Ma passion les livres

Partage de mes lectures

Cœur d’encre de Cornelia Funke

 

 

« Il y a des livres que l’on déguste,

D’autres que l’on dévore,

Et quelques-uns, rares, que l’on mâche,

Et que l’on digère, entièrement ».

 

 

Résumé éditeur :

Meggie, douze ans, vit seule avec son père, Mo. Comme lui, elle a une passion pour les livres. Mais pourquoi Mo ne lit-il plus d’histoires à voix haute ? Ses livres auraient-ils un secret ? Leurs mots auraient-ils un secret ? Un soir, un étrange personnage frappe à leur porte. Alors commence pour Meggie et Mo une extraordinaire aventure, encore plus folle que celles que racontent les livres. Et leur vie va changer pour toujours. Lire n’a jamais été aussi fascinant – et aussi dangereux.

 

 

 

« Pourquoi les adultes croyaient-ils que les enfants supportent mieux les mystères que la vérité ? Ne savaient-ils rien des sombres histoires que l’on s’invente pour expliquer les mystères ? »

 

 

« Cœur d’encre » m’a été vivement conseillé par mon neveu et je me suis laissée tenter… et je suis ravie de la découverte. Bien que catalogué « Littérature jeunesse », j’y ai largement trouvé mon compte. J’ai retrouvé la même magie, le même plaisir, la même atmosphère que j’avais énormément aimés dans les livres de Pierre Bottero (les différentes séries des Marchombres ou d’Ewilan), le passage d’un monde à l’autre, de belles valeurs… Et puis, le thème principal, ici, ce sont les livres, l’amour des livres, des mots et des histoires qui sortent de ces amis de papier et d’encre. Et dans Cœur d’encre, sortir des livres est pris aussi au sens littéral du terme. Je me suis fortement attachée à la petite équipe d’amoureux des livres, Meggie, la jeune héroïne, son père Mo aussi appelé par certains (ceux du livre Cœur d’encre), Langue Magique, et Elinor, la grande tante de Meggie, excentrique, un peu dure d’apparence mais au cœur tendre et à la tête d’une collection absolument incroyable de livres dans sa grande maison. Ce trio va basculer à cause d’un livre très spécial (toujours le fameux Cœur d’encre) dans un drôle d’univers, celui de l’histoire du livre Cœur d’encre, que la voix de Mo a fait surgir des pages du livre. Et dans cet univers, dangereux, beaucoup de méchants, Capricorne en tout premier lieu, au cœur très noir, sans pitié, au cœur d’encre, et ses hommes de main, Basta, Nez aplati, Cockcrell… mais aussi Mortola, sa mère, Doigt de poussière, un saltimbanque maître du feu et sa drôle de martre à cornes, Gwinn. Un monde violent, sans foi ni loi qui s’adapte à notre monde à sa façon.

C’est très agréable à lire, le suspense est bien mené jusqu’au bout. Cœur d’encre est le premier tome d’une trilogie que je lirai bien évidemment car c’est pour moi un joli coup de cœur !

 

 

 

« Là où on brûle des livres, on ne tardera pas à brûler des hommes ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Funke-Coeur-dencre/20926

 

 

 

« Oui, Elinor est assez riche, dit Mo en éloignant Meggie du portail, mais elle finira sûrement sur la paille car elle dépense tout son argent pour des livres. Je crains que si le diable lui proposait en échange le livre qu’elle cherche, elle lui vendrait son âme sans hésiter ».

 

 

 

« Quelquefois, quand on est tellement triste qu’on ne sait plus quoi faire, cela fait du bien d’être en colère ».

 

 

 

« Peu avant le lever du jour, la pâle lueur de l’ampoule qui les avait aidés à passer la nuit vacilla et s’éteignit. Mo et Elinor dormaient tout près de la porte verrouillée mais, dans l’obscurité, Meggie, les yeux grands ouverts, sentait la peur suinter des murs froids. Elle écoutait la respiration d’Elinor et de son père et rêvait d’avoir une bougie – et un livre qui maintienne la peur à distance ».

 

 

 

« Maintenant, elle savait pourquoi la martre avait des cornes, et pourquoi son sosie se pavanait sur la page d’un livre. Elle savait tout : pourquoi Doigt de Poussière trouvait ce monde trop trépidant et trop bruyant, pourquoi il ne connaissait rien aux voitures et donnait souvent l’impression d’être ailleurs. Mais contrairement à Mo, il ne lui inspirait aucune pitié. Son visage balafré lui rappelait seulement qu’il lui avait menti, qu’il l’avait attirée à sa suite comme le joueur de flûte de Hamelin ».

 

 

 

« Mais je te le répète : je ne sais pas ce qui va se passer. Ça ne se produit jamais quand je le veux. Je sais que vous me prenez tous pour un magicien, mais je n’en suis pas un. La magie vient des livres et je ne sais pas mieux que toi ou tes hommes comment ça fonctionne.

Capricorne se renversa dans son fauteuil et regarda Mo d’un air impassible.

— Combien de fois vas-tu me raconter ça, Langue Magique ? Tu peux me le répéter autant de fois que tu veux, je ne te croirai pas ».

 

 

 

« Alors, tout disparut. Les murs rouges de l’église, les visages des hommes et même Capricorne dans son fauteuil. Il n’y avait plus que la voix de Mo et les images que les mots faisaient naître. Si Meggie avait pu haïr Capricorne plus encore, elle l’aurait fait. Car si, durant toutes ces années, Mo ne lui avait pas lu une seule histoire, c’était sa faute. Elle songea à tout ce qu’il aurait pu faire surgir dans sa chambre avec sa voix qui donnait à chaque mot un autre goût, à chaque phrase une mélodie ! Même Cockerell en avait oublié son couteau et les langues qu’il devait couper. Il écoutait, le regard absent. Nez Aplati regardait en l’air, la mine béate, comme si un bateau de pirates passait, toutes voiles gonflées, par un des vitraux de l’église. Tous se taisaient. Hormis la voix de Mo qui donnait vie aux lettres et aux mots, on n’entendait pas un bruit ».

 

 

 

« S’il te plait ! murmura-t-elle en ouvrant le livre, s’il te plait, emporte-moi loin d’ici, rien que pour une heure ou deux, je t’en prie, loin d’ici, très loin ».

 

 

 

« Les livres aimaient quiconque les ouvrait, ils donnaient un sentiment d’intimité et d’amitié sans rien attendre en échange, ils ne vous quittaient jamais, même si on les traitait mal ».

 

 

 

« Elle voulait comparer Meggie au personnage d’une histoire, mais toutes les histoires qui lui vinrent à l’esprit étaient des histoires d’hommes, et personne ne lui sembla être aussi courageux que la fillette qui se tenait bien droite, la tête haute, et toisait les Vestes Noires de Capricorne avec un air de défi ».

 

 

 

« Elle connaissait par cœur sa manière de prendre un livre dans la main, d’en caresser presque tendrement la couverture avant de l’ouvrir comme s’il ouvrait une boite remplie à ras bord de merveilles inouïes ».

 

 

 

« Il était tantôt rouge comme le feu, tantôt gris comme la cendre qui rend gris tout ce qu’il dévore. Comme la flamme jaillit du bois, il jaillissait de la terre ».

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