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Moi, Caravage de Cesare Capitani

 

« Enfin, presque par hasard, j’ai lu la biographie romancée que Dominique Fernandez a consacrée à Caravage. Je ne me suis pas soucié de savoir si tout ce que Fernandez racontait était vrai ou simplement vraisemblable. J’avais enfin trouvé matière première de mon spectacle. Voici que sous mes yeux se dessinait le profil de l’artiste et de l’homme avec toute la force, la séduction et la provocation qu’on retrouve dans ses toiles magnifiques ».

 

 

Résumé éditeur :

Mon corps on ne l’a jamais retrouvé. Brûlé sur la plage ? Jeté dans la mer? Oublié comme un chien ? Un autre à ma place, se lamenterait. Moi non! J’ai de la chance : ni tombeau, ni dalle funéraire. Pas de commémorations pour moi. Ce serait hypocrite, après avoir été persécuté de mon vivant ! On ne peut pas mettre sens dessus dessous la peinture et vouloir mourir comme le Titien à quatre-vingt-six ans, couvert de lauriers et riche à millions! Non! De mon existence j’ai fait un précipice, une course à l’abîme. Après quelques avant-premières dans les Instituts Culturels Italiens de Paris, Rabat et Marseille, un extraordinaire concours de circonstances a fait que le spectacle Moi, Caravage – Io, Caravaggio soit créé au Festival Off d’Avignon (Théâtre des Amants) exactement le 18 juillet 2010, quatre-cents ans jour par jour après la morte de Michelangelo Merisi, dit Caravage. Présenté à nouveau au Festival Off d’Avignon en 2011 (Théâtre Buffon), Moi, Caravage a dépassé les 430 représentations entre tournée, en France et à l’étranger, outre les passages parisiens (Théâtre Lucernaire, Théâtre de la Gaîté, Théâtre des Mathurins). Diplômé de l’école d’art dramatique Paolo Grassi de Milan (anciennement école du Piccolo Teatro), Cesare Capitni vit depuis des années en France où il travaille en qualité de auteur, metteur en scène et comédien. En 2006 il signe la mise en scène de La Traversée de la nuit de Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Il écrit les pièces Rhapsodie et Canossa. Ses dernières créations sont Promenade. in Italia, spectacle en musique créé à l’occasion de la Semaine italienne de Paris en juin 2015 et L’Autre Galilée – L’Altro Galileo, spectacle présenté au Théâtre Lucernaire dans la saison 2015/2016

 

 

« Il s’appelait pourtant Fermo, ce père qui s’est montré si peu ferme ! « Un père n’abandonne pas son fils sans raison ». S’il est parti, c’est de ma faute ! Je n’avais pas assez de caractère, de tempérament… Le caractère, j’en aurai au centuple ; le tempérament, j’en déborderai ! C’est à six ans que ce sentiment d’être nié, refusé, commence à me ronger. Et tout l’amour de ma mère ne peut pas l’apaiser ».

 

 

je suis quelqu’un qui aime la culture, découvrir et la peinture fait partie de mes intérêts… je ne suis pas une spécialiste, souvent je navigue à l’instinct, mes coups de cœur, mes envies… je connaissais un peu Caravage, mais en fait, très peu… Quand j’ai vu dans la liste des livres proposés par Babélio pour leur masse critique « Moi, Caravage », je n’ai pas hésité et l’ai demandé. Et j’ai eu la chance de le recevoir ! J’en profite d’ailleurs pour remercier Babélio et les éditions TriArtis pour cet envoi.

J’ai été surprise en ouvrant l’enveloppe car c’est un petit livre. Je m’attendais à une biographie de Caravage…. Et bien non ! C’est un petit ouvrage tiré d’une pièce de théâtre de Césare Capitani qui y joue le rôle titre, Caravage, pièce de théâtre tirée elle-même d’une biographie romancée du peintre « La Course à l’abîme » de Dominique Fernandez.

Bien heureusement Cesare Capitani nous livre les éléments essentiels de la vie de Michelangelo Merisi, dit Caravage. Cela permet de suivre et de s’immerger dans ce court récit, écrit à la première personne : « Moi, Caravage ». J’ai beaucoup aimé découvrir l’homme en même temps que le peintre. L’homme beaucoup plus sombre que le peintre. Car il ne faut pas vous le cacher, c’est un être torturé, à l’âme un peu damnée. Un artiste oui, mais aussi un voyou, voire un criminel. Sa vie est en fait, assez misérable tout comme sa fin. Était-ce le prix à payer pour son talent ? Pour être honnête avec vous, à chaque évocation d’un tableau (et cela arrive très souvent dans le récit), je tapais le titre sur internet pour pouvoir découvrir ou redécouvrir le chef d’œuvre et mieux comprendre encore l’histoire racontée par Cesare Capitani. Passionnant !

Je pense sincèrement que la pièce de théâtre devait être intense, forte et j’aurais aimé la voir. Ce court écrit donne très envie de voir les toiles de Caravage, en vrai, dans les musées.

En tout cas, je vous invite à découvrir « Moi, Caravage » et au delà, les œuvres du maître du clair-obscur.

 

 

 

« Merci bien. Je n’ai pas de frère !

Pourquoi dis-je ça ? Qu’est-ce qui me rebute dans ces retrouvailles ? Sa corpulence ? Son bagout ? Non, c’est autre chose qui me hérisse : ce passé qui ne m’est plus rien ! Je suis né par hasard dans un village de Lombardie. J’ai grandi avec les autres rejetons de mes parents…. Et alors ? L’un a décampé, l’autre est devenu ce gros bondieusard et la troisième une pondeuse ! Merci bien ! Je n’ai pas de famille ! Ni ascendance, ni descendance ! Moi, je n’existerai que par mes tableaux ! D’ailleurs, je veux quitter ce nom de Merisi. Je veux un autre nom ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Capitani-Moi-Caravage/986494/41portee=editeur&desc_smenu=l

 

 

 

« Une riche famille me commande un tableau : Judih et Holopherne. Pour Judith, je prends comme modèle une de mes amies prostituées, pour Holopherne, le forgeron du voisinage.

– Mario, je ne veux pas faire comme les autres peintres : représenter la scène une fois l’acte accompli. Moi, je veux saisir l’instant précis ou Judih décapite Holopherne… Elle le tient par les cheveux et lui enfonce le poignard dans le cou. Il a les yeux révulsés, la bouche tordue dans un cri d’épouvante et le sang jaillit de sa gorge tranchée. Extraordinaire ! »

 

 

 

« Grégorio me suit. A Naple, complètement isolé, je commence « David brandissant la tête de Goliath ». Mon David… Au fil du temps, je ferai plusieurs versions de ce tableau. David prendra des visages différents. Goliath gardera toujours le même : le mien. « Vous voulez ma tête ; je vous la livre ! ». »

 

 

 

Je partage avec vous la bande annonce de la pièce de théâtre : Moi, Caravage dont est tiré ce récit.

 

Un commentaire sur “Moi, Caravage de Cesare Capitani

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Cette entrée a été publiée le 15 octobre 2017 par dans biographie, Masse critique Babélio, mes coups de coeur, et est taguée , , , , , , , .