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Six versions, Tome 1 : Les Orphelins du Mont Scarlow de Matt Wesolowski

« Bienvenue dans Six Versions, je suis Scott King.
Durant 6 semaines nous reviendrons sur la tragédie du Mont Scarclaw. Six manières de voir les choses, six versions différentes.
Comme toujours, vous serez seuls juges. Vous le savez à présent, je ne suis pas là pour donner mon opinion, mais pour vous permettre de vous en forger une.
Précisons à l’intention des nouveaux auditeurs que je ne suis ni policier, ni expert scientifique, ni profiler.
Ma démarche ne consiste pas à mener une contre-enquête ou à dénicher des preuves inédites. Disons plutôt que j’anime un groupe de parole réuni sur une scène de crime. »

Résumé éditeur :

Un meurtre, six versions. Qui est le coupable dans l’affaire du Mont Scarclaw ?
Un soir d’août, sur les pentes sauvages de la montagne écossaise, Tom Jeffries, quinze ans, disparaît. L’été suivant, son corps est retrouvé dans les marécages. Accident ou crime ? Le doute persiste. Vingt ans plus tard, dans son célèbre podcast Six Versions, Scott King donne la parole aux témoins pour tenter de résoudre cette énigme. Mais les adolescents ont grandi et leurs souvenirs se contredisent. Ils restent unanimes sur un point : une créature monstrueuse hanterait les lieux…

312 pages – 5/4/2024

« – On n’avait jamais vu ça chez les Coureurs. Quelle chose horrible… horrible ! Cet événement a fini par causer notre séparation. Nous ne savions pas comment gérer ce qui s’était passé. Certains d’entre nous, d’ailleurs, n’ont rien géré. Tout est parti à vau-l’eau, tout ce pour quoi nous nous étions battus. Cette catastrophe a pris tellement de place dans nos vies. Quel gâchis !
Vous écoutez Derek Bickers, soixante-deux ans. Il fut, avec son amie Sally, le dernier adulte à résider au Centre Woodlands, alors occupé par un groupe d’adolescents : leurs propres enfants accompagnés de certains camarades. Ce groupe aimait à se surnommer les Coureurs. Ce mois d’août 1996, le groupe comprenait cinq jeunes, et parmi eux Tom Jeffries. »

Mon avis

Cela fait un moment que ce livre dort dans ma PAL et que je vois des chroniques élogieuses passer sur Babélio ou les blogs. Dernièrement une chronique de plus me l’a fait sortir de la naphtaline et c’est tant mieux (merci Belette d’avoir insisté !). Bien que je connaisse le principe de la construction, novatrice, du thriller, j’ai tout de même été un peu perdue au début du livre. Un homme, Scott King, se documente sur un cold case, retrouve les différents protagonistes de l’affaire et les interviewe pour essayer de faire ressortir une vérité qui aurait pu échapper aux policiers et permettre ainsi à ses auditeurs de se faire leur propre opinion. Ces entretiens entrecoupés de réflexions et d’analyses de Scott King, sont diffusés sous forme de podcasts lors d’une émission très appréciée et connue « Six versions ». Jusque-là pas de problème, c’est même passionnant. Mais entre les passages des différents podcasts (six pour six versions) s’intercalaient les déambulations et les souvenirs du fils du propriétaire du relais de chasse qui a acheté le site du Centre Woodlands où s’est déroulé le drame. Devenu lui-même le propriétaire des lieux, il est lui aussi interrogé par Scott King. L’affaire qui nous occupe est la disparition d’un jeune adolescent, Tom Jeffries, lors d’un séjour de vacances qu’il passait avec un groupe d’amis, les Coureurs comme ils se surnommaient. Ces cinq adolescents étaient encadrés par deux adultes. Son corps ne sera retrouvé qu’un an plus tard dans les marais par le propriétaire actuel du relais de chasse. A l’époque il était adolescent et se trouvait avec deux amis. Les trois jeunes ont été particulièrement traumatisés par leur découverte et cette nuit. La justice a fini par conclure à une mort accidentelle. Vingt ans après Scott Ring s’entretient avec les amis de Tom et quelques adultes qui étaient de près ou de loin liés à l’affaire. Peu à peu, au fil des entretiens, la personnalité de la victime se dévoile (et pas vers le mieux) ainsi que la dynamique du groupe. Progressivement, j’ai été happée par l’histoire et ses mystères et je n’ai plus lâché mon livre (enfin ma liseuse !) jusqu’à la fin qui m’a surprise. J’adore ! J’ai apprécié aussi le côté un peu fantastique des lieux et des créatures qui déambulaient au Mont Scarclaw. A part le début un peu confus j’ai vraiment bien accroché à l’intrigue même si je ne me suis attachée à aucun des personnages et je lirai avec plaisir les prochains épisodes de « Six versions ».

