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J’irais bien refaire un tour… de Jean-Michel Lecocq

« Leur aventure commune a commencé quelques semaines plus tôt. Ils étaient ceux dont le profil correspondait le mieux à la mission envisagée. A tous points de vue : compétences professionnelles, expérience, profil psychologique, capacité à garder leur sang-froid et quelques autres caractéristiques apparues au grand jour au cours d’entretiens soutenus, faits d’un feu roulant de questions et de tentatives de déstabilisation, face à un aréopage de haut gradés et de spécialistes du recrutement. Leur vie, leur passé, leur enfance ont été examinés à la loupe par l’état-major afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux n’était susceptible d’entretenir un lien quelconque avec la ville de Marseille et ses environs.

Leur aspect physique aussi était entré en ligne de compte. »

Résumé éditeur :

Au milieu des années 90, une sanglante guerre des gangs décime le milieu marseillais. Pour mettre un terme au carnage, les plus hautes autorités de l’État envoient quatre policiers en infiltration…

Vingt-cinq ans plus tard, Jouve, le directeur de la Police judiciaire, tarde à réapparaître au terme de ses vacances.

Nul ne sait ce qu’il est advenu de lui. Pour le retrouver, avant que cette fâcheuse disparition ne s’ébruite et que la presse et l’opposition ne s’emparent de l’affaire, le ministre de l’Intérieur missionne le commissaire Payardelle.

L’enquête de ce dernier va l’amener à remonter le temps et à refaire un tour du côté de…

268 pages – 27/10/2023

« Octobre 2019

A peine la place Beauvau a-t-elle été informée de la disparition du directeur de la PJ que Théo a été convoqué dans le saint des saints. Pourquoi lui plutôt que Berteaux dont le ministère n’a pu éviter la présence, mais qui, à côté de Payardelle, revêt l’allure d’un figurant ? Théo en a bien une petite idée et celle-ci n’est pas faite pour le rassurer. Il est reçu par le ministre en personne, son chef de cabinet et le préfet de police. La tension est palpable. Ce n’est pas tous les jours qu’un des personnages phares de la police disparaît. »

Mon avis

Ceux qui me suivent, savent que j’aime beaucoup Jean-Michel Lecocq. J’ai eu la chance grâce à Babélio et son opération masse critique d’avoir reçu son petit dernier « J’irais bien refaire un tour… », dès sa sortie. Et j’en suis ravie. Je viens de le dévorer en deux jours. Merci donc à Babélio et aux éditions Lajouanie pour cet envoi. On retrouve dans ce roman le commissaire Théo Payardelle que j’apprécie tout particulièrement. Notre bon commissaire fait face à un fait assez inédit. Son patron, le grand directeur de la Police Judiciaire, Jouve, a disparu. Lui qui ne prend jamais de vacances, a posé dernièrement une semaine de congés et n’est pas revenu à l’heure dite. Inconcevable. Dans les hautes sphères des ministères on s’affole car cette disparition inexpliquée de l’un des plus hauts fonctionnaires de la Police pourrait faire désordre, voire scandale. Payardelle est convoqué en toute urgence et doit mener l’enquête dans le plus grand secret. Pour comprendre ce qui se passe, il va devoir enquêter dans la vie privée de son directeur. Et cela le perturbe au plus haut point. Tandis qu’on suit l’enquête de Payardelle en 2019, l’auteur nous raconte l’histoire de quatre fonctionnaires de police issus de différents services, DGSE et DST, qui se déroule entre 1993 et 1994. Ces trois hommes et cette femme ont été choisis minutieusement pour une mission de la plus haute importance, une mission d’infiltration dans le milieu marseillais. En effet, une guerre sanglante entre les gangs fait rage et l’Etat veut absolument ramener l’ordre. La disparition de Jouve des années plus tard aurait-elle un lien avec cette fameuse mission qui ne s’est pas forcément terminée comme on l’espérait ? J’ai vraiment beaucoup aimé l’histoire, les personnages et l’écriture très alerte de Jean-Michel Lecocq. L’intrigue est menée tambour battant et notre bon Payardelle n’a pas le temps comme dans d’autres ouvrages de vivre de doux moments avec Diane, son amoureuse, ni de déguster avec gourmandise de bons repas arrosés de bons petits vins. Sa démarche habituelle, tranquille, à la Simenon, n’est pas de mise dans cette enquête qui lui tient particulièrement à cœur. En effet, même s’il ne connaît pas les détails de la vie privée de Jouve, il apprécie beaucoup son directeur et il lui tarde de le retrouver… vivant. En général, je ne goûte pas particulièrement les infiltrations que ce soit dans les films ou les livres, mais celle-ci dans le milieu marseillais m’a happée et m’a tenue en haleine jusqu’au bout. Vraiment un gros coup de cœur pour « J’irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq qui sait habilement se renouveler et dont je ne me lasse décidément pas. Mention spéciale pour la couverture qui est superbe ! J’attends le prochain cher Jean-Michel !

