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Violence à l’origine de Martin Michaud

 

 

« Parfois, la seule nuance entre un avenir lumineux et une urne dans un mausolée tient à des gens que vous croisez sur votre route. Et si vous avez un peu de chance, le hasard ne met pas un psychopathe sur votre chemin ».

 

résumé éditeur :

Responsable de la section des crimes majeurs en l’absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d’enquêter sur la mort d’un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l’inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d’enquête qu’il dirige doit faire vite, car l’assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes. Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le « père Noël », pressé d’obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l’appui nécessaire, Victor Lessard s’entête envers et contre tout à résoudre « l’affaire du Graffiteur », dédale inextricable d’une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et le mènera au bord du gouffre.

 

 

 

« – Et ton régime ?

Surprise, Jacinthe recula d’abord d’un pas. Puis elle le toisa.

– C’est pour Lucie !

Végétarienne et vivant en ascète, d’une douceur et d’une patience infinies, la conjointe de Jacinthe travaillait comme bibliothécaire pour la Ville de Montréal. Victor ne répondit pas, mais ne se laissa pas berner : Lucie n’avait pas la dent sucrée.

Sa coéquipière se pencha vers lui et fit mine de humer son cou.

– Pis toi ? Encore boucané en cachette ?

Il mentit.

– C’est pas moi, c’est Miranda.

Jacinthe le railla.

– Miranda ? Ouin, ça vous a pas pris longtemps à devenir intimes… J’te gage que tu lui as fait le coup de l’hippopotame !

Victor ignora la pique ».

 

 

J’aime beaucoup Martin Michaud et sa série autour du sergent-détective Victor Lessard et son équipe, et en particulier sa coéquipière Jacinthe Taillon. Ils sont vraiment impayables tous les deux… Martin Michaud étant Québécois, leurs échanges fleurent bon le Québec ! J’adore….

Ici, l’enquête est particulièrement difficile et violente, le meurtrier mettant en scène ses crimes de manière bien étrange et machiavélique. Le suspens est bien mené et l’on découvre et comprend le dénouement qu’à la fin avec l’auteur. Bravo, j’aime bien beaucoup réfléchir sans forcément trouver la solution avant le dénouement, quand je le devine avant je suis un peu frustrée. En parallèle de l’enquête qui se déroule de nos jours, on vit l’enlèvement d’un petit garçon de 6 ans, Maxime, par le « Père Noël » de nombreuses années auparavant… quel rapport avec les meurtres ? Ce Père Noël, étrange et malfaisant, finalement qu’on retrouve dans les graffitis que le tueur dessine à chacun de ses crimes, comme pour donner une piste aux enquêteurs ou bien les narguer. Il est bon de retrouver un Victor Lessard relativement bien dans sa vie professionnelle et personnelle, même si cette enquête va beaucoup le secouer et remettre en question certaines de ses certitudes. Bref une belle longue enquête qui se lit avec plaisir. J’attends avec impatience de nouvelles enquêtes de Victor Lessard.

 

 

« On dit que l’humain est la seule créature du règne animal qui prend plaisir à tuer ses congénères. On voudrait nous faire croire le contraire, mais il s’agit précisément là de la nature humaine. Cessez de vous obliger chaque jour à de nouveaux renoncements pulsionnels. Peu importe la situation, il y aura toujours un prédateur et une proie. Cessez de croire que vos actes vous refoulent hors de l’humanité ou qu’il reste chez vous quelque chose d’avant la chute. Vous ne pouvez échapper à votre nature profonde. Certains d’entre nous doivent tuer pour survivre ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio :

https://www.babelio.com/livres/Michaud-Violence-a-lorigine/807585

 

 

« Jacinthe ferma son dossier avec fracas, puis se renversa en arrière dans son fauteuil.

– Je commence à être tannée de tourner en rond. On n’a pas le corps de Tanguay, pas de piste solide, pis aucun indice sur l’identité de la prochaine victime. Bref, notre enquête, c’est de la marde.

Une semaine s’était écoulée depuis que le jeune couple avait trouvé la boîte dans le conteneur à déchets. Victor esquissa un sourire.

– Salut, Jacinthe. Mal dormi ?

Elle lui lança un regard assassin.

– Eille, crinque-moi pas à matin ! Faisait assez chaud cette nuit !

Il fronça les sourcils, perplexe.

– Tu devais pas installer un air climatisé dans la fenêtre de votre chambre ?

Jacinthe croisa les bras contre sa poitrine et se renfrogna.

– Lucie l’a fermé à 2 h du matin parce qu’elle avait frette.

Victor dut se retenir pour ne pas éclater de rire, mais cette légèreté s’estompa rapidement. Tout foutait le camp et Jacinthe avait raison de maugréer. Il y avait dans la voix de sa coéquipière quelque chose de douloureux qu’il ressentait lui aussi ».

 

 

« Mais je ne crois pas pour autant qu’on naît nécessairement bon. On porte tous en nous la capacité de détruire ou de tuer. On a tous un potentiel de violence à l’origine ».

 

 

 

Une vidéo avec une interview de Martin Michaud sur son métier d’écrivain, sur la série Victor Lessard et en particulier « Violence à l’origine »…

 

 

Un commentaire sur “Violence à l’origine de Martin Michaud

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Cette entrée a été publiée le 17 septembre 2017 par dans mes coups de coeur, polar, policier, Thriller, et est taguée , , , , , , , , .