Ma passion les livres

Partage de mes lectures

Mon bilan lectures 2023 et mes vœux pour 2024

« Il y a du bon en ce monde, monsieur Frodon et il faut se battre pour cela. » 

Sam Gamegie – Le Seigneur des Anneaux

Cette année j’ai eu envie de démarrer ce billet bilan 2023 par cette phrase optimiste. On en a bien besoin…

Pour changer un petit peu ma façon de réaliser mon bilan lectures pour cette année 2023 qui fut riche en découverte d’autrices et d’auteurs (34 auteurs ou autrices découverts cette année, dont certaines et/ou certains furent de véritables coups de cœur !), je vais me baser sur un questionnaire que j’ai trouvé très sympa, proposé par Geneviève du blog « Collectif polar : chronique de nuit » pour le Calendrier de l’avent. 24 questions sur notre année littéraire pour arriver doucement vers Noël ! J’ai joué le jeu et j’ai aimé. Merci Ge !

Lien vers mon tag de l’avent sur le blog « Collectif Polar »

Ici, comme c’est pour mon propre bilan de l’année, je me suis permis quelques entorses et rajouté quelques livres….

Mon défi de lectures Babélio 2023 était de lire 55 livres… A l’arrivée, j’en ai lu 66 ! 

Mots-clés de mes lectures 2023 :

Engagementenvironnement – dépaysement – émotion – découverte autrices/auteursPatrick Manoukian (sous ses différents pseudos : Roy Braverman, Page Comann, Ian Manook. 4 livres lus : « Souviens-toi de Sarah » – « Ravage » – « Outaouais » – « Le premier fils » et un cinquième en route en cette fin d’année : « Aysuun ».)

1 – MA PREMIERE LECTURE DE L’ANNEE

Une maison plus grande dedans que dehors avec en son cœur une obscurité abyssale et toujours croissante, où résonne un grondement impie qui semble vouloir déchirer les murs et dévorer les rêves. Vos rêves.
En rentrant chez eux un soir, les Navidson – Will, Karen et leurs deux enfants qui viennent à peine d’emménager en Virginie – découvrent qu’une nouvelle pièce a surgi dans leur maison… comme si elle avait toujours été là. Simple inattention ? Canular élaboré ? Mètres, plans et appareils de mesure sont réquisitionnés, et soudain l’explication la plus étrange devient la plus évidente : le foyer des Navidson est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Très vite, d’autres changements surviennent ; un mur se décale, une nouvelle porte apparaît dans le salon et derrière elle un couloir étroit et obscur. Photoreporter de renom et aventurier intrépide, Will s’y risque un soir mais, manquant de se perdre dans ce qui s’avère être un dédale immense, décide de mettre sur pied une équipe d’explorateurs chevronnés, afin d’étudier ce passage qui paraît sans fin et qui, très vite, se révèle l’être pour de bon.
Plongée dans le labyrinthe d’une maison impossible, ce roman tout en méandres cache un minotaure : au cœur de l’obscurité abyssale et toujours croissante, résonne un grondement impie qui semble vouloir déchirer les murs et dévorer les rêves.

« Bon, c’est le genre de chronique bien compliquée à écrire… On ne sait pas par quel bout lire ce livre étrange et alambiqué mais en parler s’avère aussi difficile. (…) J’ai attendu, en vain, la peur à chaque page. Oui c’est étrange et on se demande jusqu’au bout ce que peut bien cacher cette obscurité et ces bruits… Mais bon, j’ai déjà eu bien plus peur en lisant un bon Stephen King !! En fermant ce livre, j’attendais encore le vrai effet wahou ! A vous de vous faire votre propre opinion. Beaucoup crient au génie, moi, je me suis tout de même bien ennuyée. Heureusement il faut de tout pour faire un monde ! »

2 – LE LIVRE QUE J’ATTENDAIS A TOUT PRIX

« L’Hallali » de Nicolas Lebel
Yvonne Chen n’a pas d’amis et elle n’en veut pas :  ils l’ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n’est pas un ami qui l’appelle.
Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu’un.
Chen, l’ex-flic de la Crim, aujourd’hui agent infiltré de la DGSI, accepte la mission : l’occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au cœur d’un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l’instrument. La justice ou bien le châtiment ?
Tout bascule quand les fantômes du domaine s’en mêlent. Eux aussi réclament vengeance.

« Ah lala les bons crus se terminent toujours trop vite !! Oui je me suis régalée avec ce troisième tome de cette série avec Yvonne Chen et les Furies, « L’Hallali » qui normalement la clôt. J’espère que non, et la fin me laisse quelques espoirs que nous retrouvions vite Yvonne devenue Némésis. On verra ce que l’avenir et Nicolas Lebel nous réservent. (…) Vous l’aurez compris, un très bon moment de lecture et un coup de cœur pour moi. »

« Les Enquêtes du commissaire Payardelle, Tome 8 : J’irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq
Au milieu des années 90, une sanglante guerre des gangs décime le milieu marseillais. Pour mettre un terme au carnage, les plus hautes autorités de l’État envoient quatre policiers en infiltration…
Vingt-cinq ans plus tard, Jouve, le directeur de la Police judiciaire, tarde à réapparaître au terme de ses vacances.
Nul ne sait ce qu’il est advenu de lui. Pour le retrouver, avant que cette fâcheuse disparition ne s’ébruite et que la presse et l’opposition ne s’emparent de l’affaire, le ministre de l’Intérieur missionne le commissaire Payardelle.
L’enquête de ce dernier va l’amener à remonter le temps et à refaire un tour du côté de…

« Ceux qui me suivent, savent que j’aime beaucoup Jean-Michel Lecocq. J’ai eu la chance grâce à Babélio et son opération masse critique d’avoir reçu son petit dernier « J’irais bien refaire un tour… », dès sa sortie. Et j’en suis ravie. Je viens de le dévorer en deux jours. Merci donc à Babélio et aux éditions Lajouanie pour cet envoi. On retrouve dans ce roman le commissaire Théo Payardelle que j’apprécie tout particulièrement. (…) Vraiment un gros coup de cœur pour « J’irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq qui sait habilement se renouveler et dont je ne me lasse décidément pas. »

« Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, Tome 10 : Sur la dalle » de Fred Vargas
– Le dolmen dont tu m’as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?
– À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.
– Ça date de quand, un dolmen ?
– Environ quatre mille ans.
– Donc des pierres pénétrées par les siècles. C’est parfait pour moi.
– Mais parfait pour quoi ?
– Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.
– Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J’espère que cela ne te gêne pas.
– En rien. C’est là que je vais aller m’allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.
– Et qu’est-ce que tu vas foutre là-dessus ?
– Je ne sais pas, Johan.