« Voilà un autre point intéressant, qui a été relevé pendant l’enquête. On considérait Charlie Armstrong comme le leader de la petite bande. Il en imposait même aux plus âgés que lui. Son aspect extérieur, ses goûts musicaux furent plus d’une fois mentionnés dans les journaux, toujours sur le mode de la dérision, afin de mieux souligner la crédulité des autres adolescents et de leurs parents. Souvenez-vous que les faits se sont produits avant le massacre de Columbine. À l’époque, le style « fan de Marilyn Manson en trench-coat » était relativement confidentiel. »

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

Six versions Les orphelins du Mont Scarclaw sur Babélio

Note sur Babélio : 3,64/5 (357 notes) – Ma note : 4/5

« – Les animations des Coureurs faisaient office de soupape pour Brian. J’ai l’impression qu’il s’autorisait enfin à être lui-même. Bien sûr il manquait un peu de maturité, ce qui le rendait quelquefois difficile à supporter. Il lui arrivait d’être très bruyant, et de défendre son opinion avec véhémence. Mais tout le monde comprenait : il avait été contraint au silence pendant si longtemps. Les Coureurs, c’était un endroit où on l’écoutait enfin… Il participait à tous les séjours du mont Scarclaw avec un plaisir non dissimulé. Escalade, canoë, course d’orientation… La joie se lisait sur son visage. Je le répète, c’était un « individu périphérique », mais il faisait quand même partie du groupe. Son comportement m’attristait un peu. J’avais souvent envie de lui dire de se calmer, d’arrêter de vouloir à tout prix être accepté. Il avait commencé à imiter Charlie : grosses bottes, cheveux longs… Pauvre gamin.
– Et Tom Jeffries a débarqué ?
– Oui. Il est entré dans le groupe et la dynamique en a été… disons changée. »

L’auteur : Matt Wesolowski

Matt Wesolowski est un auteur britannique de Newcastle. Sa série Six versions, dont « Les Orphelins du Mont Scarclaw » est le premier tome, a connu un grand succès.
Petit-fils d’un prisonnier de guerre polonais de la Seconde Guerre mondiale qui s’est échappé dans le nord-est de l’Angleterre, il a été enseignant dans un service d’orientation pédagogique avant de se consacrer à plein temps à l’écriture.
Il vit avec sa famille à Newcastle.

« Le diable, « le long homme noir des ajoncs », Nana Varech, la maladie d’Alzheimer : ce sont des noms que nous donnons à nos peurs, rien de plus. Mais si cette tendance est un trait constitutif de l’humanité, je me demande bien à quoi elle sert. »

« Mais nous fûmes confrontés à quelque chose de pire.
Les limiers s’acharnaient au fond de la salle, ils se jetaient avec fureur sur la grande vitre du dortoir, aboyant frénétiquement.
Nos regards se portèrent à l’extérieur, et nous l’aperçûmes tous les trois en même temps. Elle se tenait de l’autre côté de la fenêtre, entourée des feuillages qui battaient l’air, zébrée par la pluie.
La forme.
La silhouette noire.
Debout, elle épiait le bâtiment.
Nous l’avons vraiment vue, ses yeux se sont levés sur nous.
Puis elle s’est fondue dans la nuit. »

« Il explore du regard la nuit silencieuse. L’étendue liquide le cerne, il devine des arbres au loin. Quel calme ! Chut… Quelle tranquillité !
AAARGH !
La voilà à un mètre ou deux de lui, qui se dégage de la couche de glace, les cheveux mêlés d’algues ! Sa peau écailleuse, sa pâleur rappellent le ventre d’un poisson mort. Ses yeux noirs brillent d’une folie atroce.
Nanna Varech, la sorcière des marais ! Elle l’a trouvé, oui, elle l’a trouvé et elle vient le chercher. Elle replie ses doigts immondes, fait cliqueter ses ongles grisâtres et ébréchés, aussi longs que des serres. Clic, clac. Son horrible bouche s’ouvre. Une bouffée d’air putride s’en échappe.
AAARGH ! »

Ma lecture actuelle

3 commentaires sur “Six versions, Tome 1 : Les Orphelins du Mont Scarlow de Matt Wesolowski

  1. Je dois lire les suites…. 😉

    Aimé par 1 personne

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