qui happe le lecteur dès le début pour ne plus le lâcher, alternant des passages « tranquilles » et des scènes où ça défouraille sec, des personnages souvent attachants et courageux (JOB arrive à rendre attachant des voyous !), un cocktail idéal pour les amateurs de thrillers. Bref, en résumé j’ai beaucoup aimé cette histoire d’enfants kidnappés à cause des erreurs de leurs parents et pour rétablir la vérité… même si cette vérité a un prix terrible. Ces cinq enfants kidnappés sont les enfants d’un juge, d’une avocate, d’un commandant de police, d’un ancien procureur devenu préfet de Paris et d’un cheminot, témoin dans un procès. Ce procès a condamné à perpétuité un chef important et dur de cambrioleurs, trafiquants et tueurs, Vigo, dit le Noir, pour un crime qu’il dit ne pas avoir commis. Il veut donc que tous les protagonistes de cette injustice lui rendent son honneur et rétablissent la vérité et prouvent son innocence. Chaque parent va réagir à sa manière, conformément à leur propre culpabilité et compétence. Le préfet, manipulateur, égocentrique et égoïste mène la danse et veut résoudre le problème à sa façon, selon ses règles et sans aucune considération pour les enfants, sauf son fils bien sûr. On suit tour à tour tous les personnages de cette affaire. Excellent suspense, une écriture fluide, avec à l’arrivée un très bon moment de lecture que je vous conseille vivement.

« Trois années étaient passées, les assassins de Wendy n’avaient jamais été identifiés, le tueur des piscines se trouvait en prison pour le restant de ses jours. La vie, pour le commandant Lauterbach, avait repris un cours paisible, empli d’instants de bonheur passés avec sa fille. Choupette, qui venait de se faire enlever par un groupuscule mystérieux. Tout recommençait. »

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Bosco-Quand-les-anges-tombent/640923

Note sur Babélio : 3,93/5 (35 notes) – Ma note : 4,5/5

« Pitié, mon Dieu, pitié, priait-elle. Nathalie savait que s’il arrivait quoi que ce soit à Salomé, elle en mourrait, elle se suiciderait, se détruirait… Ce n’était pas des pensées en l’air. Matéo attendait son retour de la réunion. Espérant un indice, un nom, n’importe quoi qui lui permettrait de se mettre en chasse pour retrouver sa fille, et massacrer l’homme qui l’avait kidnappée. »

L’auteur : Jacques-Olivier Bosco

Né en 1967 et vivant à Nice, Jacques-Olivier Bosco, JOB pour les intimes, est un enfant de la Méditerranée. Le grand-père, un peu communiste, un peu journaliste, a quitté Palerme dans les années trente : on dit qu’apprenti barbier, il aurait coupé, en le rasant, un mafioso local, d’où la fuite vers l’Algérie… Ça commence fort dans la famille ! Les parents sont nés à Alger et le reste de sa famille est niçois, bien qu’à moitié italien et un peu espagnol ! Allez comprendre ! De la banlieue sud à l’Océan Indien, JOB a bourlingué un peu partout… Tour à tour plongeur, barman, scénariste, régisseur, JOB se retrouve un jour sur une plage paumée où il tient un snack et rencontre son idole, José Giovanni (écrivain, scénariste, dialoguiste et réalisateur français) qui, après avoir lu ses premiers écrits, l’encourage et le conseille. Plus tard, il sera cuistot, restaurateur ou technicien dans l’aéronautique… Avec depuis toujours cette furieuse envie de coucher sur le papier des histoires destinées à vous rendre insomniaque ! En quelques romans, il a su imposer son style vif, tranché, violent qui laisse tout le monde sur le carreau ! De là-haut, Giovanni veille sans doute au grain…

Son style : cruel, cru, violent et émouvant, mené sur un rythme infernal, à l’efficacité redoutable… Avec dans chacun de ses romans, des « héros » terriblement accrocheurs !

« Le préfet Rollin raccrocha et resta le regard fixe un long moment, le visage aussi froid que l’acier d’une lame de guillotine. Il venait d’obtenir ce qu’il désirait : deux jours de silence et carte blanche afin de gérer toute l’affaire. Cinq enfants kidnappés, les ravisseurs ne voulaient pas de publicité et cela tombait plutôt bien. La veille, il avait reçu le DVD avec leurs instructions et exigences et par la suite n’en avait pas dormi de la nuit. Échafaudant un plan, son plan, afin de récupérer Maxime et réduire cette affaire au néant. »

« Deux hommes entrèrent, le visage masqué, leurs mains tenaient des pistolets automatiques. On aurait dit Laurel et Hardy. Autant, l’un était massif et lourd – Victor, qui avait fait ses armes avec une bande des cités du côté de Grigny –, autant l’autre était petit et fluet – Gino, un gars de Saint-Étienne qui souffrait d’une sciatique et tirait une invariable grimace sous le tissu noir de sa cagoule. Ce putain de mal de dos lui bousillait le moral, il se bourrait de cachetons arrosés de whisky, mais ça empirait. Du coup, il vivait avec. Le costaud repéra Salomé au premier coup d’œil. »

« La jeune fille leur avait préparé des raviolis en boîte que les enfants avaient dévorés, assis tous les cinq autour de la grande table ovale. Aucun n’avait vraiment envie de parler, et l’arrivée du crépuscule avait réveillé le cafard en chacun d’eux, notamment des plus petits. »

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Cette entrée a été publiée le 3 août 2022 par dans Livre, mes auteurs préférés, Mes lectures, polar, policier, Thriller, et est taguée , , , , , , , , , .
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