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Il ne faut pas parler dans l’ascenseur de Martin Michaud

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« Il avait vidé le dortoir des quatre couchettes superposées qui le meublaient, les avait démontées et rangées dans la remise. Il avait ensuite bouché la fenêtre à l’aide de planches de contreplaqué. Sur le mur du fond, il avait fixé des chaînes munies de bracelets métalliques et vérifié la solidité de l’ensemble : personne ne pourrait s’échapper d’un tel piège. Il avait enfin installé le système de projection.

Dans la pièce principale, les deux congélateurs ronronnaient. Chacun d’eux pourrait contenir un corps.

La chasse s’annonçait bonne.

Le 23 mars, il était de retour à Québec et anxieux de passer à l’action ».

 

 

Martin Michaud, auteur de polars québécois, découvert par hasard en surfant sur Facebook, comme quoi tout n’est pas mauvais sur ce réseau… Québécois, polar… tout pour m’attirer et me donner envie de découvrir. J’ai essayé de démarrer avec son premier roman, première enquête de son inspecteur Victor Lessard. J’ai été un peu troublée car je cherchais « Il ne faut pas parler dans l’ascenseur », et je tombais sur « Les âmes traquées ». En fait, c’est le même ouvrage, simplement il a changé de nom quand il a traversé l’Atlantique… je préfère le titre québécois « Il ne faut pas parler dans l’ascenseur »…

Policier qui a pour moi l’intérêt tout d’abord de se dérouler essentiellement à Montréal, ville que j’aime beaucoup… souvenirs, souvenirs. Mais pas seulement. C’est une très bonne intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout, qui se teinte par moment de « fantastique », ou disons de paranormal…. juste un peu, rien d’effrayant, juste un peu d’étrange… j’ai beaucoup aimé aussi cet aspect là de l’histoire. On suit principalement 3 personnages… Le tueur, dont on ne sait absolument rien pendant pratiquement tout le livre, juste ses pensées et ses actes, le fameux inspecteur Victor Lessard, en rupture de vie qui essaie tant bien que mal de mener son travail à bien, tout en essayant de rester sobre, et Isabelle Fortin, l’une des victimes du tueur (sera-t-elle tuée ou non ?). C’est à elle qu’il arrive des évènements assez étranges et perturbants. Du coup, elle mène l’enquête, elle aussi… Je ne peux vous en dire plus, ce serait dévoiler l’un des aspects très important du livre. Et ce serait dommage.

Un suspens que j’ai aimé suivre, il est donc évident que je vais lire les autres livres de Martin Michaud. Une belle découverte que je vous souhaite. Et vive le Québec !

 

 

« Pourquoi ne s’était-il pas contrôlé ?

Il revit la scène.

Le sourire de la jeune femme alors qu’elle traversait la rue avait tout déclenché.

Ce sourire intolérable.

Il s’efforça de prendre de grandes inspirations pour retrouver son calme et arrêter le tremblement de ses mains. Son cerveau fonctionnait à plein régime. Il devait s’adapter, échafauder un plan de rechange. Mais, avant tout, il devait agir vite.

Le temps est toujours le facteur primordial. Il le savait.

On ne peut se battre contre le temps et espérer gagner.

Il devait retourner sur les lieux et se mêler aux curieux.

Pourvu qu’elle soit vivante !

Il frappa encore le volant de fureur.

Mais qu’avait-il donc pensé ? »

 

 

Résumé éditeur :

Une jeune femme lancée dans une course folle pour retrouver un homme qui, selon toute vraisemblance, n’existe pas…

Un enquêteur de la police de Montréal qui tente d’élucider les meurtres crapuleux de deux hommes tués de la même manière à une journée d’intervalle…

Un chasseur impitoyable qui pense que chacun doit payer pour ses fautes…

Imaginez encore…

Un chassé-croisé haletant qui révèle fil à fil l’effroyable lien entre ces trois destins.

 

Attention, à savoir que : « Il ne faut pas parler dans l’ascenseur », Éditions Goélette, 2010 (Québec) – réédition en France sous le titre « Les Âmes traquées », Éditions First, 2011.

Donc « Les âmes traquées » et « Il ne faut pas parler dans l’ascenseur », sont le même livre.

 

Les âmes traquées !