« J’adore Fred Vargas et surtout son commissaire Adamsberg, le fameux « pelleteur de nuages ». Quand fut annoncée la sortie de « Sur la dalle », six ans après la dernière enquête d’Adamsberg, j’avoue que j’ai été vraiment heureuse et impatiente de le découvrir. (…) Pour les amateurs de Fred Vargas, allez-y, tentez l’aventure de « Sur la dalle ». Si vous ne connaissez pas encore le commissaire Adamsberg, je vous conseille de démarrer avec ses premières enquêtes. Bonne découverte ! »

3 – UN AUTEUR DECOUVERT CETTE ANNEE

Énormément cette année (34 !). J’ai privilégié (mais ça s’est fait tout naturellement) des livres d’autrices/d’auteurs que je ne connaissais pas, repérés via des blogueurs/blogueuses que je suis ou sur Babélio….
J’en choisis quelques-uns…

MADELINE MILLER avec :

Surtout avec « Le Chant d’Achille »
Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu’Achille est solaire, puissant, promis par sa déesse de mère à la gloire des immortels. En grandissant côte à côte, l’amitié surgit entre ces deux êtres si dissemblables. Indéfectible.
Quand, à l’appel du roi Agamemnon, les deux jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l’un et la colère de l’autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre… Au risque de faire mentir l’Olympe et ses oracles.

« Merveilleusement écrit avec beaucoup de sensibilité et de chaleur mais aussi d’intelligence et de connaissance, « Le chant d’Achille » est pour moi MON coup de cœur de l’année ! Il est sans aucun doute, l’un de mes plus gros coups de cœur depuis pas mal de temps. Cette histoire d’amour, puissante et émouvante, sur fond de mythologie grecque et de guerre de Troie m’a charmée, transportée et bouleversée. »

Mais aussi « Circé »
Fruit des amours d’un dieu et d’une mortelle (je me permets de rectifier, mais dans le livre, Persé la mère de Circé est une naïade), Circé la nymphe grandit parmi les divinités de l’Olympe. Mais son caractère étonne. Détonne. On la dit sorcière, parce qu’elle aime changer les choses. Plus humaine que céleste, parce qu’elle est sensible. En l’exilant sur une île déserte, comme le fut jadis Prométhée pour avoir trop aimé les hommes, ses pairs ne lui ont-ils pas plutôt rendu service ? Là, l’immortelle peut choisir qui elle est. Demi-déesse, certes, mais femme avant tout. Puissante, libre, amoureuse…

« J’avais tellement aimé « Le chant d’Achille » de cette même Madeline Miller que j’avais hâte (le mot est faible) de découvrir sa « Circé ». Peut-être trop d’envie ? En tout cas, j’ai eu du mal avec le début de « Circé ». Le livre prend enfin son rythme et devient passionnant au moment où Circé est punie par les Dieux après l’épisode funeste avec Glaucos et surtout Scylla. Le récit prend son envol paradoxalement quand Circé est exilée sur une île déserte, Æaea. Cet exil va la libérer. Circé va enfin découvrir qui elle est vraiment, une sorcière puissante et une femme qui s’assume, et prendre son destin en main. Là j’ai retrouvé le souffle lyrique de l’écriture de Madeline Miller qui m’avait tellement charmé dans son chant d’Achille. »

CHRISTOPHE AGNUS avec :

« L’armée d’Edward »
La plus grande chasse à l’homme de l’histoire commence…
Elle pourrait changer le monde.
0h30 (heure de New York), localisation non renseignée
Au cœur d’une « war room », des jeunes gens, les yeux rivés sur leurs écrans, organisent une opération inimaginable.
8h04, Ubatuba, BrésilCarlos Pereira de Almeida, sénateur et businessman, disparaît mystérieusement alors qu’il prend son bain de mer matinal.
11 heures, Jupiter International Golf Course, Floride
Le président des États-Unis se volatilise sous les yeux de ses gardes du corps et d’une foule ébahie au départ du trou n°1, comme si le sol s’était ouvert sous ses pieds…
Le même jour, vingt personnalités de premier plan – politiciens, hommes et femmes d’affaires, stars du rap ou de la télé – disparaissent subitement et de manière inexpliquée.
Qui se cache derrière ces enlèvements ? Quelles sont les revendications de cette secrète « armée d’Edward » ? Et que va-t-il advenir des disparus ?

« Découvert par hasard, j’ai adoré !! J’ai tout de suite été happée par l’histoire, son rythme, les idéaux qu’elle véhicule, la sincérité de certains personnages, leur calme et leur foi dans leurs convictions et le suspens qui s’installe au fil des pages. C’est un livre passionnant, haletant, intelligent, original, bien écrit et en plus avec de bons sentiments. Ce n’est pas si courant. Gros coup de cœur pour moi ! »

Et « La liste de l’écrivain »
De mystérieux tueurs terrorisent l’Amérique.
Seul un écrivain connaît leur secret…
Otto Callac est un meurtrier très spécial : il avoue spontanément ses crimes – nombreux et sanglants –, mais nul ne connaît sa véritable identité. Et il n’est pas un cas isolé. D’autres criminels, tout aussi mystérieux, se mettent à sévir aux États-Unis.
Peu à peu, une piste se dégage : leurs noms sont empruntés à de macabres héros d’un auteur à succès… Or, ce dernier est au milieu de l’Atlantique sur son voilier, en pleine tempête.
Pour Frank French, agent spécial du FBI, une course contre la montre s’engage.
Jusqu’à ce qu’il se retrouve lui aussi pris au piège…

« Un thriller intelligent, terriblement efficace et prenant et toujours cette conscience écologique, un peu moins marquée que dans son armée d’Edward mais tout de même bien là et bien fondée ! Christophe Agnus nous parle également de l’écriture, du processus de création, des écrivains et de leur relation avec leurs personnages de fiction, la force de conviction de cette même fiction. Egalement, de beaux moments intenses en mer, élément de prédilection de l’auteur et comme je vous disais, un combat idéologique pour la préservation de notre planète. Concernant la partie thriller, le suspense est incroyablement diabolique. Bref, s’il continue comme ça, Christophe Agnus va vite rejoindre ma liste de mes auteurs préférés. »

4 – L’ATMOSPHERE LA PLUS ENVOUTANTE

« Les Malvenus » d’Audrey Brière

1917. Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, un homme est retrouvé mort dans une cave du village de Haut-de-Cœur, en Bourgogne. Pas mort d’un excès de froid, de faim ou de vin, comme d’autres, mais proprement égorgé.
Ici, bon nombre des habitants ont grandi sans autre père et mère que les religieuses du majestueux couvent des Ursulines. C’est le cas de l’inspecteur de police Matthias Lavau : recueilli tout petit par le couvent, il est parti faire ses armes à Paris et à Lyon avant de finalement rentrer au bercail. Son talent ? Il se souvient de tout, tout le temps. Une mémoire parfois lourde à supporter, mais dans ses enquêtes, un atout précieux.
La victime aussi est un ancien des Ursulines : Thomas Sorel, bien connu dans les alentours, et presque unanimement détesté… C’est le bras armé du très redouté maire. Beaucoup ont souhaité sa mort, pour des raisons valables, le plus souvent.
Dans l’atmosphère crépusculaire de l’hiver interminable qui s’est abattu sur la région, Matthias et son assistante Esther vont devoir démêler les racines du Mal, entrelacées depuis des décennies et profondément plantées dans les passions, les vices et les secrets de Haut-de-Cœur.

