« Les secrets. Rien ne détruit l’amour plus que les secrets ».
Résumé éditeur :
Depuis que Doigt de Poussière est mort et que Tête de Vipère est au pouvoir, l’histoire qui retient Meggie et Mo a pris un tour plus violent que jamais. Mais avec l’arrivée de l’hiver vient l’espoir. Si seulement Mo pouvait corriger les erreurs du passé et faire un pacte avec la Mort… Mais celle-ci exige bien des sacrifices.
759 pages – 1/2/2011
« Les fées commençaient déjà à danser au milieu des arbres, un essaim de minuscules corps bleus. Leurs ailes captaient la lumière des étoiles et Mo vit que le Prince noir regardait le ciel d’un air inquiet. Il était encore aussi sombre que les collines environnantes, mais les fées ne se trompaient jamais. Seule l’aube pouvait les attirer hors de leurs nids par une nuit si froide et le village dont les brigands voulaient sauver la récolte était situé un peu trop près d’Ombra. Ils devaient être partis au lever du jour ».
Bien sûr j’avais hâte de savoir comment allait se terminer cette très chouette trilogie. J’ai donc dévoré ce troisième tome, « Mort d’encre ». Le rythme de l’intrigue s’accélère, les ennuis s’accumulent pour nos héros et pour nous lecteurs, notre cœur s’emballe. On se demande comment Mo, aussi surnommé Langue Magique et maintenant « Le geai bleu » (un brigand au grand cœur que Fenoglio a inventé en prenant Mo pour modèle) va pouvoir s’en sortir de cette toile d’araignée qui s’est tissée autour de lui. Il lui faut absolument sauver tous les enfants d’Ombra mais cela au prix sans doute de sa vie et aussi malheureusement de réparer le livre vide qui donne l’immortalité à son pire ennemi, Tête de vipère. C’est vraiment très bien ficelé et le suspense est intense jusqu’au bout. Petit bémol à mon niveau, j’ai trouvé la toute fin un peu trop vite faite et limite un peu bâclée. Bon je sais que l’auteur ne pouvait pas continuer éternellement à écrire sur la vie de tous les personnages qu’on a appris à aimer, mais tout de même j’aurais aimé un peu plus de détails. Je me plains peut-être d’aise, trois livres c’est déjà bien, mais franchement une suite pourrait tout à fait être envisageable. Enfin bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré et je vous conseille franchement cette belle trilogie où l’écriture, les mots et l’imagination sont le maître-mot.
« Elinor montra d’un geste ample, les étagères qui débordaient, en acheter aux enchères, en échanger, en voler, il n’en est aucun qui me raconte ce que je veux savoir ! Des milliers de pages et pas une qui contienne un seul mot sur ceux dont je veux avoir des nouvelles ! Que m’importe toutes les autres histoires ? C’est la leur que je veux entendre ! Comment va Meggie ? Comment vont Résa et Mortimer ? Sont-ils heureux, Darius ? Sont-ils en vie ? Les reverrai-je jamais ? Darius parcourut les livres des yeux, comme s’il pouvait trouver dans l’un d’eux, la réponse à ses questions. Mais, comme toutes les pages imprimées, il resta silencieux ».
Lien vers la fiche du livre sur Babélio
https://www.babelio.com/livres/Funke-Mort-dencre/158673
« Il ne savait plus. Il ne se souvenait même pas de la douleur, il se souvenait seulement du visage de Meggie quand il était revenu à lui, et du moment où il s’était retourné et avait vu Doigt de Poussière gisant près de lui…
– Pourquoi n’écris-tu pas qu’elles viennent me chercher à sa place ? avait-il demandé à Orphée.
Mais celui-ci s’était contenté de rire.
– Toi ? Tu crois sérieusement que les Femmes blanches échangeraient le danseur de feu contre un petit voleur comme toi ? Non, il va falloir leur offrir un appât plus consistant ».
« – Désolé, Mortimer ! s’écria-t-il. L’homme de verre ne m’a pas réveillé à temps !
Cristal de Rose commença à ronchonner dans son dos, mais la voix qui lui répondit derrière la porte n’était pas celle de Mortimer, même si elle était presque aussi belle. Orphée. « Quand on pense au diable ! » Que venait-il faire ici ? Se plaindre que Cristal de Rose l’ait espionné ? « Si quelqu’un a une raison de se plaindre, c’est bien moi ! pensa Fenoglio. Car enfin, c’est mon histoire qu’il pille et déforme ! Tête de Veau, Face de Lait, Petit Paon, Blanc-Bec… » Fenoglio disposait d’une flopée de noms pour Orphée et aucun n’était flatteur ».
« – Meggie ! (Mo l’attrapa par les épaules et la ramena vers lui.) Supposons que je n’y aille pas, que dirais-tu de la chanson qu’ils chanteraient alors ? « Un matin, le Geai bleu disparut et on ne le revit pas. Mais les enfants d’Ombra moururent, comme leurs pères, de l’autre côté de la forêt et Tête de Vipère régna, grâce au livre vide que le Geai avait relié, pour l’éternité. »
Oui, il avait raison. C’était une chanson affreuse… mais Meggie en connaissait une autre, pire encore : « Le Geai bleu se rendit au château pour sauver les enfants d’Ombra et y mourut. Le danseur de feu écrivit son nom en lettres de feu dans le ciel pour que les étoiles puissent le murmurer toutes les nuits, mais sa fille ne le revit plus jamais. » »
« – Cette tour est le seul endroit du château dont ma mère n’aimait pas parler. Il y avait sur les murs des tableaux qui représentaient des esprits de la nuit et des monstres du lac, des loups, des serpents et des brigands qui tuaient les voyageurs… Mon grand-père les avait fait peindre pour montrer à ses filles combien le monde était dangereux de l’autre côté du lac. Les géants aimaient capturer les humains pour s’en servir comme jouets. Surtout les enfants. Tu en as entendu parler ?
– Je l’ai lu quelque part, répondit Mo ».
« – Des histoires de fantômes, rien de plus. Des âneries ! s’exclama Fenoglio en se glissant près de Resa, Despina agrippée à lui. Le château du Lac est abandonné depuis longtemps. Alors, les gens racontent des tas d’histoires, mais ce ne sont que des histoires.
– Comme c’est rassurant ! s’exclama Elinor en lançant à Fenoglio un regard qui le fit rougir ».
« Doigt de Poussière haussa les épaules.
– Qui sait ? Peut-être que nous appartenons à la même histoire, tous autant que nous sommes ».
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