Quand elle se réveille sur un lit d’hôpital, Isabelle Fortin apprend qu’elle a été victime d’un chauffard et sort tout juste du coma. Et pourtant, elle est persuadée d’avoir passé les 24 dernières heures avec un inconnu, Miles. Incapable d’accepter que cette rencontre n’était que le fruit de son imagination, elle va tout faire pour le retrouver… Et s’il ne s’agissait pas que d’un accident ? Et si le chauffeur de la voiture lui voulait du mal ? Y aurait-il un lien entre cette affaire et les meurtres des deux hommes tués exactement de la même manière à une journée d’intervalle ? C’est ce que tente d’élucider le commissaire Victor Lessard, pour faire oublier sa dernière bavure mais aussi pour ne pas penser à l’échec de sa vie familiale. Jusqu’à ce que son propre fils soit mêlé à ses recherches… Une jeune femme lancée à la poursuite d’un homme qui pourrait ne pas exister. Un enquêteur de la police de Montréal sur deux affaires inquiétantes. Un chasseur impitoyable qui pense que chacun doit payer pour ses fautes. Trois destins qui vont se croiser inéluctablement, pour le meilleur et pour le pire…

 

 

« — Tu as pris la bonne décision. Sans ton intervention, les probabilités que je m’en tire n’étaient pas très élevées.

Il m’a gratifié d’un rictus goguenard.

— La ligne est parfois mince entre une bonne et une mauvaise décision. J’ai eu de la chance ».

 

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Michaud-Il-ne-faut-pas-parler-dans-lascenseur/201843

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Michaud-Les-ames-traquees/261370

 

 

« Certaines personnes peuvent partager votre quotidien pendant quinze ans sans vous marquer, alors que d’autres traversent votre vie comme un météore et transfigurent à jamais votre univers ».

 

 

« — Je comprends, ai-je repris. Tu as d’autres projets.

Il est demeuré coi.

— Je suis trop rapide ? C’est ça ? ai-je insisté.

— Non, Isabelle. Tu dois… partir.

J’ai levé les mains. Il y avait malentendu…

— Non ! Ne t’en fais pas. Je vais téléphoner au bureau pour prendre congé et je…

Mais, au moment où je prononçais ces paroles, une douleur insupportable a irradié ma nuque. Je suis retombée sur le divan sans finir ma phrase, les yeux révulsés. Avant de perdre connaissance de nouveau, j’ai senti une douleur sourde à la cheville droite, des mains me saisissant les bras et des doigts fouillant ma gorge.

J’ai sombré, sombré, sombr… »

 

 

« Un cimetière est comme une immense bibliothèque. Chaque tombe abrite l’histoire unique d’une personne ».

 

 

« Le policier passa près de lui sans le remarquer.

Le tueur éprouva un sentiment étrange.

Sans même s’en douter, cet homme avait le pouvoir de l’empêcher de réaliser ses desseins meurtriers. Pourtant, il ne ressentait aucune animosité à son endroit.

Comme lui, ce type ne faisait que son devoir.

Qui sait si dans d’autres circonstances ils n’auraient pas pu être amis ?

Il songea qu’il y avait très longtemps qu’il n’avait pas eu d’ami. Bien sûr, il y avait eu les connaissances et les collègues de travail.

Mais un véritable ami ? Quelqu’un à qui se confier ? Non, ça faisait des lustres.

Il essaya de se rappeler avec précision à quel moment il s’était retiré du monde des vivants pour se glisser dans celui des ombres. Il s’extirpa de sa rêverie. Peu importe !

Il regarda Victor Lessard qui se préparait à entrer dans la chambre. Il réussit enfin à déterminer ce qu’il ressentait pour le policier.

Du respect ».

 

 

« On ne reconnaît plus ses erreurs dans notre société. Et surtout, on n’en assume pas les conséquences. C’est la loi du moins pire. On cherche quelqu’un qui a fait pire que soi et on s’y compare pour se disculper ».

 

 

« Dormir d’un long sommeil blanc.

La mort pouvait se révéler libératrice. Lessard avait réfléchi à la question quelques mois auparavant, alors qu’il avait pensé attenter à ses jours.

Son portable sonna. C’était Fernandez.

— La secrétaire se nomme Jeannine Daoust. Elle est aux soins intensifs. Ils t’attendent.

— Et le vigile, il a touché à quelque chose ?

— Non. Il est resté sur le seuil.

— Tu le crois ?

— Oui. Il tremblait comme une feuille.

Lessard frissonna ».

 

 

« Je ne croyais pas aux fantômes, mais j’ai senti la peur s’insinuer en moi.

Comment avais-je pu rencontrer George s’il était mort ?

J’ai mis un moment à chasser l’angoisse qui m’étreignait ».

Billet réalisé le 8 février 2015

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Cette entrée a été publiée le 2 avril 2015 par dans découverte auteur, mes auteurs préférés, mes coups de coeur, Thriller, et est taguée , , , , , .