« Encore une bien jolie découverte d’une autrice, Audrey Brière, avec « Les malvenus ». Roman sombre avec des personnages durs, malmenés par la vie qu’on n’aime pas instantanément mais qu’on apprend à connaître, comprendre et finalement on s’y attache tout doucement. Sombre il l’est indéniablement, tout comme l’hiver interminable qui règne sur ce village bourguignon, Haut-de-Cœur. (…) Je ne vous cache pas que j’ai été happée par cette histoire troublante et dure, par ses personnages qui ne me quitteront pas de sitôt. Bien écrit, envoûtant, c’est un beau coup de cœur que ce roman que je vous conseille vivement. »

« L’île de Yule » de Johana Gustawsson
Le cœur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l’inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L’île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses.
Son assassin n’a jamais été retrouvé.
Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu’elle ne soit pas impressionnable, l’ambiance ici lui glace le sang.
C’est alors qu’une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu’elle a été victime du même tueur…
Un thriller aussi effrayant que captivant, enraciné dans les rites vikings et les sombres amours.

« Le récit prend peu à peu de la puissance et nous réserve un final renversant et glaçant. Une écriture parfaite, des personnages troubles et/ou attachants, une intrigue machiavéliquement menée, ce thriller est un gros coup de cœur. Laissez-vous prendre par cette histoire agrémentée de mythologie nordique, vous ne serez pas déçus. »

5 – LE LIVRE DONT L’ECRITURE M’A EBLOUIE

« Les Furtifs » de Alain Damasio
Ils sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet pierres, déchets, animaux ou plantes pour alimenter leurs métamorphoses incessantes. Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme, Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’Éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires, le Récif. Peu à peu, ils apprendront à apprivoiser leur puissance de fuite et à renouer, grâce à eux, avec ce vivant que nos sociétés excommunient.
Les furtifs nous plonge dans un futur proche où le libéralisme et la technologie n’ont jamais aussi bien maximisé nos servitudes volontaires — sous couvert de libération !

« Bizarre, biscornu, insolite, curieux sont les maîtres-mots de ce livre. Mais c’est surtout passionnant, émouvant et instructif. Oui instructif sur la nature humaine, sur un avenir qui pourrait se réaliser et qui n’est vraiment pas le meilleur à nous souhaiter. Très beau livre plein d’humanisme, d’amour et d’amitié. Et d’utopie aussi, un peu… mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre ? J’adhère à cette utopie bienveillante. Ce roman est dense, complexe, intelligent et forme un tout incroyable ! Je ne suis pas près de l’oublier. »

6 – MON PLUS GRAND FLOP

« La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski
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7 – LA PLUS BELLE COUVERTURE

Je n’arrive pas à départager trois couvertures de livres dans des genres différents.

« Ravage » de Ian Manook
Un prodigieux roman noir sur fond blanc.
Red Arctic, hiver 1931. Une meute d’une trentaine d’hommes armés, équipés de traîneaux, d’une centaine de chiens et d’un avion de reconnaissance pourchasse un homme. Un seul. Tout seul.  C’est la plus grande traque jamais organisée dans le Grand Nord canadien. Pendant six semaines, à travers blizzards et tempêtes, ces hommes assoiffés de vengeance se lancent sur la piste d’un fugitif qui les fascine. Cette course-poursuite va mettre certains d’eux face à leur propre destin. Car tout prédateur devient un jour la proie de quelqu’un d’autre…

« Tout d’abord une couverture que je trouve absolument magnifique et attirante… Et puis un auteur que j’aime énormément et pour finir une histoire qui se déroule au Canada, pays qui me fascine. « Ravage » avait de nombreux atout pour me tenter et le résultat est à la hauteur de mes attentes. Une aventure humaine incroyable dans un décor grandiose et dangereux, des conditions climatiques épouvantables et un suspense très bien mené même si on devine la fin dès le début. (…) Bref, « Ravage » qui est très bien écrit, est un vrai dépaysement et est fort en émotions. Coup de cœur à découvrir ! »

« Circé » de Madeline Miller
Voir plus haut…

« Outaouais » de Page Comann
Des côtes déchiquetées d’Irlande jusqu’aux immensités enneigées du Québec, le vent de l’Outaouais souffle ses tempêtes et ses blizzards.
Les hommes se révèlent plus violents encore que la nature la plus sauvage…
Larguez les amarres et chaussez les raquettes. L’Outaouais vous attend. L’amour et la mort aussi.
Sous le pseudo collectif de Page Comann, Ian Manook et Gérard Coquet signent ici un époustouflant roman d’aventures et de passions servi par une écriture d’une irrésistible puissance romanesque.

« Avec une couverture si belle et le Québec à l’horizon, je n’avais qu’une hâte : lire « Outaouais » ! Voilà, c’est fait et franchement, un sacré coup de cœur à l’arrivée. Les deux compères n’ont pas leur pareil pour nous décrire la nature, sa force sauvage et grandiose, nous révéler la nature humaine dans ce qu’elle a de plus beau mais aussi de plus mauvais et nous raconter des histoires fortes et poignantes d’amour et d’amitié. Bref, vous l’aurez compris, tous les ingrédients sont là pour une aventure incroyable qu’on n’est pas prêts d’oublier. L’attrait de ce récit se situe autant dans la nature splendide et impitoyable que dans les émotions que nous donnent les relations entre les personnages qu’on apprend à connaître et à aimer. (…) A lire absolument ! »

8 – LE LIVRE QUE JE N’AURAIS PAS LU SI…

On ne me l’avait pas conseillé… (Y en a d’autres, mais il faut bien choisir !)

« Le Sang de nos ennemis » de Gérard Lecas
Marseille, 1962. Deux flics de « L’Evêché », comme on surnomme l’hôtel de police, sont appelés sur une scène de crime étrange en Camargue : un homme de type arabe est retrouvé vidé de son sang. A côté du cadavre, un jerrican rempli… de sang. Ce n’est que le début d’une série de meurtres qui va conduire ces deux enquêteurs que tout semble opposer sur les chemins d’un passé lourdement chargé. De la Résistance à la guerre d’Algérie, la ville de Marseille renferme bien des secrets.

