Ma passion les livres

Partage de mes lectures

Luca de Franck Thilliez

 

« — Si j’ai un conseil à vous donner, restez discret avec cet enfant. Vivez votre vie tranquille, élevez-le du mieux possible et ne cherchez surtout pas à attirer la lumière sur vous. Jamais. Vous comprenez ? La lumière attire aussi les ombres…

Cette dernière phrase le refroidit. L’air lui sembla soudain plus frais.

— Les ombres ? Quelles ombres ?

Après un coup d’œil circulaire, elle hésita, puis ajouta :

— Il est spécial, ce bébé. Votre anonymat sera sa meilleure protection.

Et, de la même façon qu’elle l’avait fait presque neuf mois plus tôt, elle partit, au lendemain de ce premier jour de printemps, sans se retourner. En l’observant s’éloigner, une certitude ébranla Bertrand : cette femme était morte de trouille ».

 

 

Résumé éditeur :

 » Existe-t-il encore un jardin secret que nous ne livrions pas aux machines ? « 

Partout, il y a la terreur.

Celle d’une jeune femme dans une chambre d’hôtel sordide, ventre loué à prix d’or pour couple en mal d’enfant, et qui s’évapore comme elle était arrivée.

Partout, il y a la terreur.

Celle d’un corps mutilé qui gît au fond d’une fosse creusée dans la forêt.

Partout, il y a la terreur.

Celle d’un homme qui connaît le jour et l’heure de sa mort.

Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire.

S’engage alors, pour l’équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.

C’était écrit : l’enfer ne fait que commencer.

 

552 p.

 

 

 

 

« Tout est clair ?

— Pas tout à fait. Je ne veux pas tout oublier. Ça peut vous sembler paradoxal, mais je veux me rappeler ce qui s’est passé, je veux garder ça au fond de moi. Je ne veux pas oublier les circonstances de la mort de Camille.

— Vous ne les oublierez pas. Comme je vous l’ai dit, vous en conserverez les images, les sons, les odeurs, mais vous vous détacherez des émotions qui y sont reliées au fil de nos séances hebdomadaires. Ce sera comme appuyer sur une dent malade, mais dépourvue de nerfs. Camille n’envahira plus votre vie de manière intempestive. Cette impression que vous avez de sa présence trop pesante, pareille à un fantôme, va disparaître progressivement ».

 

 

Honnêtement c’est toujours un plaisir de retrouver Sharko et toute son équipe !! Merci monsieur Franck Thilliez de continuer à les faire vivre, évoluer… Un délice pour nous lecteurs et fans !

On retrouve donc Sharko, Lucie sa femme et coéquipière, Nicolas, Pascal… et une petite nouvelle venue de Nice, Audra, qui remplace Jacques parti dans un autre service. Et pour une première journée, on peut dire qu’Audra va être servie… un crime odieux avec la victime retrouvée en pleine forêt dans une fosse, méconnaissable, sans doute massacrée par un énorme chien… A peine l’enquête est-elle démarrée qu’un homme avec un message étrange et inquiétant meurt foudroyé devant le Bastion, le nouveau 36 quai des orfèvres, récemment déménagé. Une nouvelle enquête que Sharko grogne et traine les pieds à vouloir prendre en charge et qui finalement est reliée au premier crime. Ce n’est que le début d’une course contre la montre avec des pistes dans tous les sens qui vont nous mener bien loin dans les méandres du mal, de l’internet, de la quête de l’immortalité et bien d’autres choses encore….

Le hasard fait que ce livre parle comme ma lecture précédente de certaines thématiques fortes comme la toute-puissance de l’internet et des réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, les relations homme/machine, la quête de l’homme pour l’immortalité… Thèmes qui deviennent récurrents et importants dans notre société. Ce que j’aime bien aussi dans les histoires de l’équipe Sharko, c’est que ce ne sont pas des supers héros, mais des êtres humains faits de chair et de sang, avec leurs blessures physiques et surtout psychologiques. Franck Thilliez a de la tendresse pour ses personnages, cela se sent. Et nous aussi.

Je ne peux que vous conseiller de plonger dans ces méandres maléfiques et étonnants parfois, dans cette histoire qui vous tiendra en haleine jusqu’au bout ! Intrigue vraiment bien ficelée comme d’habitude, et ancrée dans la réalité de notre société.

 

 

 

« Dans la nuit, le Bastion tel un bloc austère dont l’acier des arêtes luisait sous la lueur blême des lampadaires. Derrière les quelques carrés lumineux répartis de façon aléatoire sur la grande façade, on devinait des hommes. Les uns réglaient des urgences ou bouclaient des dossiers. Les autres répondaient aux appels, parce que le crime et la mort n’avaient pas d’heure. S’ajoutaient ceux qui préféraient l’enfer d’une enquête à celui de la maison ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Thilliez-Luca/1125326

 

 

 

« Tout ce qui tombait dans la marmite d’Internet y cuisait pour l’éternité ».

 

 

 

« Un silence de mort l’ensevelit, que Florence s’empressa d’interrompre.

— Tout à l’heure, vous avez parlé de quelque chose, entre nos cylindres. Qu’est-ce que c’est ?

Durant les dix secondes suivantes, Florence imagina beaucoup de choses, mais en aucun cas les quatre mots qui finirent par claquer dans l’air comme un avant-goût de fin du monde.

— Une corde de pendu ».

 

 

 

« Il écouta le message laissé par Sharko. « C’est moi. Après l’autopsie amenez-vous, et vite. C’est le site Internet. Ça bouge. » Il raccrocha et, une fois dans la bouche de métro, se connecta à l’adresse enregistrée dans ses favoris.

Ce qu’il découvrit lui fit presque manquer la rame qui arrivait ».

 

 

 

« — Vous le voyez comment, l’Ange ? C’est votre domaine, tout ça, Facebook et compagnie. Quel profil se dégage, selon vous ?

— Comme la plupart des hackers, il est rongé par son anonymat. Œuvrer dans l’ombre les tourmente, ils aimeraient hurler au monde entier qui ils sont, montrer à quel point ils sont géniaux, mais ils ne peuvent pas. L’Ange, lui, a pris le risque de se livrer. En se donnant un nom, en envoyant une lettre manuscrite, en nous provoquant ouvertement. Il y a la notion de jeu, de défi. C’est un joueur, oui… Souvent, les énergumènes de sa trempe ont des idées politiques radicales. Anarchistes, ultra-libéralistes, libertariens… L’État est leur ennemi numéro un.

— Donc nous.

— Oui, voilà pourquoi il s’adresse directement à la police. Ces individus-là ne descendent pas dans les rues, ne cassent pas de vitrines, ils agissent derrière leurs écrans, anonymes et beaucoup plus dangereux ».

 

 

 

« La mort nous aidait à vivre, et une vie sans fin serait terrifiante ».

Un commentaire sur “Luca de Franck Thilliez

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