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Mon Starmania – Par la première serveuse automate de Fabienne Thibeault

 

 

« L’album composé de vingt titres vit le jour en 1978. L’année qui suivit, le 10 avril 1979, nous entrions sur la scène du palais des Congrès de Paris, le cœur battant la chamade et les jambes en coton. Je ne puis le jurer pour les autres, mais pour moi, cela reste un fait.

Nous y jouerons trente-trois représentations. C’est peu pour entrer dans l’histoire !

Et pourtant.

Starmania a marqué quatre décennies de vie musicale et laissé sur ses participants une empreinte profonde et une signature indélébile ».

 

La complainte de la serveuse automate – Fabienne Thibeault

 

 

 

Résumé éditeur :

« Le 10 avril 1979, nous entrions sur la scène du palais des Congrès de Paris, le cœur battant la chamade et les jambes en coton. Nous y jouerons trente-trois représentations. C’est peu pour entrer dans l’histoire ! Et pourtant…

Starmania a marqué quatre décennies de vie musicale et laissé sur ses participants une empreinte profonde et une signature indélébile.

J’ai choisi de raconter mon Starmania. On y retrouvera avec émotion Luc Plamondon, Michel Berger, France Gall, Diane Dufresne, Daniel Balavoine et tant d’autres. Je souhaite que, à travers moi, les artistes, choristes, doublures, musiciens et le public revivent cette grande aventure. Nombreux sont ceux qui ont bien voulu me livrer quelques flashs cueillis au fond de leur mémoire.

Bon voyage dans nos souvenirs ».

Fabienne Thibeault

 

200 pages – 13/3/2019

 

 

 

« On me voit très peu dans la sélection de photos et, quand j’apparais, je regarde du mauvais côté. Avais-je l’art de me cacher de l’œil du photographe ? Il faut dire que, en 1978-1979, j’ai plutôt l’air banal avec mes lunettes cerclées de métal, mes grandes jupes et mes rondeurs. Rien de bien spectaculaire, aucun glamour. Et puis, j’étais une pure inconnue en France. Au Québec, j’avais enregistré trois albums et fait de la scène, avec un certain bonheur.

Au fond, la question n’a que peu d’importance ».

 

Un garçon pas comme les autres – Fabienne Thiebeault

 

 

 

 

J’aime profondément Starmania, la version originale de 1979, avec des chansons qui restent pour moi intemporelles et tellement émouvantes et avec de très grands artistes dont Daniel Balavoine dont je suis une fan absolue, et bien sûr France Gall, Fabienne Thibeault, Diane Dufresne, Nanette Workman et tant d’autres. J’ai des frissons quand j’écoute certaines chansons de cet opéra-rock de Luc Plamandon et Michel Berger : « La complainte de la serveuse automate », « SOS d’un terrien en détresse », « Un garçon pas comme les autres », « Les uns contre les autres », « Besoin d’amour » et tant d’autres… et je verse des larmes en écoutant « Le monde est stone ». Bref, quand mon fils m’a trouvé ce livre de Fabienne Thibeault, la première interprète de Marie-Jeanne, la serveuse automate, qui racontait son Starmania, je n’ai pas résisté. J’ai replongé avec délice dans cet opéra-rock qui fêtait ses quarante ans en 2019, date de la sortie du livre. Une popularité qui perdure pour Starmania qui a passé les années sans perdre de son actualité, de sa poésie et de son émotion, avec de nombreuses versions au fil des années. Je vous l’ai déjà dit, pour moi la version originale est et reste la meilleure, même si j’ai su apprécier les autres interprètes et versions « modernisées ». J’étais donc très enthousiaste au début de cette lecture. Mais je vous le dis tout net, j’ai été déçue par le récit de Fabienne Thibeault. Peu de vrais souvenirs personnels, beaucoup de témoignages qui entrecoupent l’histoire, et une animosité assez forte envers France Gall qui a fini par me gêner. Ne connaissant pas personnellement ni l’une ni l’autre, je ne sais pas ce qu’il en est de la personnalité de France Gall, mais le récit qu’en fait Fabienne Thibeault ne lui donne pas le beau rôle même si en de rares moments elle nuance un peu ses propos. Ce qui m’a le plus ennuyé, c’est que ce livre est sorti après le décès de France Gall. Elle n’est plus là pour donner sa version des faits. Cependant, ces quelques pages m’ont tout de même permis d’apprendre quelques petites infos sur les coulisses de Starmania, de moi-même me replonger avec délice dans ces chansons si belles et je me suis laissée transporter dans les étoiles. Avant cette lecture, j’étais sans doute naïve, j’avais imaginé que cette grande aventure musicale avait été aussi une grande aventure humaine, un petit côté colonie de vacances. La réalité m’a rattrapée ! Bien que de vraies rencontres humaines se sont faites, il a fallu néanmoins gérer beaucoup de personnalités très différentes, venant de différents continents, Français, Québécois et Américains, et visiblement cela n’est pas un détail, et aussi jongler avec les égos de stars naissantes et de quasi inconnus. Autant de talents réunis pour créer en peu de temps un grand show, ce n’est pas simple du tout à manager. Le résultat fut néanmoins époustouflant et nouveau et a marqué à jamais le monde de la musique. Et Starmania continue de parler au cœur et d’enthousiasmer tous nos sens. Si vous ne connaissez pas encore cet opéra-rock, je vous conseille vivement d’aller écouter tous ces personnages si attachants.