« Un sacré roman que voilà qui flirte avec l’Histoire de France entre la Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Algérie ! Je serais sans doute passée à côté (et ça aurait été vraiment dommage !) si je n’avais lu la chronique de Flore Delain sur son blog « En lisant, en écrivant » (merci à toi !). L’intrigue principale se déroule en 1962 à Marseille. Dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie et des Pieds noirs qui arrivent en nombre en France, à Marseille essentiellement, deux flics viennent d’intégrer « L’Evêché » comme on appelle alors l’Hôtel de police. Ils doivent travailler en binôme alors que tout les oppose. (…) J’ai beaucoup aimé et je vous le conseille vivement si vous êtes curieux de notre passé historique quel qu’il soit. »

9 – LE LIVRE QUI A FAIT PARTICULIEREMENT ECHO EN MOI

« Comment j’ai arrêté de manger les animaux » de Hugo Clément
Le premier livre du journaliste Hugo Clément. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions.
Cet ouvrage court, facile d’accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables. Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions. Je veux ici casser les idées reçues, en m’appuyant sur les consensus scientifiques. Certains points font débat, d’autres non. C’est sur ces arguments incontestables qu’il faut s’appuyer. »

« Je me doutais donc bien de ce qui m’attendait en démarrant la lecture de « Comment j’ai arrêté de manger les animaux ». Cette thématique me trotte dans la tête depuis un moment et je voulais avoir le témoignage d’une personne que j’apprécie qui a sauté le pas. (…) Très instructif. Les études pourtant déjà datées puisque le livre a été publié il y a environ 5 ans, sont étonnantes et je dois dire perturbantes parfois tout en étant passionnantes. Hugo Clément nous fait avec son cœur mais également avec précision et de façon très documentée, un état des lieux. Et honnêtement, après l’avoir lu on ne peut plus regarder les animaux d’élevage de la même manière, encore moins son steak haché ou sa tranche de jambon. Je vous recommande sincèrement cette lecture instructive et salutaire qui permet vraiment de faire le point. En plus, Hugo Clément, ancien consommateur de viande et de poisson, est sincère et humble dans ses propos. Il ne donne surtout pas de leçon mais partage avec nous son vécu, son expérience et nous restitue le résultat de ses recherches, de ses lectures et de ses rencontres avec des spécialistes sur le sujet. Livre coup au cœur ! »

et « L’homme qui peignait les âmes » de Metin Arditi
Acre, quartier juif, 1078. Avner, qui a quatorze ans, pêche avec son père. À l’occasion d’une livraison à un monastère, son regard tombe sur une icône. C’est l’éblouissement. « Il ne s’agit pas d’un portrait mais d’un objet sacré, lui dit le supérieur du monastère. On ne peint pas une icône, on l’écrit, et on ne peut le faire qu’en ayant une foi profonde ».
Avner n’aura de cesse de pouvoir « écrire ». Et tant pis s’il n’a pas la foi, il fait comme si, acquiert les techniques, apprend les textes sacrés, se fait baptiser, quitte les siens. Mansour, un marchand ambulant musulman, le prend sous son aile. C’est l’occasion d’un merveilleux voyage initiatique d’Acre à Nazareth, de Césarée à Jérusalem, puis à Bethlehem, jusqu’au monastère de Mar Saba, en plein désert de Judée, où Avner reste dix années où il devient l’un des plus grands iconographes de Palestine.
Refusant de s’astreindre aux canons rigides de l’Eglise qui obligent à ne représenter que Dieu et les saints, il ose reproduire des visages de gens de la vie ordinaire, cherchant dans chaque être sa part de divin, sa beauté. C’est un triomphe, c’est un scandale. Se prend-il pour un prophète ? Il est chassé, son œuvre est brûlée. Quel sera le destin final d’un homme qui a osé défier l’ordre établi ?
Le roman de l’artiste qui, envers et contre tous les ordres établis, tente d’apporter de la grâce au monde.

« Vraiment, ce livre est un condensé d’humanité, de beauté, de sensualité, de partage entre les hommes, de bienveillance… Il a été doux et apaisant à lire. Une conviction profonde en l’universalité et la fraternité des religions ressort tout au long de ces pages. Découvrir la vie de l’auteur en donne les clés. J’ai beaucoup aimé ce livre passionnant qui nous fait découvrir le travail des iconographes, pétri d’humanité, et très bien écrit. Récit ciselé avec intelligence et bonté. Je vous le conseille vivement. »

10 – LE LIVRE A LA CONSTRUCTION LA PLUS IMPRESSIONNANTE

« La liste de l’écrivain » de Christophe Agnus
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Et « Les ombres d’Adelaide Hills » de Kate Morton
Le nouveau roman phénomène de Kate Morton !
Collines d’Adelaïde, 1959. La veille de Noël, un homme fait une terrible découverte au mystérieux domaine des Turner. Une enquête policière est ouverte et la petite ville de Tumbeela est impliquée dans l’une des affaires de meurtre les plus choquantes de l’histoire de l’Australie du Sud.
Soixante ans plus tard, Jess, journaliste à Londres, est à la recherche d’un sujet. Quand elle reçoit un appel de Sydney pour l’informer que sa grand-mère est à l’hôpital à la suite d’une chute, la jeune femme décide de rentrer en Australie auprès de celle qui l’a élevée.
Livrée à elle-même pour la première fois dans la maison de son enfance, Jess s’aventure dans des pièces qui lui étaient interdites et trouve un livre de true crime sur la tragédie de la famille Turner. Jess découvre alors qu’il existerait un lien entre sa famille et ce crime jamais résolu…

« Je me suis régalée avec ce petit pavé (650 pages tout de même !) et à la fin qui est absolument géniale, je n’avais plus trop envie de quitter l’Australie et tous les personnages de cette saga auxquels je me suis fort attaché. (…) La fin est une véritable apothéose. Cette saga familiale est incroyablement haletante tout en étant délicatement écrite, tout en finesse. C’est du grand art, je trouve. Bref, vous l’aurez compris, gros coup de cœur pour cette histoire australienne. La description faite de ce pays lointain au fil des pages est d’ailleurs un atout indéniable pour ce roman. Cette lecture me donne envie de découvrir un peu plus l’univers de cette autrice. »

« Les Furtifs » de Alain Damasio
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11 – LE LIVRE LE PLUS ENGAGE

Beaucoup cette année… Beaucoup trop pour que je les liste tous ici.

« Comment j’ai arrêté de manger les animaux » de Hugo Clément
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« Les Furtifs » de Alain Damasio
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« Chaleur humaine. 18 réponses à la menace climatique » de Nabil Wakim
Peut-on sauver la planète avec des petits gestes ? Faut-il manger moins de viande ? Comment partager l’eau ? La voiture électrique va-t-elle nous sortir du pétrole ? Faut-il faire payer les riches ? La démocratie est-elle compatible avec l’urgence climatique ? Comment éviter l’écoanxiété et ne pas baisser les bras ? Autant de questions délicates que pose Nabil Wakim dans son podcast Chaleur humaine. De la climatologue Valérie Masson-Delmotte à la pédopsychiatre Laelia Benoit en passant par l’ingénieur low-tech Philippe Bihouix, l’économiste Lucas Chancel, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier ou l’hydrologue Florence Habets, dix-huit scientifiques, penseurs, experts et dirigeants donnent les clés des enjeux du réchauffement climatique et proposent des solutions adaptées pour relever le défi du XXIe siècle : sauvegarder le vivant et la planète habitable. L’auteur aborde avec humour les sujets qui fâchent et partage sérieusement des informations précises et accessibles, avec une énergie mobilisatrice incontestable ! Non, tout n’est pas perdu : se relever collectivement les manches peut même devenir un horizon enviable.

