« Pour les non-initiés – et cela inclut les accusés et leurs parents qui s’entassent sur les bancs en bois réservés à l’assistance –, il est difficile de suivre et de comprendre ce qui se passe à ce moment-là. La seule chose qu’ils peuvent appréhender, c’est que le système judiciaire se met en branle et prend le contrôle de leurs vies ».
Résumé éditeur :
Après avoir perdu son élection au poste de procureur, l’avocat Mickey Haller est au plus bas. Son ex, qui l’avait soutenu, s’est éloignée de lui et sa fille ne lui parle plus : elle lui reproche d’avoir fait libérer un alcoolique qui s’est aussitôt empressé de prendre le volant et de tuer une mère et sa fille. Mais un jour, il reçoit un texto de son assistante : « Appelle-moi, – 187. » 187 étant le code pour « meurtre », Haller sait qu’il va devoir se remobiliser pour défendre l’accusé. L’homme clame son innocence et, miracle, est prêt à payer 50 000 $ d’honoraires d’entrée de jeu. Sauf que la victime, Gloria Dayton, est une ancienne prostituée que Mickey aimait beaucoup et qu’il pensait avoir aidée à rentrer dans le droit chemin. Découvrir qu’elle l’a trompé en continuant de se prostituer et imaginer que c’est peut-être lui qui l’a mise en danger le met rapidement sous pression. Sans compter que certains personnages, qui devraient faire respecter la loi, se montrent violents, malhonnêtes et font savoir qu’ils n’apprécient pas qu’Haller se mêle de leurs affaires.
Hanté par les fantômes de son passé, l’avocat devra travailler sans relâche et user de tous ses talents pour résoudre l’affaire.
Avec ce roman, Mickey Haller devient, au même titre que Harry Bosch, et Sam Spade, l’un des plus grands héros du roman policier américain.
Il était assis à côté de moi à la table de la défense. Cela faisait maintenant presque cinq mois qu’il croupissait en prison et sa pâleur n’était qu’un des éléments montrant à quel point son état s’était détérioré. Certaines personnes supportent très bien un séjour derrière les barreaux. André n’était pas de ceux-là. Comme il me le disait souvent lorsque nous communiquions, la captivité lui faisait peu à peu perdre la raison.
Michael Connelly est un auteur de polar que j’aime beaucoup. J’ai dévoré ses livres avec Harry Bosch, ou encore « Le poète » qui reste dans ma mémoire comme un excellent, excellent thriller. Mais cela fait longtemps, je l’avoue, que je n’ai pas lu du Michael Connelly. Du coup quand j’ai vu qu’il faisait partie de l’opération Masse critique de Babélio, j’en ai profité. Et voilà j’ai reçu « Les dieux du verdict » et je tiens à remercier Babélio et les éditions Calmann-Lévy pour cet envoi.
J’étais donc assez excitée au moment de démarrer ma lecture. Je n’avais même pas lu le résumé du livre, me fiant seulement au nom de l’auteur : Michael Connelly. Et bêtement je m’attendais à retrouver Harry Bosch, le flic cabossé du LAPD. Et bien non ! que nenni ! Me voilà propulsée dans le monde des prétoires, des avocats avec l’avocat Mickey Haller, illustre inconnu pour moi, demi-frère de… oui oui vous l’avez deviné, d’Harry Bosch. Mais ne rêvez pas, les deux hommes se voient peu. Dans le livre, on aperçoit juste Harry Bosch au détour d’un couloir du tribunal. Il est occupé sur un autre procès. 2 lignes en gros.
Bon, petite déception, d’autant que je n’aime pas trop naviguer dans le monde judiciaire et préfère et de très loin, les policiers, les détectives privés etc.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, je trouvais l’intrigue un peu lente et au départ peu intéressante. Mais on a affaire ici à Michael Connelly. Il ne faut pas l’oublier. Bien écrit, très bien écrit et petit à petit il tricote une histoire qui prend son rythme, qui prend de l’ampleur et je me suis laissée emporter moi aussi. Je me suis attachée aux différents personnages, tous intéressants avec de multiples facettes. Et puis il faut le dire, Mickey Haller est un avocat doué, très doué. Pugnace, il a bien évidemment du bagou et sait retourner une situation ou un témoin, même si cela ne marche pas à tous les coups. Parfois, il est franchement dur ! mais le monde dans lequel il navigue est dangereux, violent, dur. Il faut donc y faire face. L’intrigue est bien menée, compliquée à souhait avec de nombreuses ramifications. Quelques meurtres. Bref un bon polar que j’ai eu plaisir à lire et que je vous conseille.
« La vérité sort de la bouche des enfants ! Et je ne dis pas ça de façon infamante. Ce que je dis, c’est qu’ici, c’est vous la bleue, et que c’est quand même vous qui avez mis le doigt sur quelque chose ».
Lien vers la fiche du livre sur Babélio
http://www.babelio.com/livres/Connelly-Les-Dieux-du-verdict/754170
« C’était le mantra que je lui inculquais depuis le premier jour : ne pas avoir l’air coupable. Qui prend l’air coupable est invariablement déclaré tel ».
« – Hé, patron ! s’écria Earl sur le siège avant.
Je regardai ses yeux dans le rétro. Ils ne me regardaient pas. Ils fixaient quelque chose derrière nous. Quelque chose qui le terrorisait.
– Mais c’est qu…
L’impact fut violent et bruyant lorsque quelque chose qui semblait avoir la force d’un train en marche nous rentra dedans par l’arrière. J’avais mis ma ceinture, mais mon corps n’en fut pas moins projeté dans l’abattant fixé à l’arrière du siège devant moi, puis écrasé contre la portière lorsque la Lincoln commença à glisser sur la droite. En me battant contre la force centrifuge de la glissade, je réussis à relever suffisamment la tête pour regarder par-dessus le rebord droit de la portière. Et voir la rambarde de sécurité un millième de seconde avant que nous la prenions de plein fouet, notre élan nous faisant passer par-dessus ».
« Le juge avait décidé que, pendant leurs déclarations préliminaires, les avocats pourraient se tenir juste devant le box des jurés. Les avocats donnent à cet endroit le nom de « puits de justice », mais pour moi il s’est toujours agi du « terrain de la preuve ». Pas de la preuve au sens juridique du terme, mais de faire ses preuves devant les jurés, pour leur montrer qui on est et pour quoi l’on se bat. Il faut commencer par gagner leur respect si l’on veut leur prouver quoi que ce soit. Il faut être plein de ferveur et ne pas s’excuser de se battre pour l’accusé ».
« – Et depuis quand pratiquez-vous le droit ?
Ce brusque changement de direction le surprit.
– Euh… ça fera deux ans et demi le mois prochain.
– Avez-vous jamais pris part à un procès avant celui-ci ?
– Vous voulez dire au tribunal ?
Je faillis éclater de rire. S’il n’avait pas été mon propre témoin, je l’aurais rétamé avec cette réponse. Dans la situation présente, j’avais besoin de ne le laisser que pour mort avant d’en terminer avec mes questions.
– C’est ça, « au tribunal », répétai-je d’un ton sec.
– Non, aucun pour l’instant. Mais je connais des avocats pour qui il faut surtout ne jamais aller au prétoire et toujours régler l’affaire avant d’en arriver là ».
coucou ma tite Véro .. moins présente de ci de là moi aussi .. pas du tout mon temps et du coup je végète ! biz ma douce
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on fait comme on peut ma Pascalou… je n’ai pas réussi à voir ton dernier billet en entier, je ne vois que les premiers jours et après blanc… je réessaierai ! plein de gros bisous
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