La guerre des tétons, tome 3 : Mutation de Lili Sohn

 

« Dans ce tome 3, on arrive à la fin des gros traitements, au retour des cheveux (et autres poils) et à la « vie normale ».

Il s’agit de décider de ce que je vais faire avec ma mutation génétique et avec mon nouveau « moi ». Partout on te parle du cancer, mais rarement de l’après. Donc voilà, dans ce tome 3, je te raconte cet « après-cancer » mais aussi la mastectomie, le mono-boob, la prothèse, la génétique, la dignité, l’acceptation, la reconstruction, les médicaments, les effets secondaires…

Bref, encore une fois, que des sujets pas hyper cool (mais moins pire que dans les tomes 1 et 2, et saupoudrés de paillette).

Le tome 3, c’est le dernier de la série et, sans te voler le suspense, ça se finit bien ».

 

 

Résumé éditeur :

« Je ne veux pas qu’on me regarde avec des yeux de petit chat, je n’ai pas besoin de pitié mais plutôt d’énergie cosmique ! Et si ça peut t’inciter à te checker les boobs ou ceux de ta blonde, eh bien tant mieux ! »

Après l’annonce de son cancer du sein en février 2014, Lili a dû faire face à toutes les étapes qu’implique un tel diagnostic : l’annonce aux proches, la succession des examens médicaux, l’ablation de son téton, le regard des autres, les traitements invasifs et finalement l’apprivoisement de cette maladie qui l’habite.

Dans ce tome 3, exit la chimiothérapie, retour des cheveux (et autres poils) et retour à la vie « normale ». Pour Lili, il s’agit de décider ce qu’elle va faire de sa mutation génétique (oui, oui, la même qu’Angelina Jolie) et ce qu’elle va faire de son « nouveau moi ».

Car si tout le monde parle du cancer, rares sont les personnes qui parlent de l’après. Et tout ce qui l’accompagne : la mastectomie, le mono boob, les prothèses, la génétique, la dignité, l’acceptation, la reconstruction, les médicaments, les effets secondaires, les médecins…

Reprenant la suite des publications de son blog à succès, augmentées de nombreux épisodes inédits, Lili use de ce même ton énergique et décalé pour nous raconter la suite de ses aventures et répondre à toutes les questions plus ou moins sérieuses qu’on peut se poser sur le cancer du sein.

Le tome 3, riche en rebondissements, est le dernier de la série La Guerre des tétons, et sans rien dévoiler, on peut dire que ça se finit plutôt bien !

 

224 pages – 2016

 

 

 

« Une amie m’a dégoté du beurre de marijuana pour m’aider à me détendre et mieux gérer la douleur. Le beurre permet de consommer de la marijuana sans fumer (par exemple sous la forme de tisane ou de pâtisserie).

Le THC a besoin de gras pour se dissoudre dans l’eau, d’où le beurre (en vente sur prescription médicale au Québec).

Je ne l’ai pas utilisé durant la chimio. Mais là, j’ai tellement mal que je veux tester ! Mais avant, Martin veut s’assurer que ce n’est pas trop fort (ouais, ouais, c’est ça!)

Et franchement, ça fonctionne super bien ! Chuis détendue et j’ai moins mal ! »

 

 

Voilà le dernier tome de « La guerre des tétons » de Lili Sohn : Tome 3 : Mutation. Son cancer étant assez différent du mien, elle a subi des opérations et a eu des choix à faire que je n’ai pas eu à affronter. Lili Sohn continue à réussir à raconter cette difficile partie de sa vie avec un certain humour, mais franchement la souffrance est tout de même bien là. Elle s’en sort guérie et est dans une période que je ne connais pas encore qui est l’après-cancer. Alors oui, on est guéri mais ce n’est pas forcément simple à vivre avec les effets secondaires qui continuent et une dépression qui parfois pointe le bout de son nez. Je ne sais pas si j’en passerais par-là, mais c’est bon de savoir qui cela peut arriver. Franchement, je suis heureuse d’avoir lu Lili Sohn, cela m’a beaucoup apporté : je me suis sentie moins seule avec mes interrogations, mes effets secondaires et mes peurs – Lili m’a souvent fait sourire et réussir à prendre un peu de recul par rapport à tout ce qui m’arrive. Et elle m’a aussi appris beaucoup de choses sur le cancer que je ne connaissais pas. Merci pour tout cela.

 

 

 

« En 1775 Pott découvre que beaucoup de petits ramoneurs ont un cancer du scrotum. Ils se mettent nus, s’enduisent d’huile pour mieux passer dans les conduits puis s’asseyent sur la cheminée pour passer la brosse. Leur scrotum est exposé à la suie et Pott découvre que le cancer peut être causé par l’environnement = cancérogène ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Sohn-La-guerre-des-tetons-tome-3–Mutation/883940

 

 

 

« Putain ! Y a des moments où j’ai des blancs, des trous, des « je ne sais pas », des « je ne sais plus ». Par exemple, j’oublie ce que je suis en train de faire. Je ne finis pas mes phrases.

Et donc, la question que je me pose :

– Est-ce que j’ai perdu la moitié de mon cerveau ?

– Est-ce que j’ai simplement pas envie de me forcer à faire des trucs que je n’aime pas ?

Car la chimio laisse des séquelles, même à long terme, ouééé !

Très relou ! »

 

 

 

« La nouvelle que j’attendais avec tant de fébrilité m’a été annoncée de la manière la moins solennelle du monde. Je suis cancer free ».

 

 

 

« L’annonce du cancer, c’est un peu comme mettre ton cerveau dans un toaster, tellement l’annonce est ultraviolente !

Pour ne pas cramer ton cerveau, le premier réflexe est de débrancher le toaster et ton cerveau aussi. Comme ton cerveau n’est plus alimenté, toutes tes émotions passent à la trappe.

Ce qui n’est pas grave, vu que pendant les traitements on est en mode combat ! Rien à foutre des émotions !!!

Sauf qu’une fois les traitements finis on rebranche notre cerveau et c’est là que ça coince.

Du coup, j’en suis exactement là ! Et je trouve ça assez désagréable ! Je suis censée être guérie, nan !? Et puis y a personne qui m’avait prévenue !!!

Bref, c’est pas encore fini…. »

 

 

 

« Le droit à l’oubli.

Célia, 38 ans cancer des ovaires à 22 ans voudrait s’acheter une moto parce que c’est son rêve mais aussi pour se rendre à son job.

Marc, 43 ans cancer du foie à 26 ans voudrait ouvrir son entreprise de plomberie.

Leïla, 39 ans cancer du sein à 24 ans voudrait reprendre ses études pour devenir vétérinaire.

SAUF QU’ILS NE PEUVENT PAS !

POURQUOI ?

Parce que, aujourd’hui, les banques ne prêtent pas aux personnes qui ont été malades. Enfin si ! 20 ans après la fin des traitements.

Autant dire qu’on peut tous aller se faire FOUTRE ! Nous, les cancéreux ! »