« Dans les années 90, et plus précisément entre 1993 et 1994, Maluski et Freddy avaient eu maintes occasions de se rencontrer en assurant la sécurité de leurs chefs respectifs au cours de palabres entre les patrons de gangs. Bien qu’ils eussent appartenu à des camps rivaux, l’estime, puis la sympathie étaient nées entre les deux hommes, des sentiments mêlés qui avaient abouti à ce qui ressemblait fort à de l’amitié. »

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Lecocq-Jirais-bien-refaire-un-tour/1569984

Note sur Babélio : aucune pour l’instant, il vient à peine de sortir – Ma note : 5/5

« Payardelle glisse le trousseau dans sa poche. Il réalise que lui-même ne s’est jamais vraiment posé de questions sur la vie privée de Jouve. Il sait seulement qu’il n’est pas marié. Malgré son allure austère et les quelques rides et taches pigmentaires que porte son visage, il a encore belle allure, et il est sans doute des femmes pour le trouver séduisant. S’il a confié ses clés à sa secrétaire, c’est qu’il n’a aucun parent, du moins en qui il aurait confiance. Pas plus d’amis sans doute. Il est de notoriété publique au Bastion qu’à défaut d’entretenir une relation avec sa secrétaire, on le dit marié à son travail. »

L’auteur : Jean-Michel Lecocq

Jean-Michel Lecocq est un auteur français né à Bogny-sur-Meuse, dans les Ardennes, le 19 avril 1950. De formation littéraire, il complète son parcours universitaire par une formation en droit à La Sorbonne. A sa sortie de l’Ecole normale, il embrasse la carrière d’enseignant. Après un séjour professionnel au Canada, il enseignera quelques années dans les Ardennes avant d’exercer les fonctions d’inspecteur de l’Education nationale. Retiré dans le Var où il a terminé sa carrière en qualité d’Inspecteur d’académie, il publie, en 2009, son premier roman, « Le secret des Toscans », un polar historique dans lequel il dévoile sa passion pour l’Histoire. Avec « Le Christ jaune », paru en 2010, il change totalement de registre et entraîne le lecteur dans le milieu de la peinture et des musées, pour un second polar tout aussi palpitant que le précédent. Suivent, en 2012, « 24 », un nouveau thriller historique dont l’action se déroule dans le Paris de 1572, en 2013, « Portrait-robot », un polar entre Var et Ardennes. En 2014, il publie « Rejoins la meute ! », un polar au cœur des Cévennes. Puis vient « Dans la mémoire de l’autre », en 2015, un polar azuréen. Enfin, en octobre 2016, il publie « Les bavardes », une enquête au cœur de la petite station balnéaire de Sainte-Maxime. Suivent ensuite « Un charmant petit village » en 2017, puis « Le squelette de Rimbaud » et « La caresse des orties » en 2019, « Disparitions » en 2020, « Trier les morts » en 2021, « Le roman oublié » en 2022 et « J’irais bien refaire un tour… » en 2023.

« Si Olga, Gus et Joss ne savent rien de leur avenir immédiat, Frantz, en sa qualité de responsable, en a une petite idée. La veille, le grand patron de la police judiciaire marseillaise, le contrôleur général Louis Kerboeuf, lui a annoncé sa visite. Il l’a appelé par son nom d’emprunt, Maluski. Gommé, son passé de policier. Il est devenu un quidam ordinaire, sans grade. Un individu sans passé et encore sans avenir. Un homme incapable de se représenter l’emploi qu’on lui réserve, le rôle qu’on va lui faire jouer dans un théâtre qu’il ne connaît pas, sur une scène dangereuse et dans une pièce tragique, sous le soleil indifférent de la Provence.

Il décide d’en parler aux trois autres le soir même. Pas question de faire des cachotteries. »

« Sans pouvoir se l’expliquer de façon claire, il sent que 1994 est une date charnière. Comme si on avait cherché à mettre Jouve hors de portée du quotidien du métier, le préserver du public, l’enfermer dans un placard doré à l’abri des regards. Tout sauf une punition, car les promotions se sont enchaînées. De quoi a-t-on voulu le protéger ? Ou de qui ? se demande Théo. Son arrivée au ministère correspond à la passation de pouvoir entre Paul Quilès et Charles Pasqua. Le hasard sans doute. Ou peut-être pas, suppute le commissaire qui a connu ces deux hommes, qui sait ce que le sommet de la pyramide peut recéler comme intrigues inavouables et qui n’ignore pas qu’un changement de pouvoir politique peut entraîner la disgrâce ou la promotion d’un haut fonctionnaire. »

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2 commentaires sur “J’irais bien refaire un tour… de Jean-Michel Lecocq

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