« Intriguée, je me suis lancée dans cette lecture qui s’est avérée fort intéressante, perturbante parfois mais toujours instructive. La situation est grave. On peut encore agir pour l’avenir de notre planète et de l’humanité, mais il faut agir maintenant. Rapidement et fortement. Forcément, il faudra changer beaucoup de choses dans nos quotidiens, nos habitudes…Cette lecture apporte intelligemment sa pierre à l’édifice de la compréhension du changement climatique et des défis qui nous attendent. »  

« Okavango » de Caryl Ferey
Engagée avec ferveur dans la lutte anti braconnage, la ranger Solanah Betwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d’animaux mutilés.
Aussi, lorsqu’un jeune homme est retrouvé mort en plein cœur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D’autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ?

« Un Caryl Ferey ça s’attend et surtout ça se déguste !! Et je vous le garantis, je l’ai dégusté, apprécié comme il se doit ! Un vrai coup de cœur ! Mais est-ce si surprenant avec Caryl Ferey qui est indéniablement un des meilleurs auteurs de polars français. Pour moi, le meilleur. Et mon auteur préféré ! Très bien documenté tant au niveau des faits que des lieux et des gens, le voyage que nous propose Caryl est à la fois rude, cruel et révoltant, tout en étant bouleversant et émouvant. Ses personnages sont complexes, forts, touchants et pour certains ignobles et sans pitié. « Okavango », livre puissant et indispensable que je vous recommande vivement, est un grand cru Caryl Ferey. Pour moi aussi fort que « Zulu » ou « Mapuche » qui restent mes deux préférés de Caryl ! »

« Sentinelle du climat » de Heïdi Sevestre
Partout le même constat, des températures records touchent tous les pays, des incendies ravagent des régions entières, des espèces disparaissent, et la banquise diminue jour après jour. Le réchauffement climatique est à l’œuvre et ne cesse de s’intensifier. Poussée par son amour de la glace et de la neige, la Savoyarde Heïdi Sevestre décide de devenir glaciologue. Pour ses recherches, elle parcourt la planète (Arctique, Himalaya, Groenland ou encore Antarctique) et l’émerveillement pour les géants de glace cède place à l’anxiété : les glaciers fondent inexorablement et vont disparaître d’ici quelques années si nous continuons de vivre comme nous le faisons. Heïdi Sevestre change alors de cap et sort de son laboratoire de recherche pour alerter le grand public et les puissants sur les ravages causés par le dérèglement climatique. Une profonde conviction la guide : sauver les glaciers c’est se sauver nous-mêmes.

« Cette lecture est un sacré coup de cœur, un sacré coup de poing au cœur ! Ce qui me plaît avec Heïdi Sevestre, c’est qu’elle est scientifique, bien sûr, mais surtout profondément humaine. Le récit d’Heïdi est passionnant. Je l’ai dévoré. Lisez Heïdi pour comprendre pourquoi l’humanité est liée à jamais aux glaces des pôles, aux glaciers et qu’il faut absolument arrêter notre utilisation addictive des énergies fossiles. Merci beaucoup Heïdi pour ce que vous faites. J’espère que vous serez entendue. »

« Le Théorème du Vaquita » de Hugo Clément
Le Théorème du Vaquita d’Hugo Clément suit le célèbre défenseur de l’environnement dans ses combats quotidiens pour la préservation du vivant. Aux côtés de ce journaliste aguerri, nous voilà embarqués partout où la guerre est déclarée. Un magnifique roman graphique qui se lit comme une aventure, et qui a la force et l’utilité d’un grand témoignage.
« Les écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s’écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l’espoir.
Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux.
Si l’on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une nouvelle manière d’habiter la terre.
Quand vous aurez fermé ce livre, il sera temps de passer à l’action. »
Hugo Clément

12 – LE PERSONNAGE QUE J’AURAIS ADORE RENCONTRER

PATROCLE de « Le Chant d’Achille » de Madeline Miller
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COMMISSAIRE PAYARDELLE de « Les Enquêtes du commissaire Payardelle, Tome 8 : J’irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq
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Et ZWANG de « La porte du vent » de Jean-Marc Souvira
Il ne faut pas sous-estimer le poids des traditions…
Pourquoi ces deux vieillards, venus l’un de Chine et l’autre d’Israël, ont-ils décidé de se recueillir ensemble sur cette mystérieuse tombe chinoise d’un cimetière militaire picard de la Première Guerre mondiale ? Pour le commandant Dalmate, la présence de ces personnages sur le territoire national n’augure rien de bon. En effet, ils sont, chacun dans leur pays, à la tête d’organisations criminelles dont les ramifications s’étendent jusqu’en France.
Or, depuis peu, les règlements de comptes entre ces communautés s’intensifient ; une escalade de violence qui semble échapper au contrôle des forces de l’ordre. Mais le monde ne date pas d’aujourd’hui, et c’est peut-être dans le passé que se trouvent les réponses capables d’apaiser les esprits. Dans des amitiés nées il y a bien longtemps, au cœur des tranchées…
Ce roman est une œuvre de fiction qui s’inspire de faits réels.

« Découverte de l’auteur avec ce roman au nom énigmatique et poétique « La porte du vent » (La page de couverture également d’ailleurs). La deuxième partie du roman est particulièrement puissante, forte en émotion, terrible tout en ayant parfois une certaine beauté et des moments d’humanité intense. Pavé de près de 600 pages d’une puissance extraordinaire. J’ai beaucoup appris en lisant « La porte du vent » et certains personnages vont m’accompagner longtemps, en particulier Zhang. »

13 – LE PERSONNAGE QUE JE VOUDRAIS SURTOUT NE JAMAIS CROISER

Il y en a beaucoup… Mais je vais choisir le CAPITAINE LANDRON dans « Attaquer la terre et le soleil » de Mathieu Belezi

Attaquer la terre et le soleil narre le destin d’une poignée de colons et de soldats pris dans l’enfer oublié de la colonisation algérienne, au dix-neuvième siècle. Et en un bref roman, c’est toute l’expérience d’un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.

