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Féroce de Danielle Thiéry

 

« La colère, professait Sénèque, est un acide qui peut faire plus de mal au récipient que ce sur quoi on le verse »

 

 

Résumé éditeur :

Un inconnu suit une petite fille. Il l’observe comme un animal. Il la veut. il l’aura.

Des ossements sans têtes sont découverts au zoo de Vincennes dans l’enclos des lions. Des enfants. Alix de Clavery, la criminologue de l’OCRVP, fait immédiatement le lien avec la jeune Swan, dont la disparition au zoo de Thoiry six ans auparavant continue à l’obséder. S’agit-il du même prédateur ? Alors que les forces de l’Office sont mobilisées pour démanteler une filière pédophile, les voilà atteintes en plein cœur : l’adjoint de la commissaire Marion est retrouvé inconscient, les mains en sang, et une brigadière a disparu. Mais le pire est encore à venir. Une alerte enlèvement est déclenchée : il s’agit d’une petite fille…

 

 

 

« – T’as rencard ? demanda la psycho-criminologue.

Louis Zénard se troubla. Il consentit un effort important pour ne pas rougir sous son regard pénétrant. Les psys de l’Office étaient observateurs et perspicaces. Elle, en plus, disait tout haut ce qu’elle pensait au moment où elle le pensait. Il la toisa rapidement, son petit gabarit, ses fringues informes.

– Oui, admit-il pour avoir la paix et parce qu’il savait qu’elle l’asticoterait jusqu’à ce qu’il avoue. Comment tu le sais ? »

 

 

On m’avait conseillé ce titre de Danièle Thiéry. Je suis ravie d’avoir suivi ce conseil car c’est un excellent policier qui se déroule en partie dans des zoos, lieux que j’aime visiter de temps en temps. C’est original et ça m’a bien plu. C’est le premier livre de Danièle Thiéry que je lis et j’ai bien senti que l’équipe du commissaire Marion a déjà une longue histoire, mais cela ne gêne pas du tout d’arriver en cours de route pour suivre l’intrigue de « Féroce ». Par contre, cela donne envie de lire les épisodes précédents, c’est évident que je vais découvrir plus avant cette auteure qui a été, dans sa vie hors écriture, la première femme commissaire divisionnaire en France en 1991. Pas mal ! Respect madame. Elle connaît donc bien le sujet.

Ici, on suit l’équipe de l’OCRVP qui est spécialisé dans la quête des criminels qui s’attaquent aux enfants…. Pédophilie, enlèvement, crime etc. On s’attache en particulier à suivre le commissaire Marion qui dans cette histoire a des problèmes de santé, visiblement dus à une blessure subie en service des années auparavant. On suit également la Capitaine Valentine Cara qui doit prendre l’intérim du commissaire Marion et qui a une vie personnelle en plein chamboulement. Et principalement finalement, on suit Alix de Clavery, la psychologue criminologue du groupe. Alix est fort marquée par la disparition d’une petite Swan à Thoiry quelques années auparavant. Et quand on découvre des ossements d’enfants au zoo de Vincennes, Alix pense se trouver sur la trace de Swan. Les pistes et les enquêtes sous tension s’enchainent, s’entremêlent pour tous les membres de l’équipe qui doivent également gérer la disparition de l’un de leur collègue, le commissaire Zénard, suite à des évènements dramatiques et étranges. On est en flux tendu jusqu’au bout de cette enquête avec un final en apothéose. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, la qualité de l’écriture, les personnages. A découvrir bien évidemment et pour ma part, je retrouverai à l’avenir avec plaisir tout ce groupe d’enquêteurs.

 

 

 

« Un parc animalier n’est pas un lieu comme les autres, dit-il. Les animaux sont tous conservés dans leur état sauvage, c’est un endroit dangereux. Ainsi, moi, voyez-vous… c’est un éléphant qui m’a bousillé les jambes. Les mâles sont très agressifs quand ils sont en phase d’activité sexuelle. Ils ne supportent rien et chargent le premier qui se trouve sur leur chemin. Même quelqu’un qu’ils connaissent. Pourtant c’est l’animal le plus intelligent et le plus attachant du monde. Il m’a mis en pièces mais j’ai pleuré quand il est mort quelques années plus tard, empoisonné par une salmonelle… »

 

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Thiery-Feroce/1031299

 

 

 

« Spécifiquement créé au sein de l’Office pour lutter contre les crimes et atteintes graves aux enfants, le groupe traquait au jour le jour les pédophiles qui, à l’abri derrière leurs écrans, matraquaient la Toile de photos immondes ou tentaient d’entrer en contact avec de jeunes victimes. Ses attributions s’étendaient aux enfants disparus enlevés, tués, enfouis quelque part, dans une forêt ou un lac. Des affaires complexes dont on savait qu’elles seraient longues à élucider, demanderaient un temps et un investissement que les services traditionnels ne pouvaient leur consacrer ».

 

 

 

« Elle se sécha, s’habilla en hâte car il faisait frisquet au septième étage de l’immeuble, à quelques centaines de mètres du périphérique et de son incessant bruit de fond. Les fenêtres n’étaient pas très étanches, les radiateurs auraient eu besoin d’être décrassés. Si c’était pas malheureux de vivre ici quand on disposait d’une maison plus que confortable dans une banlieue cossue, aurait persiflé Hortense de Clavery, sa mère amère. Mais pour avoir été une enfant malheureuse dans l’aisance, Alix voulait être une femme libre dans la componction. Le prix à payer était ce mode de vie spartiate ».

 

 

 

« La merveille lève la tête et la tourne dans sa direction avec un sourire éblouissant. Il se jette aussitôt en arrière, le corps agité d’un tsunami de mauvais augure. Elle ne doit pas le voir, pas même le deviner, c’est beaucoup trop tôt.

– Coco ! crie-t-elle, d’une voix trop aiguë. Viens me voir, Coco, viens !

Un jappement bref, joyeux, lui répond. Magnus, revenu en vitesse à son poste d’observation, sent la peau de son crâne s’embraser. Ce n’est pas à lui qu’elle souriait mais à ce putain de clébard ! »

 

 

 

« – Mais il faut qu’il y ait de la chair, précisa-t-il et que l’enfouissement ne soit pas trop profond. C’est leur odorat qui les guide, et tant que ça sent… Et ici, en plus, on a toujours beaucoup bétonné la surface des enclos. On met des faux rochers, pas mal de ciment… Et les lions ne peuvent pas creuser un sol trop dur, quand même… surtout les vieux.

Comptant sur le recouvrement d’une grande partie des zones herbeuses par du ciment, comme ça se faisait dans le temps, le fossoyeur ne craignait pas que les lions déterrent les os. De savoir les corps dans leur tombe suffisait à le réjouir tant qu’il pouvait venir leur rendre visite ».

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Cette entrée a été publiée le 14 juillet 2018 par dans découverte auteur, mes coups de coeur, polar, policier, et est taguée , , , , , , , , , , .