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Comment j’ai arrêté de manger les animaux de Hugo Clément

« Les scientifiques mettent ainsi en lumière un processus de dissonance cognitive : « Reconnaître un esprit aux animaux que nous mangeons les rend semblables à nous d’une manière qui importe moralement, et cette reconnaissance entre en conflit avec l’utilisation que nous en faisons pour l’alimentation. Les gens possèdent des droits moraux du fait qu’ils ont un esprit, et c’est cela qui nous donne le droit d’être traités de manière humaine. Se voir rappeler que les animaux ont un esprit mais sont tués pour l’alimentation peut créer un conflit moral chez les mangeurs de viande. » »

Résumé éditeur :

Le premier livre du journaliste Hugo Clément. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions.

« J’adore la viande. Encore plus le poisson. J’aime l’odeur des saucisses grillées au barbecue, un soir d’été, dans le jardin. Je raffole du poisson que mon père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes, en sushi, en tartare, en ceviche. J’en mangeais tous les jours. Mais, depuis deux ans, je ne mange plus un seul morceau de viande. Depuis un an, plus un seul de poisson.

Cette décision vient d’une prise de conscience progressive, motivée par trois évidences : 1- Je n’ai pas besoin de manger de viande ni de poisson pour être en bonne santé, au contraire. 2- L’élevage et la pêche industriels sont un fléau pour l’environnement. 3- La manière dont l’humanité traite les animaux, particulièrement ceux d’élevage, est ignoble et immorale.

Depuis que je suis végétarien (je consomme encore des produits d’origines animales comme des œufs ou du fromage), cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, avec des inconnus. Tout le monde veut participer au débat. Et tant mieux, car il nous faut, collectivement, nous poser cette question : « faut-il manger les animaux ? » La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d’un système profondément immoral et dévastateur. Mais la plupart d’entre nous ne veut pas en apprendre plus. Ne veut pas entendre. Ne veut pas ouvrir les yeux.

Cet ouvrage court, facile d’accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables. Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions. Je veux ici casser les idées reçues, en m’appuyant sur les consensus scientifiques. Certains points font débat, d’autres non. C’est sur ces arguments incontestables qu’il faut s’appuyer. »

192 pages – 21/02/2019

« De nombreux éthologues, biologistes et neuroscientifiques estiment que la compréhension du fonctionnement cognitif des porcs n’en est qu’à ses débuts. Lyall Watson, un naturaliste sud-africain aujourd’hui disparu, qui travailla notamment sur les éléphants et les baleines, écrivit dans un livre consacré aux cochons : « Je ne connais aucun autre animal qui soit plus curieux, plus disposé à tenter de nouvelles expériences, plus enthousiaste à découvrir le monde. J’ai découvert que les porcs sont d’incurables optimistes. » »

Mon avis

J’aime suivre Hugo Clément sur France 5 avec ses émissions engagées « Sur le front » ainsi que sur les réseaux sociaux et j’ai déjà lu son livre « Les lapins ne mangent pas de carottes ». Je me doutais donc bien de ce qui m’attendait en démarrant la lecture de « Comment j’ai arrêté de manger les animaux ». Cette thématique me trotte dans la tête depuis un moment et je voulais avoir le témoignage d’une personne que j’apprécie qui a sauté le pas. Tout comme Hugo Clément, j’aime bien manger de la viande même si j’en mange beaucoup moins qu’avant et j’aime aussi manger du poisson. Car oui, et à cela je ne m’attendais pas, Hugo Clément nous parle également de la souffrance et de la conscience des poissons et du non-sens de leur pêche et surtout surpêche. Je connaissais un peu l’intelligence et la conscience des vaches et des cochons, beaucoup moins celles des poules et poulets et encore moins celles des poissons. Très instructif. Les études pourtant déjà datées puisque le livre a été publié il y environ 5 ans, sont étonnantes et je dois dire perturbantes parfois tout en étant passionnantes. Hugo Clément nous fait avec son cœur mais également avec précision et de façon très documentée, un état des lieux. Et honnêtement, après l’avoir lu on ne peut plus regarder les animaux d’élevage de la même manière, encore moins son steak haché ou sa tranche de jambon. D’autant qu’Hugo Clément nous apprend que toute la viande que nous achetons et mangeons, je dis bien toute (même les bios, les « bleu blanc cœur » et autres), vient des mêmes abattoirs. Et là, même si l’animal a été élevé en plein air, dans de « bonnes conditions », ça coince. Ce que l’on nous cache bien soigneusement pour éviter que nous arrêtions de manger de la viande est juste une honte, une aberration et une torture incroyablement cruelle que nous faisons subir aux animaux. Ils meurent tous dans la peur et la souffrance. J’avais déjà aperçu des vidéos d’associations qui défendent le bien-être animal qui montraient les conditions inadmissibles des chaines d’abattage des animaux. Je vous avoue que je ne pouvais jamais regarder jusqu’au bout tant c’est insupportable. Lire les mots d’Hugo Clément lorsqu’il en parle m’a été pénible mais je pense nécessaire pour une prise de conscience complète. Il en est de même concernant les conditions révoltantes de l’élevage industriel. Rajouté à tout cela l’explication très claire de l’impact de toute cette industrie sur notre consommation d’eau et le réchauffement climatique… Cela fait beaucoup pour alimenter si j’ose dire notre réflexion, ma réflexion. Je vous recommande sincèrement cette lecture instructive et salutaire qui permet vraiment de faire le point. En plus, Hugo Clément, ancien consommateur de viande et poisson, est sincère et humble dans ses propos. Il ne donne surtout pas de leçon mais partage avec nous son vécu, son expérience et nous restitue le résultat de ses recherches, de ses lectures et de ses rencontres avec des spécialistes sur le sujet. Personnellement, je ne suis pas certaine de devenir un jour une vraie végétarienne pure et dure, mais plutôt une flexitarienne éclairée. C’est déjà bien. Wait and see.  