« Lu assez rapidement puisque texte relativement court, 160 pages, mais la force et la férocité du texte resteront longtemps « imprimées » en moi. Ecriture ciselée, ponctuation quasiment absente, mais la violence est là dans les mots, les faits, les malheurs et la tristesse. Malheur et tristesse des Algériens qui ne veulent pas de ces colons mais aussi des colons qui finalement se demandent bien ce qu’ils sont venus faire ici sur cette terre qui ne veut pas d’eux. La violence et la bêtise crasse des soldats sont difficilement soutenables. Ils obéissent aux ordres, bêtement, mais aussi avec le plaisir malsain des hommes qui ont un petit pouvoir et qui en usent et en abusent. »

14 – LE LIVRE QUE TOUT LE MONDE AIME SAUF MOI

« La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski
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15 – LE LIVRE LE PLUS DESTABILISANT

« La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski
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« Les âmes fragmentées » de Charlotte Monsarrat
Dans un futur proche, les tournages de cinéma, trop polluants, ont été interdits. À la place, un procédé permet d’extraire les souvenirs de personnes décédées pour les monter en films éphémères qui durent le temps que la mémoire s’efface. Veronica, réalisatrice de filmémoires en panne d’inspiration, est condamnée à restaurer ses anciens succès pour gagner sa croûte. En dérushant les souvenirs d’un trafiquant de mémoires, elle découvre qu’elle a eu avec lui une relation amoureuse dont elle ne se souvient pas. Aidée par sa compagne et sa mère, Veronica mène une enquête intime sur les traces de son passé. Pour retrouver son identité, elle doit recoller les morceaux de son âme fragmentée.

« Cette histoire étrange se déroule dans une société qui pourrait être la nôtre dans un avenir relativement proche. Le changement climatique a fait son œuvre : épidémies, stérilité de la population, restriction des ressources, changement radical des conditions de vie, pauvreté, guerre etc. Le cinéma tel qu’on le connaît actuellement n’existe plus. Il a fait faillite. Dorénavant, ce sont des filmémoires qui sont réalisés à partir de la mémoire des morts que l’on extrait grâce à une nouvelle technologie inventée par un certain Joachim Beckett. Un bon moment de lecture avec ce petit livre original, questionnant et un peu effrayant sur notre avenir possible. De plus, personnellement ce roman a résonné curieusement pour moi. L’héroïne s’appelle Véronica, surnommée Véro comme moi, et elle travaille avec des psycho-documentalistes, je suis documentaliste. Etrange sensation. »

16 – LE LIVRE LE PLUS POETIQUE

« L’homme qui peignait les âmes » de Metin Arditi
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« Les Mangeurs de nuit » de Marie Charrel
Hannah est une Nisei, une fille d’immigrés japonais. Si son père l’a bercée de contes nippons, elle se sent avant tout canadienne ; alors pourquoi les autres enfants la traitent-ils de « sale jaune » ? Jack, lui, est un creekwalker, il veille sur la forêt et se réfugie dans les légendes autochtones depuis le départ de son frère à la guerre. Le jour où l’ermite tombe nez à nez avec un ours blanc au cœur de la Colombie-Britannique, il croit rêver – la créature n’existe que dans les mythes anciens. Pourtant, la jeune femme inconsciente qu’il recueille semble prouver le contraire : marquée des griffes de la bête, Hannah développe d’étranges dons à son réveil.
Des années 1920 à l’après-guerre, Marie Charrel brosse le portrait d’une Amérique du Nord où la magie sylvestre s’enchevêtre à la fresque historique. Contes japonais et légendes indigènes se lient dans une fabuleuse ode à la nature et à la fraternité.

« Je découvre l’autrice, Marie Charrel, avec « Les mangeurs de nuit », roman tout à la fois instructif, envoûtant et poétique. Une ode à la fraternité, à la différence et à la nature. Et j’ai beaucoup aimé. Vraiment ! Plusieurs personnages complexes, marqués par la vie et très attachants se croisent dans cette étrange et séduisante histoire. Ou plutôt ces histoires. A vous de découvrir ce très beau roman captivant, déchirant, à la fois dur et tendre. Des destins particuliers d’êtres attachants que la vie malmène et qui avancent malgré tout avec courage dans cette destinée tourmentée. Un joli moment de lecture et d’humanité. Coup de cœur ! »

17 – MON PLUS GROS PAVE DE L’ANNEE

« Les Furtifs » de Alain Damasio (929 pages) mais au niveau ressenti, avec des textes dans tous les sens (au sens propre comme au figuré) c’est indéniablement « La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski (702 pages). Voir plus haut pour ces deux livres.

18 –LE LIVRE LE PLUS DROLE

On ne peut pas dire que je lise des livres particulièrement drôles !
Je vais prendre « Bourbon Kid, Tome 10 : Kill The Rich » de Anonyme car on doit prendre tout au Xème degré !

Sale temps pour les élites…
C’est un grand jour pour les Dead Hunters. Les tueurs les plus impitoyables que la Terre ait portés vont être récompensés pour leurs services déloyaux par le président des États-Unis en personne. Sanchez, le barman homicide de Santa Mondega et Flake, son irrésistible serveuse, sont chargés d’aller recevoir les décorations. Hélas pour eux, ils arrivent trop tard : le président vient d’être assassiné. Le même jour, des dizaines d’autres riches et puissants subissent le même sort. Carton plein. Et l’escalade de violence ne fait que commencer. Un milliardaire craignant pour sa vie – on le comprend – engage alors Rodeo Rex et le Bourbon Kid pour veiller sur les siens.
L’anonyme le plus déjanté de la littérature nous revient en très grande forme avec ce nouvel épisode plus survolté que jamais de la saga du Bourbon Kid. Et s’il y a bien une chose qu’on peut vous garantir, c’est que quand la mort présente l’addition, elle ne fait pas crédit.

« Chapeau bas monsieur Anonyme. Ce 10e tome est vraiment excellent avec un scénario incroyable et une peps retrouvée ! Si les derniers tomes de la saga Bourbon Kid avaient perdu en qualité et originalité, celui-ci redonne très envie de continuer l’aventure avec le Bourbon Kid et les Dead Hunters ! Vraiment… Finalement, j’espère que ce ne sera pas le dernier de la saga. Anonyme frappe fort et réunit petit à petit tous les fils d’une intrigue incroyablement bien pensée et menée. J’ai été époustouflée et j’ai vraiment adoré ! »

Je repense à un autre livre qui m’a fait sourire, avec un humour très british…
« Les disparus de Blackmore » de Henri Lœvenbruck
Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme « détective de l’étrange ».
Ensemble, ils affrontent les plus sombres secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île, la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique.
Un thriller palpitant et mystérieux dans la lignée de H.P. Lovecraft et d’Agatha Christie

« Pourquoi n’ai-je pas lu avant Henri Loevenbruck ? Pourtant j’en ai eu souvent l’envie… et puis le temps file et les livres s’accumulent dans la PAL de tous les désirs !!! Bref, l’erreur est réparée avec « Les disparus de Blackmore » que j’ai dévoré et adoré ! Quelle écriture, quelle érudition et quel humour ! Vraiment j’ai beaucoup aimé ! (…) Suspense prenant, personnages attachants avec beaucoup d’humour, une écriture ciselée, « Les disparus de Blackmore » est vraiment un excellent moment de lecture que je vous recommande vivement ! Premier livre que je découvre d’Henri Loevenbruck mais assurément pas le dernier. »

19 – LE LIVRE LE PLUS EMOUVANT

« L’homme qui peignait les âmes » de Metin Arditi, « Les Mangeurs de nuit » de Marie Charrel et « Le Chant d’Achille » de Madeline Miller
Voir plus haut pour ces trois livres…