 

 

 

« Marie-Jeanne est tout sauf une star. C’est une jeune femme un peu mal dans sa peau, seule, qui « cherche le soleil au milieu de la nuit ». Quant à Fabienne, qui se cache derrière le tablier de coton de la serveuse automate, derrière ses lunettes et ses kilos, elle regarde, écoute, ressent.

Rien ne me destinait à vivre cette aventure, rien ne me destinait à entrer dans la peau de ce personnage si attachant, sinon que j’avais une signature vocale et un cœur. Je n’imaginais pas un instant que le hasard allait me mettre sur un chemin si inattendu ».

 

Le blues du businessman (J’aurais voulu être un artiste) – Claude Dubois

 

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

https://www.babelio.com/livres/Thibeault-Mon-Starmania-Par-la-premiere-serveuse-automate/1135592

 

 

 

« Je chante… assise à côté de lui sur le banc du piano, persuadée que je n’arriverai pas jusqu’au bout. Mais j’y arrive plus simplement que je n’aurais pensé. Michel joue et je chante dans une ambiance chaleureuse. La chanson se termine. Dehors, le temps s’est apaisé. Il neige toujours mais plus calmement. Je ressens que Michel est satisfait et que le personnage de Marie-Jeanne entre doucement dans ma peau. Le silence s’installe. Luc sourit, Michel aussi.

Je serai la serveuse automate ».

 

 

Le monde est stone – Fabienne Thibeault

 

 

 

 

« Personnages de BD rock, aux noms évocateurs et extravagants : Stella Spotlight et son ego sous projecteur ; Zéro Janvier, zéro pointé question humanité ; Ziggy à l’ambition effritée en poussière d’étoiles ; Cristal, transparente et anodine, en tout cas jusqu’à sa rencontre avec Johnny ; Marie-Jeanne ? Je vous laisse deviner ; Johnny comme Hallyday et Rockfort, beaucoup la violence et un peu le fromage.

Malgré cette coloration BD, les personnages restent attachants, charnels, réceptacles de la noirceur et du désespoir qui nous habitent tous, si beaux et si nobles dans la musique du compositeur. Rock, mais aussi, et surtout, opéra. Les mélodies de Berger, la musique des mots de Plamondon ont éclairé et éclairent encore les personnages et leur donnent la vie, leur vie propre ».

 

 

SOS d’un terrien en détresse – Daniel Balavoine

 

 

 

« La naissance d’une chanson, quand elle atteint l’oreille du public pour la première fois, constitue un moment magique. À quoi cela tient-il ? Je crois qu’une sorte de vérité doit se faire jour, il faut pouvoir y croire. Quelque chose de l’ordre d’une « inexplicable évidence » surgissant de l’interprétation et de la voix.

Diane Dufresne a livré, tant sur l’enregistrement de 1978 que sur la scène du palais des Congrès en 1979, une interprétation parfaite des « Adieux d’un sex-symbol » ; sans outrance mais avec du caractère et du chien, en prouesse vocale mais dans le respect de la mélodie… avec une vérité qui n’appartient qu’à elle, car la chanson était taillée pour elle ».

 

Le rêve de Stella Spotlight – Diane Dufresne

 

 

 

« Pas d’atomes crochus entre France et moi… Du respect, certes, en tout cas pour le talent et l’acharnement au travail bien fait. Mais nos enfances, nos adolescences, notre éducation et milieux d’origine, nos caractères, le creuset de nos vies furent tellement éloignés, tellement différemment teintés, qu’il aura été difficile de vraiment nous « rencontrer ».

Et puis, était-ce fondamental ? Obligatoire ? Les véritables rencontres restent des cadeaux de la vie.

Moi, Québécoise baba cool, petite fille de paysans, fille de maçon, nouvellement débarquée dans le show-business, Nord-Américaine de mentalité et de façon d’être.

Elle, superstar depuis l’adolescence, mariée au compositeur et réalisateur de l’œuvre, femme de caractère habituée à diriger, s’étant battue après une longue période managée par des équipes d’auteurs et de directeurs artistiques qui décidaient tout ou à peu près. Même les hommes qu’elle aima la cachèrent et ne comblèrent pas ses désirs.

Depuis Michel, France se sent revivre, revit et chante enfin les chansons qui lui correspondent ».

 

Besoin d’amour – France Gall

 

 

 

« Daniel a rapidement endossé le costume de Johnny Rockfort et reste pour toujours le héros de l’opéra-rock. Sa voix, à la couleur si originale et à l’ampleur unique, résonne encore à nos oreilles dans « SOS d’un Terrien en détresse » ; cette détresse qui était et est restée une des composantes de sa nature et de son âme. Il s’en est allé en pleine jeunesse, comme si ce rebelle au « cœur tendre », cette âme fougueuse, ce contestataire concerné par le monde qui l’entourait, ne pouvait vieillir, s’assagir, accepter, courber l’échine, tourner la tête devant les injustices qui sont le lot de nos sociétés humaines.

Il nous manque, oh oui, combien il nous manque !

Je crois que, là-haut, sa voix s’accorde à celle des anges ».

 

Les uns contre les autres – Fabienne Thibeault

 

 

 

Un commentaire sur “Mon Starmania – Par la première serveuse automate de Fabienne Thibeault

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