« Les animaux d’élevage ont été relativement peu étudiés, me dit-il d’emblée. La principale raison, c’est qu’ils n’étaient pas faits pour. Une vache, un poulet ou un cochon, aux yeux des humains, c’est là pour être bouffé. Donc, pendant longtemps, on ne s’est pas intéressés à leurs facultés cognitives et relationnelles. Je dirais même qu’on a plutôt fait exprès de ne pas s’y intéresser. Parce que dès lors que tu prends conscience qu’une vache a des émotions, qu’elle a peur quand elle te voit arriver ou au contraire qu’elle accepte que tu lui fasses un câlin, qu’elle éprouve de l’empathie ou qu’elle utilise des stratagèmes pour protéger ses petits, eh bien, tu ne peux plus l’amener à l’abattoir. »

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Clement-Comment-jai-arrete-de-manger-les-animaux/1107542

Note sur Babélio : 4,46/5 (307 notes) – Ma note : 5/5

« Difficile à croire, mais la viande pollue plus que les avions, bateaux, trains, camions et voitures du monde entier ! Pour lutter contre le réchauffement, devenir végétarien ou végan est donc un acte au moins aussi efficace qu’abandonner sa voiture. »

L’auteur : Hugo Clément

Hugo Clément, né le 7 octobre 1989 à Strasbourg, est un journaliste, écologiste, et militant pour le bien-être animal français.

Il fait ses débuts sur France 2, puis mène des enquêtes et reportages pour Le Petit Journal, Quotidien et Konbini News avant de produire une série documentaire pour France Télévisions, « Sur le front ». Cette série d’enquêtes dépeint les dessous d’un mode de consommation aux lourdes conséquences sur l’environnement et les animaux.

Hugo Clément, journaliste mais aussi écrivain. En février 2019, il publie son premier livre « Comment j’ai arrêté de manger les animaux » aux éditions Seuil. Un parcours initiatique vers une alimentation végétarienne. En octobre 2020, il publie le « Journal de guerre écologique », aux éditions Fayard, des récits et reportages sur l’environnement en lien avec la série documentaire « Sur le front ». Et en septembre 2022, il publie donc « Les lapins ne mangent pas de carottes » aux éditions Fayard.

Depuis juin 2018, Hugo Clément est en couple avec Alexandra Rosenfeld, Miss France 2006, rencontrée sur l’émission Fort Boyard. Le couple s’est installé à Biarritz où il a fondé une famille recomposée avec leur petite fille, Jim, née le 3 janvier 2020 et avec Ava, la fille aînée d’Alexandra Rosenfeld, née de son mariage passé avec le rugbyman Sergio Parisse.