20 – LE LIVRE QUI M’A INSPIRE DES SENSATIONS EXTREMES

« Souviens-toi de Sarah » de Page Comann
Diane, éditrice chez Sandwood Publishing à Londres, reçoit un manuscrit anonyme. Une jeune adolescente, Sarah, y confie sa vie de misère dans les années sombres de l’Angleterre des années 60. Elle y avoue aussi les crimes qu’elle a dû commettre pour échapper à son destin. Vraie confession ou habile fiction d’un écrivain contemporain ?
Bouleversée par ce manuscrit, Diane cherche à en retrouver l’auteur et part sur les lieux où Sarah dit avoir vécu et souffert. Dans sa quête de vérité, elle traverse les paysages époustouflants d’Irlande et d’Écosse.
Mais ce qui commence comme une enquête littéraire vire à l’horreur. En ouvrant le journal de Sarah, Diane a poussé la porte de l’enfer… c’était hier et rien n’est effacé. Aujourd’hui encore, des forces obscures manœuvrent dans l’ombre pour dissimuler leurs crimes.

« Un roman dur et assez terrible dans son récit mais l’écriture est magnifique ! Est-ce dû aux quatre mains, aux deux cerveaux ou à l’amour passionné pour l’Irlande et l’Ecosse multiplié par deux des deux auteurs ? Je ne sais pas, mais le résultat est là. J’ai été très souvent scotchée par les descriptions de paysages, des conditions climatiques… Quel talent il faut pour rendre si poétique et sublime les nuages de pluie, la pluie incessante, le brouillard… le mauvais temps quoi ! Vraiment j’ai aimé ! Et toujours concernant l’écriture, comment réussir à faire sourire le lecteur alors que l’histoire est si effroyable, si cruelle ? Eh bien, les auteurs y parviennent. (…) Le roman alterne les extraits du récit de Sarah (elle se confie à son journal qu’elle surnomme Mumiah) et l’enquête de Diane et son équipe. Les deux récits sont mouvementés et dangereux. A l’arrivée, lecture éprouvante par moment car les faits sont vraiment révoltants et terribles, mais lecture rehaussée aussi d’amour, d’amitié et de volonté. Des histoires de femmes. Souvent fortes et dures à la vie. En résumé récit effroyable mais une écriture sublime ! J’ai tellement aimé l’écriture de ces deux écrivains que je vais lire leur deuxième ouvrage à quatre mains. A vous de lire et de voir ! »

« La colère » de S. A. Cosby
Après « Les Routes oubliées », la nouvelle sensation des lettres américaines est de retour !
Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. En Virginie-Occidentale, cela revient à dire que tout les oppose. Ils ont pourtant été tous les deux pareillement lamentables en dénigrant avec la même violence l’homosexualité de leurs fils, maintenant mariés l’un à l’autre. Alors, quand Isiah et Derek sont assassinés, la douleur a un goût de culpabilité. Qui a tôt fait de se transformer en colère, une colère viscérale, qui réclame un exutoire.
À travers un thriller palpitant superbement incarné par deux hommes en quête de rédemption, S. A. Cosby dresse un état des lieux sans concession des marges de l’Amérique. Unanimement acclamé par la presse à sa sortie, La Colère est en cours d’adaptation pour le cinéma par la Paramount.

« Gros coup de cœur pour ce livre fort sur le combat de deux pères dont les fils viennent d’être abattus dans la rue comme des chiens. Dans un Sud des Etats-Unis raciste, violent, homophobe, ces deux hommes que tout sépare vont s’unir pour venger leurs enfants qui s’aimaient. Certes ces deux hommes sont violents dans leur vengeance mais tellement touchants dans leur douleur, leur résilience et leurs regrets. Sur ce dur chemin, ils évoluent vers une sorte d’humanité. Et c’est aussi ça qui m’a profondément émue et bouleversée. »

« L’Enragé » de Sorj Chalandon
« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.
Un très grand Chalandon qui mêle le destin de son héros à l’histoire de France.

« J’ai vu Sorj Chalandon parler de son livre à La Grande Librairie. Il était si poignant et bouleversant que j’en ai eu le cœur broyé et j’ai ressenti une sorte d’urgence à le découvrir. J’ignorais son enfance si malheureuse et l’entendre nous dire que la rage de Jules, c’est la sienne, j’en ai été moi-même bouleversée. Cette lecture âpre, émouvante me paraît nécessaire et indispensable. Ce roman met en lumière un fait historique méconnu que je qualifierais d’honteux. Ce livre rend un peu justice à ces pauvres gamins que la vie et la France ont tellement maltraité. Cette écriture a sans aucun doute été cathartique pour Sorj Chalandon mais au vue de l’émotion qu’il ressent encore à en parler, le chemin me paraît encore long vers son apaisement. Un livre coup de poing et coup de cœur. »

« Le Dernier festin des vaincus » d’Estelle Tharreau
Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l’omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l’enfer de ce dernier jalon avant la toundra.
Un thriller dur qui éclaire sur les violences intracommunautaires et les traumatismes liés aux pensionnats indiens, dont les femmes sont les premières victimes.
« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu’une autre femme. »

Chronique à suivre car livre terminé hier soir… Ce sera ma dernière lecture 2023. Très forte en émotions, je voulais absolument la mettre en valeur dans ce bilan.
Merci à Anthony du blog Les Livres de k79 pour cette lecture qui est la première du lot de livres gagnés grâce à ton ENORME CONCOURS !

21 – LE PLUS BEAU TITRE

« Le chant du silence » de Jérôme Loubry
Il y a ce qu’on vous a raconté, ce que vous avez compris, ce que vous avez toujours cru… et puis il y a la vérité.
Lundi dernier, le père de Damien s’est jeté du haut de la baie des veuves, cette falaise d’où les femmes guettaient autrefois le retour des bateaux de pêche.
Damien se met donc en route pour régler les funérailles, tentant en vain d’éprouver de la tristesse. Durant l’été 1995, ce père qu’il aurait voulu aimer est devenu un meurtrier, les contraignant sa mère et lui à déménager à l’autre bout de la France car la ville entière maudissait leur nom. Damien n’est jamais revenu. La seule lumière dans ce pèlerinage douloureux est qu’il va revoir Oriane, son amour d’enfance.
Mais arrivé dans le quartier des pêcheurs désormais à l’abandon, Damien découvre dans la parka de son père une photo qui remet tout en question… Et si la vérité sur l’été 1995 était tout autre ?
Un thriller mêlant émotion et angoisse, proche du roman noir, qui avance par touches imperceptibles vers un dénouement aussi stupéfiant que bouleversant.
Un nouveau coup de maître !

« J’ai énormément aimé ce thriller sensible mêlant habilement nostalgie de l’adolescence, personnages attachants mais aussi suspense angoissant et chronique sociale. (…) Oui j’ai aimé ce thriller doux-amer, pudique, attachant, tout en émotion, très bien écrit, ciselé, qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Gros coup de cœur que je vous conseille vivement. »

22 – LE LIVRE LE PLUS DEPAYSANT

« Outaouais » de Page Comann
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« Les Mangeurs de nuit » de Marie Charrel
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« Une saison pour les ombres » de R. J. Ellory
« Le froid arriva. Et puis le froid s’installa à jamais. »
Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines d’acier. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé.
Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.Dans la droite ligne de « Seul le Silence », RJ Ellory nous offre un roman troublant de beauté et d’émotion à classer sans conteste parmi ses plus grandes réussites.

« Ceux qui me connaissent savent que j’aime, non, que j’adore le Québec qui me fait complètement rêver… Mais là franchement, Jasperville… Non ! Vraiment pas. Une petite ville perdue dans le froid intense et omniprésent, dans un désert où rien ne pousse si ce n’est la toundra. 8 mois d’hiver sans quasiment aucune luminosité et les mois d’été n’en parlons pas. Des mouches et des moustiques partout, la neige qui fond et tout qui se change en marais avec un pauvre soleil dans une atmosphère humide. Pas vraiment de route pour atteindre ce lieu oublié des hommes, juste un train quand il peut rouler… Bref, de quoi véritablement désespérer. (…) En conclusion, R. J. Ellory nous livre ici un très beau livre, fort en émotions, bien écrit et terriblement efficace. Je vous le recommande. N’oubliez pas les parkas bien chaudes et les gants ! »

23 – UN PRIX LITTERAIRE LU CETTE ANNEE

« Le silence » de Dennis Lehane – Prix de la Littérature Policière – Grand Prix – Etrangère – 2023
En cet été de 1974, à South Boston, quartier irlandais de Boston, Mary Pat Fennessey mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble. D’autant que la récente politique de déségrégation mise en œuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans la recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, aussi dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, « Le Silence » met à nu le cœur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au cœur brisé.

« J’ai été happée, bouleversée par l’ambiance, les personnages et tout particulièrement par Mary Pat Fennessey, le contexte social et historique et par l’intrigue super bien menée. Mary Pat Fennessey, une sacrée femme forte, mère courage, dure et poignante, implacable jusqu’au-boutiste. J’ai vraiment beaucoup apprécié l’écriture sensible et impeccable de Dennis Lehane. Beau coup de cœur pour « Le silence » que je vous recommande vivement. »

24 – UN LIVRE POUR FINIR EN BEAUTE

« Le Chant d’Achille » de Madeline Miller
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« Morgan des brumes – L’Épée du pouvoir » de Mireille Calmel
« Tu es liée à cette lame et à celui à qui elle est destinée… »
Au large des côtes bretonnes, sur l’île d’Aval, une communauté de prêtresses vit paisiblement à l’écart du combat des hommes. Parmi elles, Morgan, jeune fille fougueuse dont le caractère et les origines cachées font redouter le pire à la grande prêtresse Vivian. À raison ! Un jour de mai, emportée par la colère, Morgan commet l’irréparable…
À trois lieues de là, les jeunes Ké et Arthur observent les Ténèbres recouvrir le ciel d’Armorique. Ils ne croient pas en la magie mais, devant eux, franchissant la mer, ce sont bien les navires à tête de dragon qui apparaissent. À bord, les hommes du Nord décidés à retrouver le seul être capable de s’opposer à l’usurpateur du trône de Bretagne : l’héritier perdu de l’épée du pouvoir !
Précipités dans le chaos, Morgan, Arthur et Ké vont devoir affronter leurs peurs et leurs croyances les plus tenaces. Avec l’espoir de découvrir, enfin, leur vérité.
Mireille Calmel nous ramène avec délice aux premiers temps des célèbres chevaliers de la Table ronde réunis par la mystérieuse Morgan autour du futur roi Arthur.
Un incroyable voyage dans l’imaginaire fascinant du monde arthurien nourri des légendes les plus anciennes mais aussi des toutes dernières découvertes.

« Ce n’est pas nouveau, j’aime énormément l’écriture de Mireille Calmel (depuis le coup de cœur intégral du fabuleux « Le lit d’Alienor ») et cela continue. Une grande conteuse ! Je me suis plongée avec délice dans le premier tome de cette nouvelle saga que l’autrice nous propose « Morgan des brumes : L’épée du pouvoir ». Une plongée dans la magie noire et blanche de l’Armorique, dans le monde féérique des korigans, dans le monde des druides, des prêtresses et des sorciers, dans le monde épique de la légende arthurienne (Viviane, le roi Uther Pendragon et bien sûr le futur roi Arthur). Mais elle le fait à sa manière, au plus près des personnages, au plus près de leur humanité… des personnages malmenés, bousculés par leur destin auquel ils devront faire face du mieux possible. (…) Ecriture agréable et fluide, ce premier tome se lit tout seul et j’ai déjà hâte de découvrir la suite. Je me suis attachée aux personnages que j’aurai vraiment plaisir à retrouver très vite je l’espère. Coup de cœur, à lire sans aucune modération ! »

Voilà mon « petit » tour dans mes lectures 2023 est terminé. J’espère que cela vous donnera envie de lire, toujours plus !

Merci à vous tous qui me suivez, merci de votre fidélité et de votre intérêt. Merci aussi aux autrices et auteurs qui avec leurs écrits me/nous ravissent et me/nous enrichissent.

Je voudrais aussi remercier les blogueuses et blogueurs pour leurs chroniques inspirantes (ma PAL augmente souvent après vous avoir lu !) et à toute l’équipe de Babélio, site vraiment génial qui nous permet de partager nos lectures avec le plus grand nombre.

Je profite également de ce billet pour vous souhaiter une très belle année 2024 à venir… avec la santé, la réussite de vos projets professionnels ou personnels et bien sûr, vous vous en doutez, de belles lectures !

Lilou

4 commentaires sur “Mon bilan lectures 2023 et mes vœux pour 2024

  1. Que voilà un bien beau bilan Lilou.
    Maerci aussi pour le TAg de l’avent que tu as offerts à nos lecteurices sur Collectif Polar. Et merci pour les rajouts fait ici, tout cela fait un joli tout !
    Belle année à toi Lilou ✨📚

    Aimé par 1 personne

    • Lilou
      1 janvier 2024

      Merci beaucoup Geneviève ! Belle année à toi 🤗

      J’aime

  2. Vingt et une pages
    2 janvier 2024

    Je te souhaite une belle année Lilou, du bonheur et une bonne santé ☺️🎉
    Comme je le disais chez le Collectif Polar, j’aimerais bien découvrir Bourbon Kid, mais je vais suivre tes conseils et commencer par le commencement. Du coup je me suis noté le premier tome 😉 Merci pour cette belle sélection littéraire et encore bonne année !

    Aimé par 1 personne

    • Lilou
      2 janvier 2024

      Merci à toi ! Très belle année ! J’ai hâte d’avoir ton retour sur le Bourbon Kid ! 😉 à bientôt 🤗

      Aimé par 1 personne

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