« Nous allons sur la mer avec des bateaux ultra-perfectionnés afin de capturer des millions d’individus en déstabilisant les écosystèmes. Puis nous les broyons et transformons en farine pour nourrir d’autres poissons et des poulets, enfermés dans des fermes aquatiques et des hangars. Aberrant, n’est-ce pas ? »

« Des études montrent même que certains animaux de ferme, dont les moutons, ont des capacités méta-cognitives. Autrement dit : ils savent qu’ils savent. »

« On voit souvent les animaux d’élevage comme des animaux peu sophistiqués, dont l’unique fonction consiste à se nourrir et à se reproduire, sans jamais rien ressentir de particulier. En fait, cette image ne correspond pas à la réalité. Aucun d’entre eux n’est dénué de sensibilité. Au contraire. Prenons l’exemple des poulets. Il a été démontré, notamment par Annie Potts, qu’ils expriment des émotions telles que la peur, l’enthousiasme, l’anxiété, la frustration, l’amitié ou le deuil. »

« « Si tous les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien », disait l’ancien Beatles Paul McCartney. »

« Au restaurant, on commande du boeuf, du gigot, du canard, du mouton, du saumon. entre l’article partitif « du » et le déterminant « un », la différence est de taille. Lorsqu’on avale du poulet, on ne consomme par un animal en particulier, avec un nom, un caractère, des relations sociales, des émotions, mais un élément d’une quantité massive de chair indéterminée, dépersonnifiée. Comme si tous les poulets étaient en tout point similaires. Manger « du blanc » ou « de la cuisse » revient à considérer que l’espèce toute entière est constituée d’individus totalement interchangeables. Cette idée, erronée, est au fondement du spécisme, théorie selon laquelle l’homme serait supérieur aux autres êtres vivants. »

« Des cochons heureux se vautrant dans la boue ou gambadant dans la rosée du matin. Des poules explorant le jardin en picorant et en cherchant des vers de terre. Des canards nageant sur un lac, leurs petits en file indienne derrière eux. Des lapins qui sortent du terrier, curieux, les oreilles tendues. Des vaches dans un immense pâturage, qui regardent paisiblement passer les trains pendant de longues années. Voilà les images que l’industrie de la viande veut imprimer dans nos têtes. Voilà ce que l’on veut nous faire croire, à grand renfort de spots publicitaires. Les industriels espèrent convaincre les consommateurs qu’ils ne font que perpétuer la tradition millénaire de l’élevage, avec des animaux et des hommes qui cohabitent en bonne entente au sein de la nature. »

« Manger de la viande régulièrement, chez vous, à la cantine, au restaurant ou chez des amis, revient forcément à consommer de la chair venant de l’élevage industriel. Cette viande produite par les exploitations intensives est partout. Elle inonde les supermarchés et les boucheries. Impossible d’y échapper. Mais que signifie exactement l’expression « viande industrielle » ? Pour résumer, c’est un produit issu d’animaux qui ont eu une existence très courte, coupée de la nature, et faite de souffrances du début à la fin. La plupart du temps, ils ont grandi dans des fermes comptant plusieurs centaines – voire plusieurs milliers – d’individus dans un espace réduit. »

« En avril 2019, je visite clandestinement l’une de ces exploitations situées dans la région Bretagne. Il est 3 heures du matin, mais la lumière est allumée. Le propriétaire élève 25 000 volailles, réparties en deux bâtiments, pour un seul gros client : McDonald’s. Les animaux que je découvre à perte de vue sont âgés d’à peine 34 jours. Ils ont déjà atteint le poids jugé optimal par l’industrie et, dans moins de 48 heures, ils partiront pour l’abattoir afin d’être transformés en nuggets. Les poulets sont dans un piteux état. La plupart portent des traces d’affrontements liés à la promiscuité. Certains ne peuvent plus se mettre debout, tant ils ont grossi rapidement. Au milieu de cet océan de plumes, de nombreux cadavres, piétinés par la masse. Je repère plusieurs individus agonisants, allongés sur le dos, les pattes en l’air, respirant avec grande difficulté. À l’extérieur, une poubelle entière remplie de poules mortes. Cet élevage n’est pourtant pas un mauvais élève. Il est même présenté comme un modèle sur le site internet de McDonald’s. Sous mes yeux : la triste réalité de l’écrasante majorité des volailles bleu blanc rouge. »

Ma lecture actuelle

3 commentaires sur “Comment j’ai arrêté de manger les animaux de Hugo Clément

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  2. Vingt et une pages
    24 décembre 2023

    Il n’a pas l’air de mâcher ses mots sur le sujet et la lecture semble avoir été une rude a certains passage pour toi Lilou. J’aime l’idée qu’il nous informe de la réalité sans en faire pour autant une accusation envers les consommateurs. Et si ca permet déjà de consommer moins et mieux alors c’est toujours ça, car je te comprends, nous ne sommes pas tous capables de devenir vegan du jour au lendemain. Mais si on peut améliorer à notre niveau certains points, ce sera déjà un début. Merci pour la découverte de ce livre !

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